Certains thèmes nous touchent plus que d’autres. Pour ma part, ça a toujours été l’époque de la Guerre 40-45. Je ne sais pas pourquoi, mais ce sujet m’a toujours passionné. Je suis très sensible à cette cruauté que les hommes ont pu avoir envers eux-mêmes, à ce rejet de l’autre que je n’arrive toujours pas à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé de vous présenter 7 livres sur cette guerre que j’ai adorés.

– Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys –

Lina, une jeune lituanienne de 15 ans, est arrêtée par la police stalinienne et est déportée avec son petit frère Jonas ainsi que sa mère. Elle tente de survivre dans ces camps de Sibérie glaciaux et dont peu de personnes sortent. C’est là qu’elle va rencontre Andrius, un jeune homme de 17 ans qui entre dans le même combat qu’elle.

Cette histoire fut la première qui m’a tant retourné le coeur. Je ne lisais pas les aventures de Lina : j’étais Lina. La plume de R. Sepetys nous transporte toujours d’une telle manière que nous vivons ce qu’elle raconte. De plus, j’aime l’angle que prend l’auteure pour nous parler de cet évènement que nous connaissons tous. Au lieu de nous évoquer les Allemands et les Français, elle nous parle des pays de l’Est contre Staline. Ce point de vue très peu pris, je trouve, est assez original et très intéressant. Cela fait un petit temps que je n’ai plus lu ce roman, mais il m’a tellement plu la première fois que je pense le relire lorsque j’en aurai le temps. Dans le même temps, je vous en ferai une chronique

– Le sel de nos larmes, Ruta Sepetys –

Quatre adolescents aux destins qui se rejoignent tentent d’échapper à cette grande guerre. Pour tous les quatre, deux mots vont les sauver : Wilhelm Gustoff. Cette dénomination est en fait celle d’un bateau qui va les emmener loin de cette terrible violence. Nous découvrons Florian, soldat prussien qui collaborait avec les Allemands jusqu’à ce qu’il découvre qu’ils volaient des œuvres d’art polonaises ; Joana, jeune infirmière lituanienne qui semble se reprocher la mort de quelqu’un d’important pour elle ; Emilia, adolescente de 15 ans au bonnet rose et Alfred, Allemand jusqu’aux os qui se prend pour un héros mais qui n’est en fin de compte qu’un lâche antisémite et complètement méchant. Vous comprendrez fort vite, si vous lisez ma chronique (ici ) que je déteste ce personnage !

Écrit de la même main que « Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre », « Le sel de nos larmes » est un roman de Ruta Sepetys que j’ai encore plus apprécié que le précédent. Comme pour le premier bouquin évoqué, l’auteure a choisi de nous parler des pays de l’Est pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais quand dans « Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre », nous avions le point de vue des Lituaniens qui sont envoyés en Sibérie, nous avons dans « Le sel de nos larmes » non seulement le point de vue des Prussiens et Allemands mais en plus le combat que les Polonais ont dû mener, encerclés d’un côté par les Germaniques et de l’autre, les Russes. Le point que je retiendrai le plus ici est que j’ai ressenti une foule d’émotions. Comme les personnages, j’ai ressenti de la peur, de l’anxiété, de la crainte. J’ai également éprouvé de l’agacement quant à Alfred, et du bonheur quand les protagonistes s’aiment et se partagent leur tendresse. Je ne connais pas un seul livre, sinon celui-ci, qui ai réussi à me faire pleurer. Et je ne pleure jamais en lisant un récit.

– Inconnu à cette adresse, Kressmann Taylor –

Martin Schulse et Max Einstein, respectivement Allemand et juif Américain, sont deux galeristes associés, deux frères, deux grands amis. Quand, en 1933, Martin décide de déménager à Munich et de revenir à ses origines, il découvre la misère des Allemands ainsi que la montée de Hitler au pouvoir. Les deux hommes continuent bien sûr leur amitié par lettre, mais Max se rend bien compte que son plus fidèle ami change. Il devient antisémite, du même avis qu’Hitler et ne veut plus correspondre avec son associé. Max, lui, est bouleversé par cette révolution, tant sentimentale que politique.

