Je dis : BD #23

Je dis : BD #23
LIBREMENT INSPIRÉ DU RENDEZ-VOUS "C'EST LUNDI, QUE LISEZ-VOUS ?"
JE VOUS PROPOSE, CHAQUE JEUDI, UN NOUVEAU RÉCAP' HEBDOMADAIRE
DE MES LECTURES DE BANDES DESSINÉES, DE MANGAS ET D'ALBUMS !

Sans être une réussite incroyable, mon MarathonBD est tout de même une petite victoire..
13 lectures :
 2210 pages > 3 coups de QU'AI-JE LU LA SEMAINE PASSÉE ?
Je dis : BD #23


  • Etre là avec Amnesty International : Angleterre, Allemagne, Argentine, Cambodge, France, Grèce, Ingouchie, Japon, Liban, Syrie de Christophe Dabitch : *Coup de coeur*
Acheté en 2014 et sagement rangé dans ma bibliothèque depuis.. Sans préméditation, j'ai lu cet album presque par hasard pendant mon MarathonBD. Après une lecture un peu molle, j'avais envie d'histoire, d'engagement, de positionnement, de drame qui ont du sens.. J'ai eu tellement plus que ça, j'ai retrouvé des dessinateurs que j'adore (Abirached Zeina, Flao Benjamin et Piquet Gabrielle), j'en ai découvert des autres et surtout, j'ai eu l'impression de partager un bout du destin de milliers de gens dont la dignité est bousculée et l'humanité ignorée.
L'auteur, Christophe Dabitch, a parcouru le monde pendant un an à la rencontre d'hommes et de femmes qui se battent pour leurs droits fondamentaux et ceux des autres. A cette occasion, il recueillit 13 témoignages qu'il a confié à des dessinateurs de talent, chacun avec la liberté de lui donner la forme qu'il désire. 
J'ai trouvé la démarche pertinente, les témoignages intéressants.. Le fond, la forme, ici tout est canon, c'est mon coup de cœur suprême. 
  • O vous, frères humains de Luz (adaptation Albert Cohen)
J'aime d'amour Belle du seigneur de Albert Cohen, mais depuis ce coup de foudre littéraire, je n'ose plus lire de nouveau titre de l'auteur.. Même son roman Solal, qui pourtant donne de nouvelles clés à BdS, mais non, non, j'ai trop peur de gâcher.
Pourtant à la sortie de Ô vous, frères humains adapté en album par Luz, je n'ai pas hésité. Il faut dire qu'il est sorti dans un contexte particulier, dans la foulée des attentats, prenant une résonance incroyable. 
Dans le récit original, Albert Cohen raconte un épisode redoutable de son enfance, ce moment où sans s'y attendre, il a rencontré la haine le jour de ses 10 ans. La haine, les conséquences de la haine sur son parcours, la lâcheté de ceux qui ne réagissent pas ou pire le silence des autres.
Je ne suis pas une grande fan du dessin de Luz, mais là, je dois admettre, il s'y prête à merveille.. L'auteur a fait, le choix de nous proposer un album muet et quel retentissement ! Certaines planches méritent d'être encadrées ! 
Le voyage de Kuro, c'est une série que j'ai envie de découvrir patiemment, que j'ai envie de prendre le temps de savourer, de me poser mille questions, de revenir sur les tomes précédents pendant ma lecture pour recoller les morceaux. L'univers, bon sang, l'univers est incroyable, j'en suis fan. 
Je dois dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la petite Kuro, son crew et le réseau de personnages qui lui arrive de croiser. Elle poursuit son roadtrip, dont elle la seule à connaître la destination.. Et on la suit avec plaisir, elle me balade complètement, et quand l'auteur lâche une information sur son passé ou celui de ses proches, je suis à l'affût, mais rien n'y fait, le mystère est encore bien épais. Il me tarde d'en savoir plus. 
La construction graphique et le dessin sont toujours aussi topisime, encore plus quand l'auteur balance une planche en couleurs.. là, je tombe carrément en pâmoison.
Je dis : BD #23
  • ❤ Tokyo Kaido, Vol. 1 de Minetaro Mochizuki *Coup de coeur*
