Ma lecture du vent dans les saules a été un éblouissement. D'abord le roman, ensuite sa somptueuse adaptation en bande dessinée par Michel Plessix. Ce fut l'occasion pour moi de découvrir le trait fascinant de celui qui est resté depuis mon dessinateur préféré. Sa disparition avant-hier m'a attristé à un point que je n'aurais jamais imaginé. Je ne le connaissais pourtant pas personnellement mais j'ai vraiment eu l'impression de perdre un ami proche. De ceux vers lesquels on se tourne en cas de coup de blues parce que l'on sait que les retrouver va nous remonter le moral. Je l'ai croisé plusieurs fois à Amiens, n'osant jamais lui adresser la parole pendant qu'il fumait une cigarette devant l'entrée du festival. Je l'ai regardé en dédicace, étonné par sa posture atypique de gaucher, me demandant comment quelqu'un tenant si mal son stylo pouvait si bien dessiner. Le voir ainsi à l'œuvre restera à jamais un merveilleux souvenir.
Michel Plessix était un artisan de la BD, un dessinateur comme on n'en fait plus, à classer parmi les meilleurs ouvriers de France. J'ai imposé la présence de son dernier album dans un prix littéraire jeunesse de mon département en juin dernier. Plus de 2000 enfants vont découvrir le talent de ce génie du crayon. Une forme d'hommage que je n'aurais jamais imaginé posthume...
Merci pour tout monsieur Plessix.