Ce roman devrait plutôt être considéré comme nouvelle. En effet, il est très court et se lit très rapidement. Néanmoins, je n’ai pas du tout eu moins de plaisir à le dévorer. D’une part, j’ai eu un bonheur immense à découvrir le roman épistolaire. J’ai aimé ce format qui nous fait lire des mots que les personnages auraient lu, peut-être de la même manière que nous. D’autre part, ce récit m’a permis de comprendre la mentalité des Allemands à la montée de ce monstre au pouvoir. Ils étaient dans la misère, dans le besoin. Et quelqu’un, de nulle part, a crié qu’il avait une solution, qu’il pouvait les sauver et a dénoncé des « coupables ». Car oui, quand il y a un problème, il y a un fautif (c’est bien connu!). Il a mis le doigts sur les Juifs en les utilisant comme bouc émissaire pour rallier le peuple contre des innocents. Des gens normaux, qui n’avaient probablement rien à se reprocher, sinon vivre. Bref, j’ai adoré ce roman. Vous pouvez d’ailleurs vous en rendre compte dans ma chronique juste ici  

– La maison vide, Claude Gutman –

David, jeune juif de quinze ans, voit ses parents emmenés par des policiers alors qu’il dort chez les voisins. Dans cette période de doute et de peur qu’est l’année 1944, il écrit pour comprendre.

Durant mes années de collège, j’ai dû lire ce petit livre d’une centaine de pages. Il m’avait déjà plu à l’époque, mais quand j’ai vu qu’il y avait une suite, j’ai sauté de joie ! Je n’ai pas encore eu l’opportunité de la lire, mais je suis sûre qu’elle me plaira !

– Si c’est un homme, Primo Levi –

Classique autobiographie qui se retrouve chaque année sur les programmes de français, j’ai dû lire « Si c’est un homme » de Primo Levi lorsque j’avais une quinzaine d’années. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de ce livre mais le peu de ce que je m’en rappelle me donne toujours envie de le relire. Manque de temps, une fois de plus !

– Les chroniques de Narnia, tome 5 : L’Odyssée du Passeur d’Aurore –

Narnia, ce monde magnifique qui évoque à tous ce lion Aslan si majestueux, retrouve Lucy et Edmund, deux anciens roi et reine de Cair Paravel, afin d’accompagner Caspian, nouveau roi de Narnia, dans sa quête vers les Sept Seigneurs. Ils seront malheureusement accompagnés de leur exécrable cousin Eustache, qui apprendra beaucoup de choses durant son périple.

Bon, j’avoue, j’ai un peu triché pour celui-là. Mais je n’ai pas totalement tort ! En effet, cette saga se passe durant la Seconde Guerre Mondiale. C’est d’ailleurs pour cette raison que les enfants Pevensie se retrouve chez le Professeur Digory Kirk et que, dans ce tome 5, Edmund et Lucy se retrouvent chez leur tante avec leur cousin Eustache, le plus insupportable que l’on puisse connaître.

– Sobibor, Jean Molla –

Emma, 17 ans, devient anorexique après une curieuse découverte dans l’armoire de sa grand-mère. En réalité, une étrange découverte. Peu avant de mourir, l’aïeul de cette adolescente fait un cauchemar, rêvant de Jacques Desroches. Elle le supplie de ne pas retourner à Sobibor. Emma ne comprend pas grand-chose, jusqu’à ce qu’elle tombe sur le journal intime bien caché de ce monsieur. Débute alors un vrai combat tant contre l’Histoire que contre l’histoire.

« Sobibor » reste le dernier que j’ai lu de cette liste. Dans ma chronique (ici), j’y développe mon avis : ça n’a pas été un coup de coeur total, mais j’ai aimé comment l’auteur, de sa plume d’or, a pu allier l’histoire d’une adolescente avec des problèmes qu’elle doit personnellement combattre et l’Histoire. Celle avec un grand H. Qu’on apprend sur les bancs de l’école.

Voilà, j’espère que ce petit article vous aura plus ! Que pensez-vous des livres cités ici ? Lesquels avez-vous lu ou envie de lire ?

Carolane.