A l’ouest rien de nouveau, Erich Maria REMARQUE

Hello à tous !! 🙂

Aujourd’hui on se retrouve pour parler lecture. Dernièrement j’ai lu A l’ouest rien de nouveau ( Im Westen nichts Neues ) écrit pas Erich Maria REMARQUE en 1929. Pour ceux qui l’auraient vu il y a un film qui est sorti reprenant le livre, je ne l’ai pas encore vu mais d’ici la fin de l’été cela sera résolu.

Résumé :

« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes- bêtes. ».

Témoignage d’un simple soldat allemand de la guerre 1914-1918, À l’ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1929, un succès mondial retentissant et reste l’un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre.

Lorsque j’étais au collège, j’avais déjà dû lire des extraits de ce roman et je savais qu’un jour je le lirai. Je l’ai donc lu cet été parce que je suis tombée dessus dans ma bibliothèque.

On ne ressort pas indemne de cette lecture. Tellement pas que même à l’époque où il est sorti, ce roman a été censuré en Allemagne puisqu’il montrait la barbarie de la première guerre mondiale.

L’histoire suit un soldat de 19 ans, Paul Bäumer afin d’y apprendre : ce qu’il vit, ce qu’il éprouve, ses actes, ses moments de permission et surtout sa jeunesse envolée. Il ne pense qu’à survivre et à ses camarades qui étaient à l’école avec lui.

Certains passages sont très beaux, très troublants, très forts et mon petit coeur s’est serré plus d’une fois. C’est rare mais j’ai eu du mal à finir le roman, non pas par ennui mais parce qu’on se rend réellement compte de ce qu’ils vivaient, ce qu’ils enduraient alors qu’on est bien au chaud chez nous…

Pour rentrer dans les détails, ce livre raconte la guerre du côté allemand car l’auteur a lui aussi fait la première guerre mondiale donc forcément il témoigne, mais il y est très rarement fait allusion au fait que ça soit un allemand. En réalité, il y est dépeint le quotidien de n’importe quel soldat de n’importe quel pays. C’est ça qui rend une image plus dure et plus forte. L’auteur à travers son soldat de 19 ans où sa jeunesse s’envole peu à peu dit « je » au nom de tous les soldats, au nom de toute l’horreur. On sait qu’ils sont allemands (à cause des noms des personnages) et qu’ils sont là pour leur patrie mais on pourrait y mettre n’importe quel homme il se reconnaîtrait dans ce témoignage.

Rien que d’écrire cet article, j’ai le coeur lourd car je me rappelle ce que j’ai lu, les passages forts et ce « je » criant qui raconte. Qui raconte ce qu’ils ont vécu là-bas alors qu’à l’arrière on disait constamment qu’il n’y avait rien de nouveau, que tout allait bien et ce des deux côtés du front !

Comme vous aurez pu le constater je ne donne pas d’avis sur cette lecture car comment en donner ? On ne peut pas juger une période de l’Histoire aussi forte… C’est pourquoi je m’en suis tenue à vous conter mon ressenti.

Avant de conclure, il y a une idée intéressante qui est, au début du roman, développée. Le « je » est uniforme puisque cela pourrait être n’importe qui : dans tous les cas c’est un soldat qui se bat pour ne pas mourir, qui se bat contre la mort.
Un des amis du personnage principal émet l’idée que les « Grands », c’est-à-dire les politiciens, se mettent dans un ring et se battent l’un contre l’autre, chacun représentant un pays. Le gagnant sur le ring serait le gagnant de la guerre et on n’en parle plus. Car au final ce sont les soldats qui se sont battus en leur nom et non pas les chefs des pays respectifs, du point de vue humain s’entend.
J’ai trouvé ce développement très intéressant car il montre réellement la stupidité d’une telle guerre. D’ailleurs, il n’y a pas de notion du temps, on ne sait pas à quel mois les faits se déroulent pour bien montrer que le temps est oublié.

Beaucoup de passages de ce roman sont très beaux mais j’ai choisi de vous en mettre un pour que vous voyiez par vous-même la force de la plume de l’écrivain.

« C’est par hasard que je reste en vie, comme c’est par hasard que je peux être touché. Dans l’abri « à l’épreuve des bombes », je peux être mis en pièces, tandis que, à découvert sous dix heures du bombardement le plus violent, je peux ne pas recevoir une blessure. Ce n’est que par hasard que chaque soldat survit. Et chaque soldat a foi et confiance dans le hasard. »

Bien entendu, je vous conseille cette lecture rien que pour le côté historique et « savoir » ce qui s’est passé du point de vue d’un jeune soldat encore berçé de doux rêves…

Sur cet extrait et cette lecture pas très guillerette, je vous souhaite une bonne semaine et bon courage pour tous ceux qui ont repris 🙂

A bientôt ! 🙂

Laure



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