Guide de lecture : Constantine

Et si on allait faire un tour du côté des British ? Et qui pourrait mieux représenter l’obscurité des ruelles de Londres que le Hellblazer en personne, John Constantine ? Si vous ne connaissez le personnage que par Justice League Dark ou pire encore, par le film sorti en 2005 : je vous en conjure, lisez ce guide de lecture et découvrez le vrai Constantine ! Pour le meilleur et pour le pire…  John Constantine est le héros de la série de comics Hellblazer, une des séries emblématiques de chez Vertigo, branche plus adulte de l’éditeur DC Comics. Chez Vertigo, on retrouve aussi les séries Sandman, Preacher, Transmetropolitan, Fables, iZombie… Que j’ai toutes adorées d’ailleurs ! En réalité, Vertigo ne l’a éditée qu’à partir de son numéro 63, sorti en 1993. Avant, elle était éditée chez DC Comics, ce qu’on oublie étonnamment souvent lorsqu’on critique le passage récent (en 2013) de la série de Vertigo à DC Comics. Ceci dit, on peut critiquer la qualité de la série, qui est devenue médiocre à ce moment-là, mais on y reviendra. Le personnage a été créé dans la série Swamp Thing, dans le numéro #37, sorti en 1985. C’est le génie Alan Moore, dont je vous ai déjà parlé ici, qui l’a imaginé, en basant son apparence physique sur le chanteur Sting. Il servait de consultant occulte pour le créature des marais préalablement connue sous le nom d’Alec Holland. Alan Moore souhaitait créer un personnage de sorcier qui allait à l’encontre de ce qu’on voyait habituellement : un homme jeune, issu de la classe ouvrière, avec un côté punk, rebelle et grande gueule très très marqué ! Dans ses premières apparitions, il apparaît déjà comme un personnage vulgaire et cynique, ayant vu trop de choses pour avoir la moindre parcelle d’optimisme en lui. Face au succès de ce personnage, il a droit à sa propre série à partir de 1988, scénarisée par Jamie Delano ! Constantine par Jamie Delano Bien qu’Alan Moore en soit le créateur, c’est bien Jamie Delano qui est l’architecte en chef du personnage de Constantine, désormais bien à son aise dans sa propre série : Hellblazer. En quelques numéros, il dresse le portrait d’un accro à l’occulte plutôt que d’un savant dans le domaine, toujours à bidouiller et à utiliser sa grande gueule plus que la magie pour se sortir de situations les plus incroyables et surtout terrifiantes… Et d’un personnage qu’on peine parfois à qualifier d’anti-héros, tant il s’approche des limites en n’hésitant pas à sacrifier son entourage lorsqu’il le faut. C’est une constante du personnage, d’ailleurs : ses proches font souvent les frais de ses aventures occultes à sa place… Cependant, on sent très vite que son attitude crâneuse et nonchalante n’est qu’une façade, et qu’il n’est jamais loin de basculer dans la folie. En effet, il voit les fantômes de personnes dont il se sent responsable de la mort (souvent à raison d’ailleurs), et évoque souvent Newcastle, un épisode fondateur pour la mythologie du personnage… Newcastle : c’est le nom d’une ville où Constantine, accompagné de quelques amis versés dans l’occulte, tombe sur une fillette nommée Astra, qui a inconsciemment créé un monstre après avoir été violée par un groupe d’adultes (dont son père, bienvenue dans Hellblazer…) le monstre les a ensuite tous dévorés. Pour maîtriser la bête, Constantine décide d’invoquer un démon, qui s’incarne malheureusement dans Astra… John tente donc un exorcisme, mais là encore, son manque de connaissance fera basculer l’expérience dans l’horreur lorsque le démon emmène Astra en enfer avec lui, ne laissant que son bras arraché derrière lui… Ayant damné une victime

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois