C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

UNE ÉDITION SPÉCIALE MYTHOLOGIE – Partie 1/2

C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…

Héphaïstos et l’amour d’Aphrodite
Bébé, Héphaïstos est rejeté par sa mère, la déesse Héra, tant il est laid. En plus, il est boiteux. Recueilli et éduqué par Thétis au pays des Néréides, il devient en grandissant un talentueux forgeron. Grâce à un cadeau empoisonné qu’il fait à sa mère, il trouve cependant sa place à l’endroit où il est né, sur l’Olympe, avec les autres dieux. Héphaïstos devient leur forgeron et le dieu des forgerons. Quand il tombe sous le charme d’Aphrodite, la déesse de l’amour, il se demande si une femme comme elle peut aimer un être comme lui…

Grâce à cette formidable aventure qu’est cette collection des Petites histoires de la mythologie, les jeunes lecteurs ont l’occasion de découvrir la triste histoire d’amour que vit Héphaïstos, un être qui reste trop bon par peur de perdre ce qu’il chérit tant. Ils ont en même temps l’opportunité de se poser des questions sur la discrimination et ses conséquences grâce à une Hélène Montardre à la plume toujours aussi agréable et subtile. Les grands thèmes et les grands personnages font décidément éternellement vibrer et raisonner.

Présentation de l’éditeur :
Dès sa naissance, le pauvre Héphaïstos est rejeté et abandonné par sa mère la déesse Héra, parce qu’il est laid et boiteux. Des années plus tard, alors qu’ il a réussi à se venger de sa mère, et qu’il a retrouvé sa place sur l’Olympe, sa route croise celle d’Aphrodite, la sublime déesse de l’amour dont il tombe éperdument amoureux. Contre toute attente, la déesse de la beauté répond à ses sentiments. Mais il n’est pas facile d’être l’époux de la déesse de l’amour…

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Les larmes d’Ithaque
Alexandros est né avec une malformation : il a un œil beaucoup trop gros. Cette difformité l’empêche de trouver sa place sur l’île d’Ithaque, l’endroit où il est né et où il vit avec sa famille. Tandis qu’il pêche avec son père, il remonte un médaillon avec dessus le portrait d’Ulysse. Ce bijou le propulse dans le monde des Dieux où il apprend qu’il est en fait l’objet de la vengeance de Poséidon et que son œil disproportionné est destiné à rendre la vue au fils de celui-ci : Polyphème, le cyclope. Au détour de ses péripéties, Alexandros fait la rencontre de Circé, celle qui a transformé les hommes d’Ulysse en pourceaux. Il croisera aussi Métis, la mère d’Athéna, et se lie à la belle Kelya, une nymphe qui, par amour et dans l’espoir de rejoindre le monde des hommes, reste à ses côtés.

Plongée intense, dangereuse et fascinante dans le monde de la mythologie, Les larmes d’Ithaque est un pur roman d’aventure au rythme haletant. Les rebondissements s’enchaînent sous une plume fluide et poétique dans cette histoire qui parle merveilleusement de la nature et de l’amour. Les personnages sont forts et les quitter n’est pas sans nécessiter un peu de courage ! L’Iliade et L’Odyssée, le monde de Zeus, les arbres qui communiquent, les énigmes telle celle que le Sphinx donne à Œdipe, tout, absolument tout revit ici. Le lecteur garde le souvenir troublant d’un rêve qui paraît pourtant si vrai…


Présentation de l’éditeur :
Île d’Ithaque, 2012 : Alexandros, 15 ans, a une difformité depuis sa naissance, un oeil deux fois plus gros que la normale. Il ignore qu’il a été choisi par les dieux anciens comme victime expiatoire. Un jour, son père remonte dans ses filets un médaillon antique représentant le portrait d’Ulysse. Nourri des superstitions de l’île, l’homme se méfie de tout ce qui réapparaît des profondeurs de l’océan. Il demande à Alexandros de s’en débarrasser. Mais le garçon garde précieusement la médaille sur lui et quand il réalise que l’objet possède d’étranges pouvoirs, il est trop tard…

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Ulysse aux milles ruses
Ulysse a mis dix ans encore après la fin de la guerre de Troie à rentrer chez lui. Poséidon lui en voulait d’avoir éborgné un de ses fils, Circé a transformé ses compagnons en porcs, des sirènes au terrible chant se sont mises sur leur chemin tout comme la Charybde, un monstre à plusieurs têtes. Heureusement que Tirésias, le devin, est là pour redonner de l’espoir au héros et lui assurer un futur plus paisible. Pénélope, sa femme, et Télémaque, son fils, l’attendent. Mais Ulysse doit d’abord raconter toute son histoire à Alkinoos et Arété de l’île de Phéacie.

Comme à son habitude, Yvan Pommaux illustre à merveille la mythologie et ses personnages envoûtants. Les pages sont pleines de couleurs et d’une vivacité délicieuse. Elles savent aussi être paisibles et réconfortantes après les péripéties douloureuses. Elles fonctionnent avec un texte qui contient l’essentiel sur le guerrier, son parcours et ses valeurs. De quoi faire rêver et mettre l’eau à la bouche. Un tel voyage est une parfaite initiation, le coup de foudre par excellence pour Ulysse, ses ruses et aussi tout l’univers dont il vient : celui qui parle des cyclopes, des lotophages, de Calypso, d’Hermès ou encore de Nausicaa. Il faut se laisser submerger !

Présentation de l’éditeur :
Les Sirènes, le Cyclope, la nymphe Calypso, Circé la magicienne, Pénélope l’épouse fidèle, les Lotophages, tempêtes et naufrages, toutes ces rencontres de légende et ces aventures mythiques ont un point commun : celui qui les a vécues. Ulysse, l’homme aux mille ruses, vingt fois détourné de sa route de retour au pays natal après sa victoire à la guerre de Troie. Nous en connaissions tous des bribes et des extraits. Grâce à la plume enchantée d’Yvan Pommaux, voilà le chef d’oeuvre d’Homère paré pour une nouvelle vie.

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C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière… C’est lundi, je dépoussière…

Orphée et la morsure du serpent
Lors d’un mariage, un garçon attire à l’écart de la foule la mariée dont il est amoureux. Malheureusement, la belle se fait mordre par une vipère et doit être soignée en urgence. Une jeune fille en profite alors pour raconter à Eloi l’histoire d’Orphée et Eurydice. Car lors de leurs noces, Eurydice fut elle aussi mordue par un serpent et en mourut. Orphée fit tout ce qu’il put pour la ramener, il descendit aux enfers, conclut un pacte avec Hadès mais, alors qu’il devait attendre que sa femme soit complètement dans la lumière, il se retourna trop tôt et la perdit à tout jamais.

Yvan Pommaux raconte cette légende dans un bel album publié à Lécole des loisirs, un ouvrage illustré de très belles images pleines de couleurs et d’émotions. Le lecteur est invité à entrer dans le monde de la mythologie grecque pour une cinquantaine de pages palpitantes et bouleversantes. Cet univers se referme ensuite doucement, laissant derrière lui un doux goût d’aventure et une envie furieuse d’aimer et de protéger.

Présentation de l’éditeur :
« Un mariage, une nuit de fête, la mariée mordue par une vipère… Est-ce l’histoire d’Orphée et Eurydice qui recommence ? C’est l’occasion, en tout cas, pour une invitée, de la raconter dans toute sa splendeur et ses moindres détails. Orphée, fils du roi de Thrace et de la muse Calliope, rendait folles toutes les femmes par la beauté de son chant. Mais il n’en aimait qu’une : son épouse Eurydice. Aussi, le jour où celle-ci, mordue par un serpent, dut partir pour le royaume des morts, Orphée décida d’aller la chercher… »

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Thésée – Comment naissent les légendes
Grâce à la découverte d’une épave et de ses trésors, de jeunes plongeurs se font raconter l’histoire de Thésée, ce héros qui affronta le Minotaure et réussit à s’extirper du labyrinthe de Dédale. L’ouvrage d’Yvan Pommaux débute ainsi, sur l’ancestral et magnifique thème de la transmission, comme dans ses autres livres consacrés à la mythologie (Orphée et la morsure du serpent, par exemple). Le lecteur est donc lui aussi invité à « écouter » le fabuleux conte qui arrive jusqu’à lui, à en savourer les complots, la bravoure, le suspense.

Les grandes illustrations, le texte qui s’en échappe comme si les personnages eux-mêmes avaient décidé de prendre en main leur propre histoire, les grandes et captivantes illustrations, font de cette œuvre une excitante issue au temps pleine de richesses et d’instruction.

Présentation de l’éditeur :
Labyrinthe, Dédale, fil d’Ariane, mer Égée… ces noms propres, souvent devenus noms communs, ont pris leur place dans notre culture et parfois dans notre langage courant. Ils nous arrivent de loin, précisément de l’Antiquité grecque, dont la mythologie regorge d’histoires et de légendes : actions héroïques, faits surnaturels, amours fatales, crimes affreux, voluptés en tout genre. Racontés et transmis de siècle en siècle, ces récits ont acquis une richesse d’affabulation inégalée. Ainsi de l’aventure de Thésée, ce prince athénien qui triompha du Minotaure, créature monstrueuse, et délivra sa patrie du tribut de chair humaine que lui imposait un roi ennemi assoiffé de vengeance.

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Ariane contre le minotaure
Ariane est la fille du roi Minos et de Pasiphaé. Peu de temps avant les fêtes de l’Équinoxe, elle apprend que le minotaure à qui on envoie les plus beaux athéniens en sacrifice a été enfanté par sa mère. Choquée par cette histoire de vengeance de la part de Poséidon, elle ne comprend pourtant pas qu’une autre vieille rancune soit une raison pour tuer d’aussi jeunes personnes. Alors qu’elle a à peine posé les yeux sur Thésée, fils d’Égée, elle prend la décision de l’aider lui et ses amis à échapper à l’épreuve du labyrinthe de Dédale dans lequel est caché le « monstre » mi-homme mi-taureau.

Plusieurs « histoires noires de la mythologie » semblent s’imbriquer les unes dans les autres pour bâtir Ariane contre le minotaure, un ouvrage où ceux qui n’ont pas su se pardonner font payer bien des êtres innocents. A commencer par le pauvre minotaure, fruit d’une passion malsaine mais surtout fausse, et qui n’est pas sans rappeler ceux qui sont exclus des sociétés par leurs différences ou handicaps. Ensuite, bien qu’elle soit habitée par l’amour et le bien qu’elle puisse réaliser ainsi portée par ses sentiments, Ariane est rejetée de peur qu’elle déclenche une guerre. Quant à Thésée, c’est un homme bon et honnête mais il est soumis à des tactiques politiques pour tenter de maintenir une paix convenable et il sera finalement privé de son aimée. Marie-Odile Hartmann a écrit ce cinquième tome de la collection que les éditions Nathan consacrent à la mythologie. Dans l’intrigue qu’elle reconstruit avec panache, elle met en avant les grandes connaissances que le lecteur possède déjà (le fil d’Ariane, Dédale, le labyrinthe…) et réussit de ce fait à le charmer et à l’entraîner dès le premier chapitre dans cette captivante virée en Crète ! Voilà un délicieux, petit mais essentiel morceau des presque infinies annales de la mythologie.

Présentation de l’éditeur :
C’était donc là ce fameux labyrinthe, dont nul ne s’échappait ? une simple grotte ? Il suffisait d’attendre que leurs ennemis se soient éloignés pour sortir par la même issue ! Ils commençaient à se rassurer quand ils sentirent un violent courant d’air. Le sol trembla. ils furent jeter à terre.

C’est lundi, je dépoussière…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois