Sylf, de Grégory Delaunay

Sylf, de Grégory Delaunay

Sylf : D’ombre et de flammes, de Grégory Delaunay, auto-édition, 2012, 128 pages.

L’histoire

Pour moi, l’ombre de l’atelier et les flammes de la forge…
Pour son dragon, l’ombre de ses ailes, les flammes de ses entrailles…
Pour Sylf, l’ombre dans son regard, les flammes de sa chevelure…
Un roman fantasy sur le thème de la forge. L’histoire de Sylf, mystérieuse guerrière et son dragon. Un journal illustré par des aquarelles, des croquis, des sculptures, mais aussi par des objets forgés en damas.

Note : 4/5

Mon humble avis

J’avais déjà parlé du travail de Grégory Delaunay à propos de Contresang sur le blog, qui d’ailleurs n’aura pas de suite ou alors pas de sa main à lui. Sylf est un travail auto-édité tout à fait particulier : c’est un roman – ou une nouvelle si on veut être pointilleux – illustré, de dessins de la main de l’auteur, mais aussi de photo de sculptures, d’armes et de pièces forgées dont il est question dans l’histoire. En effet, cette dernière suit un forgeron, dans un univers fantasy où les combattants sont des femmes, des guerrières, qui se voient attribué un forgeron, qui s’occupera de fabriquer toutes leurs armes et armures. L’histoire est présenté comme le journal du forgeron qui va travailler pour et avec Sylf, une guerrière si puissante que sa guilde lui a confié un dragon, avec lequel protégé le donjon dont elle a la charge.

Toutes les pièces présentées sont de la main de Grégory Delaunay : peintures, dessins, sculptures, armes et armures. C’est absolument fascinant de se dire qu’une seule personne peut posséder tant de talents. L’œuvre a un côté transmédia également puisque le livre est accompagné d’un DVD qui présente le façonnage d’une des armes, la lance de Sylf, et le travail de forgeron. On comprend donc très vite pourquoi l’histoire est contée du point de vue du forgeron : l’auteur sait de quoi il parle. En tous cas le documentaire est assez impressionnant et on apprend beaucoup !

Sylf nous présente un univers avec des créatures comme les dragons, workens ou sylves, mais aussi une société qui fonctionne en guilde. C’est une lecture fascinante puisque le forgeron ne nous présente pas l’univers de but en blanc : il mentionne par-ci par-là quelques éléments qui nous permettent de reconstruire le fonctionnement de ce monde.

En voyant la couverture, j’ai commencé à ruminer intérieurement sur les guerrières aux armures improbables, ridicules et inefficace (protéger l’épaule et pas le ventre ou le cœur ?). Mais la lecture de l’histoire m’a rassurée, il y a une raison à tout cela et elle semble cohérente – même si je ne suis pas sûr que cela combatte le lieu commun des guerrières dévêtues, mais au moins ici c’est loin d’être gratuit. Et puis un monde où ce sont les femmes qui chevauchent des dragons et se battent ? Plutôt pas mal.

Je ne suis pas certaine qu’il soit encore possible d’acheter Sylf, à moins de contacter l’auteur directement, j’ai cru comprendre qu’il lui restait des copies. En tous cas, je vous invite à aller voir les planches sur le site de Sandawe, pour le financement du DVD, et bien entendu à visiter le site de Grégory Delaunay pour voir ses œuvres (attention, toutes ne sont pas safe for work ;))


Classé dans:Chroniques Tagged: 4/5, Fantasy, Grégory Delaunay

wallpaper-1019588
Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois