Renchin Munkhzul : Le Hurlement du vieux loup

Renchin Munkhzul, Tsend Damdinsuren, Donrov Namdag, Chadraabal Lodoidamba, Dugerjav Maam, Tangad Galsan, Tsend Dorjgotov, Dolgor Tsendjav.Renchin Munkhzul est née en Mongolie. Traductrice, elle partage sa vie entre la France et la Mongolie où son agence « Destin Nomade » organise des voyages d’aventure. En 2016, elle a été récompensée par un prix du Ministère des Affaires étrangères de Mongolie pour son travail de traduction en français de la littérature mongole.

Le Hurlement du vieux loup qui vient de paraître, est un recueil de nouvelles mongoles, choisies et traduites par Renchin Munkhzul. Douze textes écrits par sept écrivains : Tsend Damdinsuren, Donrov Namdag, Chadraabal Lodoidamba, Dugerjav Maam, Tangad Galsan, Tsend Dorjgotov et Dolgor Tsendjav. On peut noter que sur ces écrivains, certains sont déjà morts et que le plus jeune est né en 1954… Est-ce à dire que la relève tarde à se montrer ?

Toutes les nouvelles ont un point commun, elles sont toutes centrées sur un animal : cheval, chien, marmotte, gazelle, chameau, ours et loup. Mais contrairement à ce que laisse croire la quatrième de couverture, le loup n’est présent que dans deux textes ; par contre il est vrai qu’il est largement bien servi par celui qui donne son titre à ce recueil. Ecrit par Donrov Namdag, c’est la nouvelle la plus longue et de loin (36 pages), c’est aussi la plus aboutie.

Car soyons objectifs et honnêtes, tous ces textes sont assez faibles. Ils n’ont pour eux que leur naïveté et la simplicité des gens vivant aux limites de la civilisation. Il est donc question de nature, d’animaux et d’hommes, ces derniers souvent décevants quant à leur attitude vis-à-vis de bêtes dites sauvages comme on peut le constater dans des scènes assez cruelles. Par conséquent on lit ces histoires avec plus de curiosité pour leurs auteurs exotiques que pour leur intérêt littéraire ou autre. Il me semble que ça peut faire un bon bouquin à lire aux petits enfants, à l’heure du coucher, d’autant que plusieurs nouvelles adopte le ton du conte pour les veillées, « Vous comprendrez pourquoi dans les lignes qui suivent, car je vais vous conter son histoire. »

Les sept écrivains font l’objet d’une notice de présentation d’où il ressort qu’ils ont souvent eu maille à partir avec l’autorité russe. J’espérais que leurs textes, usant de la métaphore, en soit le reflet, mais soit ça m’est passé au-dessus de la tête, soit c’était franchement trop timide (« Combien de personnes de notre région sont-elles allées en prison pour ne pas avoir rempli leur quota de viande et de lait ! »).