- La maison des Turner -

- La maison des Turner -

(Soyez sympa avec moi et faites semblant que ma liseuse n'est pas toute poussiéreuse, siouplé... Surtout que je ne comprends pas comment se fesse, la diablesse est tout le temps dans ma main)

J'ai toujours une tendresse particulière pour les éditions Les Escales. On retrouve généralement toujours une ambiance, une atmosphère commune à toutes leurs parutions et j'aime qu'un éditeur possède une belle et franche ligne directrice. Je les remercie donc, ainsi que , de m'avoir permis de lire La maison des Turner avant sa date de sortie officielle (qui est aujourd'hui le 31 août, by the way !). Malheureusement, comme vous allez le voir, je suis restée un peu en retrait dans cette histoire...

- La maison des Turner -

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Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d'un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d'une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père.
Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n'a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là.
Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l'avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s'il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l'avenir des Turner et de leur maison ?

- La maison des Turner -


La maison des Turner était plein de belles promesses : une saga familiale, des secrets, de l'humour, une famille nombreuse et tout ce que cela implique (disputes et réconciliations constantes). Hélas, je n'ai pas retrouvé tout ce que j'aime dans ce genre de roman d'ordinaire. Les secrets de famille sont peu, voire pas du tout, présents (ou je suis passée à côté, ce qui n'est pas impossible) et la famille nombreuse se retrouve cachée derrière certains de ces membres, dont Cha-Cha l'aîné et Leelah, la toute dernière (et un autre des frangins, dont le nom m'échappe).

J'ai finalement eu l'impression que ces deux-là existaient totalement en dehors des autres et que la famille promise n'était finalement composée que de 4 personnes, avec la madre, présence fantomatique, recluse dans sa chambre, sur son lit de malade.

Quatre personnes au lieu des 11 enfants Turner, je me suis sentie volée ! Où étaient passés les sept autres ? (non, je n'ai pas pris ma calculette pour vous donner ce chiffre) M'aurait-on menti ? M'aurait-on spolié ?

Mais soit, j'ai tout de même tenu bon et poursuivi ma lecture, coûte que coûte ! (Des gens comptent sur toi, Titine !) La maison des Turner a aussi un petit côté historique qui n'est pas inintéressant, les Turner est une famille afro-américaine qui en ont clairement chié pour en arriver là. Le récit se ponctue donc de nombreux flash-backs où nous retrouvons les parents et découvrons leur parcours. C'était la partie qui me plaisait le plus, mais j'ai eu l'impression qu'elle était bien trop peu exploitée et je suis restée sur ma faim.

En écrivant (avec bien du mal) cette chronique, je me rends compte que le sentiment qui me reste le plus de cette lecture, c'est clairement de la confusion (haha), je n'ai pas toujours compris où l'autrice voulait m'emmener, ni ce qu'elle avait à me dire. Tout y est assez confus, flou, avec une pointe d' ésotérisme que je n'ai pas saisi et qui ne m'a pas touché pour un sou.

Ajoutez à cela quelques longueurs et redondances, Titine complètement larguée, elle était.

Enfin, je n'ai pas non plus retrouvé l'humour annoncé sur le bandeau de couverture et je n'ai même pas souri une seule fois. L'émotion la plus évidente, à la lecture de La maison des Turner, c'est plutôt la tristesse. Tristesse devant cette famille qui se décompose, devant les difficultés rencontrées dans le passé de chacun, devant la lente décrépitude la maman de tout ce bout monde ( 11 enfants, moi, je dis respect madame). Je suis donc ressortie de ma lecture passablement déprimée, pour ne rien vous cacher, et pressée de commencer autre chose, histoire de me changer les idées (d'ailleurs, j'ai lu La fourmi rouge juste après, et ça a marché nickel !).

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Vous l'aurez compris, je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire de la famille Turner, bien trop plate et sans saveur à mon goût. Et j'en suis encore plus déçue car je ne peux pas ne pas voir le potentiel que ce récit avait ! Mais il manque vraiment quelque chose, ou il y a trop de quelque chose peut-être, pour en faire une lecture agréable. Dommage !


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois