Je m'appelle Olivier et je suis un criminel. Il y a dix ans, j'ai tué un gosse une nuit d'hiver. Accident de voiture sur une route de campagne, pas eu le temps de freiner. Mon père a effacé les traces. Depuis, lui et le spectre du gamin dirigent ma vie. Cette année est différente, ma femme attend notre premier enfant. Sa venue est inacceptable. Mon silence m'étouffe trop. Je n'ai personne à qui parler.

Les silences de l'hiver est un drame psychologique déconseillé avant 18 ans et on comprend aisément pourquoi.

Notre protagoniste Olivier compose avec ses démons du passé : Robin, le petit garçon de 8 ans qu'il a tué accidentellement il y a 10 ans et son père, Charles qui l'avait protégé à l'époque, mais qui en a aussi profité depuis pour avoir la main mise sur la vie de son fils.

Jusque là Olivier réussissait à passer outre ce fantôme qui revenait le hanter tous les hivers. Mais depuis que sa femme Caroline lui a appris être enceinte, Robin ne le quitte plus.

Olivier va devoir faire des choix difficiles s'il veut avancer notamment pour se débarrasser de ce spectre qui dirige sa vie.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui même s'il est un drame a des allures de fantastique. La présence de Robin, l'esprit de l'enfant de 8 ans, confère une atmosphère vraiment particulière à cette histoire. L'intrigue déjà triste, morose, le devient encore plus quand on sait que cet enfant hante Olivier sans relâche. Personne ne souhaiterait ça à son pire ennemi. Même si Olivier a commis un crime horrible, ce n'était qu'un accident, il a fait de mauvais choix pendant sa jeunesse, car il était mal entouré à ce moment-là, mais on se rend bien compte qu'il n'a pas un mauvais fond. Alors qu'en lisant le résumé, pour moi, ce n'était qu'un homme égoïste et mauvais mais en réalité, tout n'est jamais tout blanc ou tout noir.

Une ambiance aussi sombre que l'hiver

J'ai pris du plaisir à lire ce livre, je n'ai pas été déçue. L'ambiance que je recherchais, à la vue de la couverture et à la lecture du résumé, était présente : j'ai frissonné, j'ai imaginé, j'ai ressenti, et j'ai compri s. C'est une histoire mémorable qui nous fait passer plusieurs messages. D'abord, l'importance d'assumer ses actes (pour soi, mais aussi pour autrui), le fait que la culpabilité est un fardeau plus lourd à porter que les conséquences d'un drame, que parfois sous des airs rustres, voire antipathiques, se cachent des personnes abimées par la vie.

Pour moi, ce livre est une belle leçon d'humanité. Dommage qu'il en faille passer par des drames pour ouvrir les yeux de certains, c'est pourquoi j'en recommande la lecture à tous et toutes, un bien meilleur raccourci que de se procurer ce roman !

Le style de l'auteur est sobre, mais convient parfaitement à l'atmosphère qu'il met en place dans son histoire. C'était très appréciable, le tout était fluide et facile à lire.

Le seul petit regret que j'aurais, c'est que j'aurais aimé encore plus d'approfondissement dans la psychologie des personnages, mais le principal y est. J'ai aimé et été touché, c'est ce qui compte au final.

Un drame psychologique sur fond de paranormal (ou de folie) que je vous conseille vivement !

Je remercie Astrid et les éditions Rebelle pour ce service-presse.

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