Après avoir adoré d'amour fou Chiisakobé (d'ailleurs, j'ai tellement aimé que je suis incapable d'écrire un avis de lecture structuré et pertinent !), depuis je n'ai pas encore eu l'occasion de lire d'autre titre de l'auteur, alors à la sortie de Tokyo Kaiko, je me suis empressée de l'ajouter à ma PAL, pour le sortir quelques semaines plus tard.
Verdict : J'adore ! 
Il y a quelque chose d'impressionnant dans le dessin de l'auteur : minimaliste et pourtant tout en force et en puissance incroyable. Un million d'émotions se dégagent de chacun de ses coups de crayon. Sans parler de la poésie et la grâce qui transpirent des planches. Je suis amoureuse. Partant de là, il peut me proposer toutes les histoires les plus farfelues, j'aurai toujours l'esprit ouvert. 
Justement dans cette nouvelle série, c'est d'esprit qu'il va nous parler, des esprits troublés. Ainsi, on va suivre le docteur Tamaki et ses patients.. Et il me tarde de savoir jusqu'où l'auteur va les conduire.
A chaque portrait, j'ai un petit instant de #FanGirl face à la façon dont l'auteur dessin les cheveux.
  • Eiko de Akino Kondoh
De l'auteur, Akino Kondoh, j'avais déjà eu l'occasion de lire "Chroniques new-yorkaise" : le récit, en bande dessinée, de la vie ordinaire d'une artiste japonaise venu s'installer à New-York. Un récit composé d'épisodes qui se suivent et se font écho. J'avais passé un chouette moment avec elle, et après ma lecture, je me suis empressée de fouiner pour en savoir plus sur l'auteur tant je m'étais attachée à elle. C'est comme ça que "Les insectes en moi" et Eiko ont rejoint ma PAL.
Dans "Les insectes en moi", l'auteur propose des bribes de vies, mais cette fois-ci, elle fait se croiser réel et imaginaire avec un côté presque fantasmagorique. C'était touchant, attachant, drôle par moment et souvent surprenant, mais c'est sûr, étant trop terre-à-terre, je n'ai pas accroché. 
Alors pour "Eiko" je suis complètement passée à côté. Tellement à côté que j'avais envie d'interrompre ma lecture. L'auteur garde la même formule que pour "Les insectes en moi" : des bribes de souvenirs entre réalité et fantastique, ce qui donne à l'album une touche onirique pleinement assumée qui n'a pas réussi à me convaincre. 
  • La petite fille aux allumettes, Vol. 2 de Sanami Suzuki
Rin continue son petit commerce d'allumettes chimériques : en échange d'une année de vie en moins elle propose à ses clients de matérialiser leurs rêves les plus fous, les plus bêtes.. C'est toujours aussi drôle, aussi surprenant et intelligent. À chaque lecture, je suis happée par l'histoire et j'ai hâte d'en savoir plus sur Rin !
Je dis : BD #23
  • Idéal standard de Aude Picault
Un album sur la quête du partenaire idéal, sur la recherche amoureuse et surtout sur la recherche de soi. 
L'auteur nous raconte l'histoire de Claire, une jeune femme intelligente, douce et pleine d'empathie. Une infirmière complètement épanouie professionnellement et presque socialement.. il lui manque un compagnon pour disposer du statut de couple, ce Graal indétrônable pour asseoir sa place en société. Du moins, c'est comme ça qu'elle voit les choses, alors elle enchaîne les relations, espère, et désespère encore plus. Jusqu'à sa rencontre avec Franck.. 
Du point de vue du dessin, c'est plutôt simplet, très agréable, mais pas transcendant.
  • ❤ La fissure de Abril, Guillermo
Roman graphique, reportage documentaire, livre de photo, récit personnels, bande dessinée.. Cet album, c'est un peu de tout ça. Autant au départ, j'ai été intéressée par le fond et presque gênée par la forme, autant en le fermant, j'ai été soufflée par la réussite de cette combinaison un peu folle. 
Le sujet des journalistes est plutôt intéressant : les frontières extérieures de l'Europe et la crise de migrations à laquelle le continent fait face depuis 2013. Pour nous en parler, les auteurs se sont intéressés à plusieurs points d'entrées, notamment Melilla et les Balkans.. Et leur récit est incroyable. Impossible de lire l'album d'une traite, la réalité décrite est bien trop sombre. 
