Le meurtre de Roger Ackroyd

Le meurtre de Roger Ackroyd est une lecture commune pour le club de lecture.

Mrs Ferrars vient de mourir. Son époux est lui même décédé il y a un an. Certaines rumeurs disent qu’elle l’a empoisonné. Et elle ? A-t-elle volontairement pris trop de véronal ? C’est étrange. Mrs Ferrars était encore jeune et avait de l’argent. De plus, elle s’entendait très bien avec Mr Ackroyd qu’elle allait sans doute épouser dans peu de temps. Mais lors d’une soirée à son domicile, après un entretien privé dans son bureau avec le docteur James Sheppard, c’est au tour de Mr Ackroyd de quitter ce monde. Il est en effet retrouvé dans son fauteuil, un poignard de collection planté dans le cou. La police est mise sur l’affaire mais Flora, la nièce du défunt, préfère demander de l’aide au célèbre Hercule Poirot. Il vient de prendre sa retraite et d’emménager incognito à King’s Abbot pour cultiver des citrouilles.

Le meurtre de Roger Ackroyd est paru pour la première fois en 1926 dans sa version originale et en 1927 dans sa version française. C’est le troisième roman mettant en scène le détective Belge qui, décidément, mais pour son plus grand plaisir, ne peut jamais connaître un vrai repos. Qui, parmi le beau-fils, la nièce, les domestiques, les connaissances ou même les étrangers, a bien pu tuer Mr Ackroyd ? Hercule Poirot fait équipe avec le docteur Sheppard, narrateur de cette enquête, pour le découvrir. L’un Watson, l’autre Holmes, ils sont bien décidés à déterrer les secrets de chacun pour comprendre pourquoi un fauteuil a été bougé, des chaussures jaunes ou rouge enfilées, de l’argent volé, des coups de fil donnés, des conversations étranges tenues. Le décor et l’ambiance de cette intrigue sont irrésistibles : un village où il ne se passe jamais rien, des habitants qui se racontent potins sur potins, des histoires d’amour secrètes ou non. Agatha Christie fascine, il est impossible de lâcher l’ouvrage une fois qu’il a été commencé. De nombreuses questions, des surprises arrivent régulièrement. L’étonnement et l’admiration sont toujours là d’une manière ou d’une autre dans un récit de la reine du crime. Même si celui-ci est quelque peu déstabilisant sans que le lecteur ne sache vraiment pourquoi tant qu’il n’est pas allé un peu plus loin après avoir tourné la dernière page.

L’auteur du Crime de l’Orient-Express innovait avec ce livre. Elle a d’ailleurs mis en colère les lecteurs ainsi que les membres du Detection Club. Mais quelles ont pu en être les conséquences ? En effet, en complément de cette lecture, et pour expliquer peut-être une petite gêne ressentie, il faut absolument penser à l’ouvrage de Pierre Bayard, intitulé Qui a tué Roger Ackroyd ?, dans lequel il prouve que non seulement Le meurtre de Roger Ackroyd contient des faiblesses ou des étrangetés narratives, mais qu’il est également possible d’envisager d’autres résolutions finales que celle proposée. A lire aussi, une explication et une étude de cette fascinante contre-enquête (qui la prolonge donc un peu) constitue le chapitre onze des Nombreuses vies d’Hercule Poirot, Pierre Bayard contre Hercule Poirot – Derniers rebondissements dans l’affaire Ackroyd, publié aux éditions Les moutons électriques. Que de quoi se poser bien des questions sur l’écriture et la façon de travailler d’Agatha Christie, sur les liens qu’elle entretenaient avec ses personnages, sur Hercule Poirot aussi. Fascinant !

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Présentation de l’éditeur :
Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D’une gastrite aigüe. Enfin, c’est ce qu’il semble. Après tout, les symptômes de l’empoisonnement par l’arsenic sont presque les mêmes… Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche… Et puis, aujourd’hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n’est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s’entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire… Non, ce n’est pas possible… En tout cas, ce n’est pas si simple…

Le meurtre de Roger Ackroyd

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