La rentrée littéraire, hélas

La rentrée littéraire, qui fait le bonheur et la prospérité des libraires, fait aussi la misère des pauvres curieux comme moi. Pour se tenir à la page, on se ruine en livres neufs. Si l’on résiste, ou si l’on se montre raisonnable, on trouve partout vantés et conseillés les livres que l’on n’a pas achetés… Ce matin, la une du Monde des Livres était consacrée à Alice Zeniter, dont l’énorme roman L’art de perdre (Flammarion, 22€) m’a beaucoup tenté dans toutes les librairies parisiennes. Preuve qu’on s’y attache, il est introuvable d’occasion. J’ai des raisons personnelles de le désirer ; son intrigue méditerranéenne, une héroïne qui tente d’oublier ses racines algériennes mais que tout oblige à y revenir, me rappelle un roman de Malika Wagner que j’avais chroniqué ailleurs.

La rentrée littéraire, hélas

En ces temps difficiles, je rassure mon porte-monnaie en excluant de ma bibliothèque les livres dont je connais déjà suffisamment bien les autrices. Vous n’entendrez donc pas parler ici de romans pourtant incontournables de la rentrée : Sciences de la vie, de l’excellente Joy Sorman, écrivaine féministe et néo-naturaliste d’une érudition infinie, et Mercy, Mary, Patty, de Lola Lafon, dont il a déjà été question. Idem pour La petite danseuse de quatorze ans, de Camille Laurens.

La rentrée littéraire, hélas

Surtout, plutôt que de dévaliser les rayons de nouveautés, je vais privilégier ce mois-ci toutes les rencontres, lectures et performances qui animeront Paris le mois de septembre. Voilà au moins trois dates sûres de mon agenda :

  • j’irai entendre la sus-nommée Joy Sorman au Centre Pompidou, le jeudi 7 septembre à 19h, lire et commenter son roman ;
  • j’assisterai à la table ronde enregistrée par Radio Brouhaha, qui réunit Olivia Rosenthal, Elitza Gueorguieva et d’autres hommes et femmes de lettres, la veille à 17h, au même endroit ;
  • j’ai hâte d’entendre, à la Maison de la Poésie, la poète, romancière et blogueuse Wendy Guerra, le lundi 18 septembre à 19h. Il paraît d’elle une traduction de roman, intitulée Un dimanche de révolution ;
  • je voudrais signaler aussi qu’une discussion prometteuse au château d’Ars à La Châtre (dans l’Indre), aura lieu le 4 octobre, sur le thème des femmes vielleuses (les joueuses de vielle à roue). Trop loin pour moi !

En attendant, je lis, sans me presser, L’amie prodigieuse, d’Elena Ferrante. Portez-vous bien.

La rentrée littéraire, hélas


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