  • Blue de Kiriko Nananan *Recommandation La Patate Masquée*
C'est une histoire d'amitié, de complicité qui tend vers un amour passionnel au-delà du genre. C'est surtout une histoire d'adolescence, une histoire de quête d'identité.. Résultat l'auteur se perd dans des questionnements lassants, une introspection ennuyante.. et un rythme à deux à l'heure.
Le dessin est minimaliste.. Tellement minimaliste qu'il y a certaine vignette dont je n'ai pas saisi le sens, j'ai passé un temps fou à "cerner" les traits des personnages pour ne plus les confondre, c'était presque fatiguant. 
Dommage, dommage, le potentiel était démentiel et pourtant, je me suis ennuyée.
Je dis : BD #23
  • Onibi : carnets du Japon invisible de Olivier Pichard Cécile Brun *Lecture commune avec Bea*
Un album tout doux qui sous le prétexte d'une chasse aux esprits nous donne une nouvelle image du Japon entre folklores, mythes et réalités, sans oublier de nous faire voyager et nous faire découvrir des petits plats typiques. Autrement dit, les auteurs nous proposent une initiation à la vie ordinaire japonaise.
Le dessin est lui aussi tout doux par son trait et la palette de couleur choisie. Mention spéciale pour les photos prises par le couple qui sont reproduite à la fin de chacune de leurs aventures.. La première m'a tout de même fait un peu réfléchir !
Il y a quelques semaines, j'ai lu et adoré L'anniversaire de Kim Jong-il de Ducoudray Aurélien et Allag Mélanie. Une bande dessinée sur la Corée du Nord dans toute son horreur : la propagande, la misère, la répression.. le tout à travers le regard d'un enfant, sa naïveté et son insouciance. 
Ensuite, j'ai lu A coucher dehors. L'auteur nous raconte l'histoire d'Amédée, un sans domicile qui hérite d'un pavillon et d'un pupille ! Pour garder l'un, il va devoir prendre soin de l'autre.. Une aventure humaine et solidaire.. Vers l'espace !
Avec Amère Russie, l'auteur change une nouvelle fois de registre pour cette fois-ci nous parler du conflit entre la Tchétchénie et la Russie. Il rend ce conflit très concret, presque palpable avec l'histoire d'une mère à la recherche de son fils Volodia, actuellement séquestré par les Tchétchènes. Dans ce premier tome, l'auteur installe le contexte, suscite et induit des questions aux lecteurs... Forcement, je suis impatiente d'en savoir plus et idéalement d'en apprendre d'avantage sur ce conflit.
Concernant le dessin, je chipote : un peu comme Le coup de Prague de Jean-Luc Fromental, je n'adhère pas, mais concrètement, je n'ai aucun reproche : il est réaliste, le trait est précis, la colorisation est impressionnante et la luminosité est parfaite. 
Plus les tomes avancent plus j'apprécie d'en apprendre un peu plus sur Fujimoto, ce livreur de préavis de mort qui ne semble n'avoir d'existence qu'au travail. D'autant plus que son esprit est de plus en plus troublé et son rôle moins clair que dans les tout début de la série. Je n'en dis pas plus, maaaais, il me tarde de boucler son histoire pour savoir jusqu'où il ira.
  • Le chant des runes, Vol. 2. Le quatrième frère de Sylvain Runberg
A la lecture du tome 1, j'avais été surprise de découvrir le tournant fantastique qu'avait pris l'histoire policière. A la lecture du tome 2, je reste très septique, et plus que ça, je dois dire que définitivement ce n'est tasse de thé. Je vais passer mon tour pour le tome 3, et tenter de repérer des lecteurs à la médiathèque pour avoir le fin mot de toute cette histoire
QUE SUIS-JE EN TRAIN DE LIRE EN CE MOMENT ?

Je dis : BD #23

QUE VAIS-JE LIRE ENSUITE ?

BONNE SEMAINE DE LECTURES ! AU PLAISIR.

Je dis : BD #23

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois