- Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série

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Souvenez-vous, il y a fort fort longtemps dans l'histoire de ce blog, j'avais lu, beaucoup aimé et chroniqué Moi Simon 16 ans homo sapiens, le premier livre de Becky Albertalli. Aujourd'hui, presque deux ans plus tard (ça ne nous rajeunit pas !), je retrouve l'autrice grâce à et aux éditions Hachette dans Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série. Remarquons que la dame (ou sa traduction française) aime les titres à rallonge.

Comme pour tous les deuxièmes romans, surtout quand on a adoré le premier, vient une espèce de semi-angoisse : l'autrice va-t-elle se planter ? Le ton est-il resté le même, aussi drôle et vif ? Tant de suspense, je n'ai pas pu attendre longtemps pour découvrir l'histoire de Molly...

- Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série


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Jusqu'à maintenant, j'ai eu très exactement VINGT-SIX coups de cœur.
Mais comme ils ont débouché sur très exactement ZÉRO baiser, ça ne compte pas.
En même temps, c'est une bonne façon de ne jamais prendre un seul râteau !

Cassie, ma sœur jumelle, pense que ça craint.
Sauf que Cassie n'a pas vraiment de problèmes avec les garçons, vu qu'elle préfère les filles.
D'ailleurs c'est sa copine qui m'a présenté Will, alias LE mec parfait.
Là, je le sens, mon crush numéro 27 sera le bon.

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Dès les premières pages, j'ai su. J'ai su que j'allais retrouver l'esprit vif de Moi Simon et j'ai su que j'allais aimer d'amour Molly, l'héroïne. Dès les premières pages ! Que dis-je ?! Dès la première phrase même. Je crois que je vous l'ai déjà mise dans un , mais mon grand âge me force à radoter et donc, à vous la remettre ici :

"Je suis assise sur la cuvette au Club 9:30, à me demander comment pissent les sirènes."

Avouez que lire ça, d'entrée de jeu, quand vous ouvrez votre livre (ou votre liseuse) (choisissez votre arme), ça vous met en appétit !

Molly m'a tout de suite plu. Loin des clichés habituels de l'héroïne de young adult contemporain, la demoiselle est une rêveuse, une incurable romantique qui ne fait que rêver sa vie amoureuse, une gentille fille qui collectionne les coups de cœur sans jamais avoir forcé le destin pour recevoir un baiser. Molly est, somme toute, une adolescente "normale", loin d'être parfaite et donc, très naturelle et très juste. Pour tout vous dire, je m'y suis pas mal reconnue moi, dans Molly, étant donné que j'avais la même habitude de perdre tous mes moyens, et ma dignité, devant ce qui ressemblait à un membre de la gent masculine (même si c'était le boulanger en âge d'être mon grand-père d'ailleurs).

Donc coup de foudre pour l'amie Molly (que celui qui a pensé à l'ami Molette se dénonce IMMÉDIATEMENT).

Une fois passée cette fabuleuse rencontre, je me suis intéressée aux personnages secondaires, tous plus truculents les uns que les autres. La cellule familiale par exemple, est composée de Molly, de sa sœur jumelle Cassie, de leur petit frère Xavier et de deux mamans. Et tout va bien dans le meilleur des mondes puisque les deux dames vont enfin pouvoir se lier officiellement, le mariage pour tous ayant été promulgué. D'ordinaire, les parents sont tout sauf utiles dans le young adult (mais rendons à César ses chaussettes sales, j'ai bien l'impression que ça commence à changer !), ici elles remplissent à merveille leurs rôles d'adultes, de confesseurs et de conseillères, tout en gardant une part d'enfance bien agréable.

L'homosexualité tient une grande place dans Mes hauts, mes bas... Le couple de mamans, Cassie, la sœur jumelle qui préfère les filles, mais ce n'est pas vraiment le sujet du roman. Ici, l'homosexualité est banale et banalisée et ne nécessite pas vraiment qu'on s'y attarde. Pas de coming out, pas de réflexions (ou presque) autour, c'est juste comme ça épicétou, DEAL WITH IT.

C'est très rafraîchissant. Le récit tourne en fait autour de Molly, de son passage à l'âge adulte et de tout ce que ça implique dans ses relations avec les autres. Là tout de suite, je ne peux pas trop vous parler de l'histoire, sous peine de vous spoiler mais sachez que, sans qu'il y est de triangle amoureux (que tout le monde abhorre, on est bien d'accord), la demoiselle va bien se casser la tête entre plusieurs crush et la pauvre va passer par pas mal d'étapes avant de réussir à se cerner et à cerner ses propres besoins. Tout cela est parfaitement porté par la plume de Becky Albertalli, toujours aussi drôle, incisive et pimpante que dans Moi Simon. On rit, on s'émeut, on rougit, c'est tout à fait à la hauteur de son premier roman et des autres excellents livres young adult contemporains que j'ai lus dernièrement (étrangement, plus je vieillis, plus ce genre me plaît).

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Si ce genre me plaît de plus en plus, surtout en ce moment, c'est parce que je trouve que la production actuelle est vraiment excellente et de bien meilleure qualité qu'il y a quelques années. Les thématiques traitées sont très intelligentes et les valeurs transportées par ces romans fleurent bon la modernité. De plus, la façon dont elles sont développées fait passer, tranquillement, un beau message de tolérance, indispensable et nécessaire. Mes hauts, mes bas et mes coups de cœur en série, malgré son titre trop long et un peu bancal, fut donc une excellente lecture, que j'ai eu hâte de retrouver à l'instant même où je posais ma liseuse, j'ai ri, j'ai été ému, j'ai adoré la normalité extravagante de certains personnages et le petit clin d'œil au premier roman de Becky Albertalli m'a fait très plaisir. En gros, je vous le conseille à 100% !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois