Autobiographie d’une courgette

Autobiographie d’une courgette

Gilles Paris

publié en 2013

260 pages

drame/contemporaine

L’extrait 

« C’est vrai qu’on est pas aussi sages que les images qui bougent jamais, mais bon, c’est pas les enfants qui cambriolent les maisons ou font sauter les gens avec des bombes ou tirent avec des carabines, à part moi, mais c’était juste un revolver et j’ai pas fait exprès. « 

La note 

Petit coup de coeur ! 

La critique 

Pour être franche avec vous, j’avais complètement oublié que j’avais ce petit roman dans ma PàL : c’est en choisissant un livre au hasard sur Livr’Addict que j’ai réalisé qu’il attendait là depuis presque un an… et je me suis donc lancée.

Des fois, les grandes personnes faudrait les secouer pour faire tomber l’enfant qui dort à l’intérieur.

Je ressors de ma lecture les larmes aux yeux, même pas de tristesse, mais parce que ce roman est une vraie pépite. Je ne sais pas comment je vais faire pour vous expliquer ce que j’ai ressenti pendant ma lecture, parce qu’à mes yeux des mots ne suffiront pas, mais allons-y !

Courgette, de son vrai nom Icare, un petit bonhomme de 9 ans, est tout simplement parfait. Oui, carrément parfait. Il m’a beaucoup fait penser à August de Wonder dans sa façon d’aborder les choses : il les voit toujours du bon côté, ne se laisse pas faire et essaie de se mettre à la place des autres pour ne pas les blesser. C’est un garçon qui a beaucoup souffert mais qui décide de ne pas se laisser faire…et de vivre sa vie malgré tout. Il est adorable, fort, plein d’interrogations et il m’a énormément touchée.

A quoi ça sert d’avoir une famille si elle a pas le temps de s’occuper de vous et de vous aimer ?

Autobiographie d’une Courgette, c’est beau, c’est tendre, c’est parfois dur mais c’est surtout criant de vérité. On retrouve des enfants cabossés par la vie qui ne baissent pas les bras, qui ne lâchent rien et qui restent plein d’espoir. J’en ai admiré certains, j’ai eu pitié d’autres, mais ils m’ont tous touchée d’une façon ou d’une autre.

Aussi, gros plus : tout est raconté à travers les yeux d’un enfant : les incompréhensions face aux adultes, les premières découvertes et expériences, les interrogations… même le style d’écriture est adapté, et très bien géré, par l’auteur. Certes il faut quelques pages d’adaptation, mais une fois la machine lancée elle ne s’arrête plus.

Le ciel, ma Courgette, c’est grand pour nous rappeler qu’on est pas grand chose dessous.

En bref, ce bouquin est un vrai rayon de soleil.