Titre : Fratte-toi le coeur 
Auteur : Amélie Nothomb
Editeur : Albin Michel
Parution : 2017
Nombre de pages : 168
Genre : Littérature

CHRONIQUE #319

Août 2017

« Frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie », Alfred de Musset.

Certains le décrivent comme le meilleur Nothomb depuis longtemps. Personnellement, j’en suis loin de là. Si j’aime Nothomb (et oui, je l’aime!) c’est surtout parce qu’elle a une plume qui choc. Ses romans sont tous plus décalés les uns des autres. J’aime partir « on ne sait où » et me demander « mais où est-ce qu’elle va chercher tout ça ». J’aime quand je ne comprends pas pourquoi tel personnage agit comme ça. J’aime être surprise, ébahie. J’aime « tomber sur mon cul » quand je lis du Nothomb. 

Et bien, je devrai attendre une année supplémentaire pour pouvoir rêver retrouver cette sensation. Car le récit de cette année est loin d’être « à se tapper le cul par coeur ». Alors oui, c’est un roman magistral sur la relation mère-fille. La jalousie est au coeur de l’intrigue et les thèmes sont magnifiquement présenté et mis en scène. Les émotions sont là ! ça c’est certain. Et j’ai, comme d’habitude, dévorer ce livre en deux heures à peine. Mais ce n’est pas un Nothomb comme ceux de ses débuts (Mercure, Hygiène de l’assassin, Péplum etc). 

Du point de vue de la rentrée littéraire, on peut dire que ce livre est très beau. Fort. Assourdissant même. Poignant. Maitrisé dans la narration. Oui, ce livre est toutes ces choses. Je l’ai apprécié pour sa dureté. Je suis tombée sous le charme de cette petite Diane, enfant malaimé qui trouve, à l’âge adulte, une maman de remplacement dans le cadre de son travail. Le déplacement de la relation est si vif que Diane va jusqu’à couper les ponts avec les siens. Elle ne se rend plus compte qu’elle ne vit que pour cette femme que tout le monde pense être sa maitresse. C’est dur. C’est beau. C’est tragique. 

Mais comme je l’ai mentionné, pour moi ce n’est pas le meilleur des Nothomb. Je veux du « CAZY », je veux du n’importe quoi. De temps en temps, ça change et ça me fait du bien de me dire que quelqu’un, quelque part a écrit un roman aussi décadent et étrange. 

Amélie Nothomb est une auteure que j’admire et que je continuerai à lire. Toujours. Cette publication a beau être la 26ème publiée, l’auteure, elle, en a déjà écrit 87. Car oui, Nothomb est une machine de guerre. Elle écrit 3 récits par an environ et choisis un de ceux-là pour son éditeur. Elle est très critique, elle est originale, elle est culte.

Lecture approuvée par #atouchofbluemarine

et KILI KOBALT, le koala qui lit !