Sucre noir

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Sucre noir Sucre noir

Voici cinq bonnes 5 raisons de lire ce livre:
1. Parce que ce roman s’inscrit dans la continuité du Voyage d’Octavio, un roman qui m’a beaucoup plu par son style flamboyant.

2. Parce que le sujet abordé est passionnant, on y voit d’une part le capitaine Henry Morgan, figure légendaire de la seconde moitié du XVIIe siècle au moment où il vit ses derniers jours et d’autre part un chercheur de trésor qui part de nos jours à la recherche de l’or qui serait enfoui dans la jungle.

3. Parce ce que, sous couvert de l’épopée, on peut y lire une réflexion sur le devenir du Venezuela, en proie à bien des tourments.

4. Parce que Miguel Bonnefoy fait partie de la dernière sélection du Prix Landerneau des Lecteurs et qu’il s’y trouve en excellente compagnie, les trois autres finalistes étant : La disparition de Josef Mengele d’Olivier Guez (Grasset), Bakhita de Véronique Olmi (Albin Michel) et L’art de perdre d’Alice Zeniter (Flammarion).

5. Parce que je partage l’enthousiasme d’Éric Libiot : «Sucre noir est un conte nourri de ce réalisme magique qui épice la littérature sud-américaine. C’est également une saga et un portrait de femme à l’écriture dense et poétique qui, en une phrase, parvient à caresser l’imaginaire d’une enfant: « Elle avait l’âge où l’on pense que les arbres volent autour des oiseaux. » Miguel Bonnefoy est entièrement partagé entre ses deux cultures, ici une force romanesque intense qui flirte avec l’onirisme, là un style précis et dense qui conduit l’intrigue jusqu’au but. »

Sucre noir
Miguel Bonnefoy
Éditions Rivages
Roman
200 p., 19,50 €
EAN : 9782743640576
Paru en août 2017

Ce qu’en dit l’éditeur
Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.
Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.
Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d’hommes et de femmes guidés par la quête de l’amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d’un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.

Les critiques
Babelio
La Cause littéraire (Emmanuelle Caminade)
L’Express (Éric Libiot)
Blog Charybde 27 
Blog Bricabook
Blog Meelly lit…


Miguel Bonnefoy présente Sucre noir © Page des libraires

Les premières pages du livre
« Le jour se leva sur un navire naufragé, planté sur la cime des arbres, au milieu d’une forêt. C’était un trois-mâts de dix-huit canons, à voiles carrées, dont la poupe s’était enfoncée dans un manguier à plusieurs mètres de hauteur. À tribord, des fruits pendaient entre les cordages. À bâbord, d’épaisses broussailles recouvraient la coque.
Tout était sec, si bien qu’il ne restait de la mer qu’un peu de sel entre les planches. Il n’y avait pas de vagues, pas de marées. D’aussi loin que s’étendait le regard, on ne voyait que des collines. Parfois, une brise passait, chargée d’un parfum d’amandes sèches, et l’on sentait craquer tout le corps du navire, depuis la hune jusqu’à la cale, comme un vieux trésor qu’on enterre.
Cela faisait plusieurs jours que l’équipage survivait difficilement à bord. On y trouvait des officiers sans bannières, des bagnards borgnes, des esclaves noirs qui, les dents cassées par la crosse d’un fusil, avaient été enchaînés sur la côte du Sénégal et achetés sur un marché londonien. »

Extraits
« Ils restèrent tous deux haletants sur le sol terreux. Severo se releva sur un coude et regarde Serena comme il ne l’avait jamais fait. En la détaillant, délacée, un pan d’étoffe cachant sa poitrine, elle était si parfaite qu’il aurait voulu qu’elle fût en marbre pour que le temps ne passât pas sur sa peau.
Il sentit qu’il pourrait tout lui dire sans avoir à prononcer un mot. A cet instant, Severo Bracamonte, nu dans le moulin, au milieu du parfum étourdissant des vieux tonneaux, eut l’impression que cette femme avait inventé l’amour. »

« Au bout d’un mois, le temps changea. Le ciel se couvrit de nuages noirs et la forêt devint houleuse. L’air froid venait du large. La frégate tangua, donna de forts coups de poupe contre le manguier. Au milieu de la nuit, une puissante tempête s’abattit sur le navire. Le vent gonfla les voiles. Des trombes de feuilles tombaient, de grosses branches assommaient les marins, et tous s’agrippaient au parapet, attachés aux cordages qui tiraient à rompre. La frégate remuait en tous sens. Dans les arbres, elle dansait comme un bouchon. Les hommes couraient, rampaient, priaient. Sur le pont mouillé et glissant, ils pouvaient à peine se tenir. Ils luttèrent pendant toute une nuit contre les assauts de l’orage. La quille gémit jusqu’à l’aube et un matelot eut si peur que, le lendemain, avec une superstition patriotique, il fit hisser à la corne le pavillon national. »

À propos de l’auteur
Né en 1988, Miguel Bonnefoy est le fils d’un romancier chilien et d’une diplomate vénézuélienne. Auteur, il est aussi professeur de français pour l’Alliance française. Il remporte le prix du Jeune Ecrivain, en 2013, grâce à une nouvelle intitulée « Icare ». Le voyage d’Octavio est son premier roman, paru en 2015 et traduit dans plusieurs langues. Finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions, dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie. (Source : Éditions Rivages)

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