[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

Auteur : Christelle Dabos
Editions : Gallimard Jeunesse

Sortie : 29 octobre 2015
Pages : 550
Broché : 19 €
Poche : /
E-Book : 13.99 €
Thèmes : Fantasy, steampunk, aventure, romance
Lecture : Février 2017

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d’une redoutable vérité.

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

Oserais-je le dire ? Oui, j’ai fait partie de ceux qui ont eu un peu de mal à la lecture du premier tome. Je m’explique. J’ai adoré découvrir cet univers époustouflant, ces personnes hors-norme et complexes, la plume absolument incroyable de l’auteure… Alors, qu’est-ce qu’il m’a déplu ? Eh bien, j’avoue avoir eu un peu de mal avec ce rythme d’intrigue particulier et le personnage d’Ophélie qui me paraissait légèrement en deçà par rapport à tous les autres, j’avais été frustrée par l’apparente inactivité de la demoiselle. Je tiens aussi à dire que je retire tout ce que j’ai dit pour ce second tome. J’ai été scotchée, transportée, époustouflée et je ne sais quel autre superlatif. Ce tome a fait valser ma toute petite déception et l’a remplacé par des étoiles et des larmes ! Pour preuve, je devais attendre la sortie du tome en poche en juin dernier, je n’ai pas réussi à le faire, je l’ai acheté en grand format et dévoré en quelques heures à peine.

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

Faire une chronique sans spoiler va être particulièrement compliqué pour ce roman, alors je vais essayer de vous relater mes impressions en étant le plus concise possible.

Ce tome est celui du développement, tout prend plus d’ampleur avec cette nouvelle intrigue. Maintenant que le monde est à peu près mis en place, on entre réellement dans la véritable histoire. Christelle Dabos place ses pions petit à petit en nous plongeant dans ce qui paraît être une une enquête « anodine » de prime abord. L’enquête est confiée à une Ophélie qui n’est plus si petite que cela. Les pièces s’imbriquent et de nouveaux personnages prennent peu à peu une importance toute particulière.
Plus on découvre le Pôle, toutes ses illusions et ses manœuvres politiques, plus on comprend pourquoi il est si difficile pour les personnages d’évoluer sereinement dans un tel univers. Comme dans toute cour, tout est sujet à ragots et couteaux dans le dos, ce que va découvrir Ophélie bien malgré elle. Outre cela, c’est l’histoire des Esprits familiaux qui prend aussi de l’importance. Plus on avance dans l’histoire, plus on se rend compte que l’histoire de Farouk est bien plus importante que ce l’on peut croire. Dans son passé et dans le secret de sa mémoire, se cache des réponses à beaucoup de questions. Le nom de « Dieu » fait donc son apparition, et avec lui se profilent les réponses et les ennuis.

Si le premier tome m’avait un peu surprise par son style : une avancée au sein de la Citacielle sans réelle intrigue affichée, dans ce tome-ci, tout est différent. L’auteure garde son style de narration particulier, mais l’agrémente d’une action parfaitement dosée, qui reste en accord avec la trame de base. Le suspense est presque insoutenable et s’accélère durant les dernières pages. Les rebondissements arrivent tous à point nommé et que dire de cette fin ? J’ai été touchée, oui bon, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et pesté à qui voulait l’entendre que ce n’était pas humain de nous faire quelque chose comme ça. 

Venons maintenant à ce qui me tenait particulièrement à cœur. Si j’avais été triste de ne pas parvenir à m’identifier à Ophélie, je l’ai redécouverte dans ce tome. Elle évolue tout au long de ce récit et s’affirme indéniablement. Bien sûr, c’est toujours la petite femme, aux lunettes, à la voix fluette, mais maintenant, c’est aussi une vice-conteuse capable de tenir tête au seigneur Farouk. Ophélie évolue en même temps que sa relation avec Thorn. Si elle estime n’être pour lui qu’un moyen de parvenir à ses fins et d’obtenir son pouvoir familial, on découvre une nouvelle facette du froid, mystérieux et énigmatique Thorn. Ce personnage est pour moi un véritable coup de cœur, et ce, depuis le début. S’il est difficile de deviner ses desseins, il est bien plus aisé d’imaginer ce qu’il ressent. Son désir de protection est réel même s’il s’exprime maladroitement, qui peut lui en vouloir, il n’avait jamais eu à le faire auparavant. L’auteure laisse planer le doute quant à ses sentiments par de petits passages parfaitement distillés et touchants, qui m’ont encore plus fait chavirer. 

Je n’oublie pas pour autant les autres personnages : ils sont réellement importants pour l’intrigue. Ils sont de plus en plus complexes et travaillés. On voit Bérénilde de plus en plus comme une véritable mère protectrice, pas seulement envers Thorn, mais avec Ophélie aussi. Le moment de son accouchement est particulièrement touchant ! Archibald est égal à lui-même, lunatique, loufoque, et génial. Son amitié avec Ophélie et sa haine amicale contre Thorn donnent des passages géniaux, plein d’humour et de sous-entendus. Enfin, on découvre un peu plus Farouk, son trouble, sa colère latente et ses peurs liées à sa mémoire. L’Esprit de famille du Pôle cache bien plus de secrets qu’il ne le pense lui-même et semble bien plus puissant que ses frères et sœurs.

La mythologie s’étoffe un peu dans ce tome et l’on découvre aussi l’existence des autres arches, des autres Esprits et surtout de leur enfance et leur création. Les bribes de mémoires nous amènent à des moments bien antérieurs à aujourd’hui, aux conséquences et raisons de la Déchirure, ce qui amène un bon lot de questions. Qui est Dieu ? Qui sont les Esprits ? Pourquoi ont-ils été créés ?

Je termine par la plume de l’auteure, son style est toujours aussi incroyable. Son imagination nous transporte dans des lieux emplis de magie. Elle décrit des personnages hors norme, l’émotion est plus qu’au rendez-vous dans ce tome. Je suis époustouflée par l’entendu de cet univers. Il est même dommage qu’il n’y ait que quatre tomes, car je doute qu’elle puisse exploiter toute l’étendue de ce qu’elle a créé.

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

Les Disparus du Clairdelune remplit tous les espoirs que j’avais fondés en lui. C’est pour moi une vraie révélation qui balaye tous les doutes du premier tome. L’univers est toujours aussi incroyable, les personnages prennent du galon, ils sont plus complexes, plus travaillés, plus touchants. L’évolution de la relation entre Ophélie et Thorn est parfaite, cela les rend encore plus attachants. Bref, un tome génial, qui ne fait que creuser un peu plus le fossé avec les autres romans du genre. La suite promet, j’ai hâte.

[Chronique #94] La Passe-Miroir, t2 – Les Disparus du Clairedelune

5/5 : j’ai adoré cette lecture

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  • Les personnages
  • L’univers
  • La plume de l’auteur
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Plein de belles découvertes livresques ❤

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