Le mannequin du salon du livre

Hier j’ai discuté avec une nouvelle plume qui venait d’auto-publier son livre. Il était bon et, par curiosité, je lui ai posé la question rituelle : “pourquoi avoir choisi l’auto-édition plutôt que l’édition traditionnelle ?”. Je m’attendais à la réponse classique bien sûr mais j’ai été très surprise lorsqu’elle (il en l’occurrence car c’était un homme) m’a dit “Je l’ai déjà fait mais l’édition traditionnelle ne me convient pas. L’éditeur me pousse à aller dans des salons.”

Cette réaction je l’ai déjà vue avant. L’auteur par timidité, manque de confiance en lui ou en son oeuvre ou tout simplement le “gap” générationnel aidant, refuse de comprendre que parmi les plus de 90.000 titres qui sortent chaque année (source Syndicat National de l’Edition) et compte tenu que moins de 70 % des français ont lu un livre dans l’année, son livre n’a aucune chance d’être ne serait-ce que visible s’il ne fait pas l’effort de le mettre en avant lui-même. C’est ce qu’il a ajouté après cette phrase qui m’a sidérée : “Je ne suis pas assez beau pour qu’on me remarque”.

En gros et pour résumer sa pensée, le salon du livre n’est pas fait pour présenter des livres mais pour présenter des mannequins déguisés en auteurs et que de toute façon seuls les plus beaux vendent leurs livres.

Et puis je suis tombée sur CA

Il y a quelques semaines je me suis lancée dans une nouvelle aventure littéraire dont je vous parlerai dans un autre article et on m’a dit à peu près la même chose : “Ciena ton idée est super mais vu que tu es une taille XXL il y a peu de chance que les éditeurs te prennent au sérieux”. Pardon ?!

A côté de ça je connais tout un tas d’auteurs qui ne sont pas des mannequins mais qui vendent bien, que ce soit en salon ou en librairie. Leur secret ? L’amabilité et une touche d’originalité. J’ai vu une auteure de fantasy dont le stand était plein parce que, tout simplement, au lieu de juste étaler ses livres, elle avait décoré sa table avec des bouteilles de “potions magiques” (du coca), de bonbons mystérieux et de paillettes partout.

Personnellement je suis comme je suis. Je ne vais pas du jour au lendemain faire une taille 42, c’est comme ça. Et alors ? Je suis souriante, dynamique, je crois en mes projets, dans les auteurs et si certains éditeurs ne le voient pas et bien…. tant pis pour eux et c’est tout ! (et si vous voulez savoir de quoi je parle cliquez ici).

De même je crois qu’un auteur souriant, dynamique, qui croit en son livre, n’a pas besoin de se transformer en “mannequin du salon du livre” pour réussir. mais il a besoin d’outils et le prouver j’ai décidé de mener une expérience…. que je vous dévoilerai dans un prochain article.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois