Nat Turner était un esclave afro-américain né en 1800 et mort pendu en 1831. C’est lui qui conduisit la révolte du comté de Southampton, en Virginie, durant laquelle 55 blancs (hommes, femmes, enfants, nourrissons) furent massacrés. La dernière révolte d’importance avant la Guerre de Sécession qui a failli diriger le pays vers la fin de l’esclavage. Les intérêts financiers de cette pratique étaient cependant trop importants, ce soulèvement mena à la place à un renforcement des lois envers les esclaves. Pour qu’elles soient lues devant le tribunal, Nat Turner a livré ses confessions à son avocat Thomas R. Gray. Elles sont de nouveau présentées aux lecteurs aux éditions Allia en 2017 et suivies d’Une révolte en noir et blanc, texte rédigé par le traducteur Michaël Roy.
Le récit de Nat Turner, son parcours meurtrier, est honnête, violent et poignant. Il est complété par des informations très importantes et intéressantes. Le lecteur est par exemple de nouveau informé du mélange de réalité et de fiction de l’ouvrage de William Styron intitulé Les confessions de Nat Turner et paru en 1967. On lui donne quelques informations en plus sur Nat Turner, lui résume de nouveau son histoire et ses actes, cela est très bien fait et utile à la suite de la lecture des confessions. Le lecteur découvre également l’existence de la littérature dite « de potence » et son bon rendement, ou encore la liste des Blancs assassinés et la liste des Noirs qui ont comparu et été condamnés. Confessions de Nat Turner, qui tient dans un petit livre de 75 pages, est fondateur et évidement essentiel.
Présentation de l’éditeur :
« J’ai vu des esprits blancs et des esprits noirs en train de combattre tandis que le soleil s’obscurcissait ». Nat Turner
