[Ecriture] – Oh non… Je suis bloquée !

[Ecriture] – Oh non… Je suis bloquée !

Salut à tous,

Il y a quelque temps, je vous disais que j’avais repris l’écriture de ma pentalogie, Les Héritiers des Étoiles et que tout se passait pour le mieux. Sauf que voilà, catastrophe… Je suis bloquée. Le trou noir, la page blanche, l’inspiration qui me fuit désespérément et mon angoisse qui monte crescendo face à ce constat… Et si je n’arrivais tout simplement pas à reprendre l’écriture alors que tout avait si bien commencé ?

Tout auteur connaît cette sensation, cette peur qui nous ronge les tripes et qui nous retourne le cerveau. Parce qu’avec la page blanche viennent inlassablement les questions dangereuses du type : « mais pourquoi est-ce que je n’y arrive plus ? Est-ce parce que ce que j’écris est nul ? Est-ce que parce que je ne suis pas bonne dans ce que je fais ? Est-ce parce que j’arrive au bout de mes capacités et je n’ai pas autant d’inspiration que je ne le pensais ? » Elles sont là, insidieuses, sournoises et font leur bonhomme de chemin jusqu’à ce que l’on finisse par se persuader que peut-être que si l’on arrive plus à écrire, c’est qu’il y a une raison.

Si c’est comme ça, laisse-moi te dire une chose, mon cher cerveau, je ne suis pas d’accord avec toi ! Je ne vais pas te laisser me persuader que mon histoire, mes envies, mes rêves, dirais-je presque, pour ce roman sont fallacieux et que je n’arriverai jamais à rien. Non, je crois en cette histoire, en mes personnages, en leur potentiel et je vais réussir à coucher tous ces espoirs sur le papier, que tu le veuilles ou non !

[Ecriture] – Oh non… Je suis bloquée !

Tout ça, c’est bien beau… Mais quand on a usé de toutes les techniques possibles et imaginables pour retrouver l’inspiration et que ça ne vient toujours pas… Comment est-ce que l’on fait pour débloquer l’écriture ?

Quand j’ai ce genre de petits soucis, je ne peux pas m’empêcher d’aller sur des sites d’écriture ou de taper « syndrome de la page blanche » sur le net pour essayer de trouver des astuces. Ils nous proposent tous pleins de choses qui peuvent s’avérer efficaces comme :

Sortir et prendre l’air, regarder la nature, faire quelque chose qui nous fait du bien, retrouver un bon état d’esprit, se détendre :

Je trouve ça génial comme technique, généralement, je sors me promener (quoiqu’avec cette chaleur, c’est plutôt compliqué), je prends une bonne douche ou un bain (parce qu’allez savoir pourquoi, j’ai toujours pleins d’idées sous la douche) ou faire une sieste (idem que la douche). Je peux regarder des images aussi, enfin toutes ses choses qui me font voyager et qui permettent à mon idiot de cerveau de se déconnecter de la réalité (ce qui est étrange, c’est qu’habituellement ça ne le dérange pas plus que cela, sauf, bien entendu quand j’ai sciemment besoin qu’il le fasse… Ça serait bien trop simple sinon).

Lire un bon bouquin :

C’est vrai que c’est efficace. On se détache un peu de nos écrits, on peut même s’en inspirer un peu quand on trouve des actions sympas. Enfin, pour ma part, lorsque je lis, je plonge tellement dans l’univers que je n’arrive pas à m’en sortir, et que je refais l’histoire des personnages du bouquin au lieu de m’intéresser aux miens… Ça n’arrange donc pas mes affaires.

Prendre du temps pour l’écriture :

Il faudrait laisser le temps aux idées de venir et de se mettre en place. Personnellement, j’en suis incapable. Je me connais, si je laisse trop traîner les choses, je risque de laisser tomber, comme je l’ai fait cette dernière année. C’est pour cela que rien n’a bougé depuis que j’ai terminé le premier jet. Ce n’est pas non plus la bonne technique. Honnêtement, je viens de laisser une semaine et je n’en peux plus. J’ai besoin d’écrire à tel point que ça me ronge de l’intérieur, mais… rien ne sort, et c’est frustrant.

S’intéresser à un autre passage :

C’est une technique efficace lorsque l’on fait un plan très strict de son roman avant de commencer l’écriture. J’ai écrit d’autres passages qui auront lieu après celui qui me bloque, tellement d’ailleurs que j’ai presque l’impression d’avoir terminé le roman (bon, OK, j’exagère). Le truc c’est que ce trou dans mon récit vient toujours me hanter, un peu comme un bouton de moustique, ça me gratte à l’endroit où il y a un blanc, et c’est affreusement frustrant. Et puis, ce n’est pas comme si je ne savais pas exactement ce qui se passe dans ce chapitre, non. C’est pire, j’en connais les moindres passages, mais… rien ne se passe.

Faire des jeux d’écriture :

Il paraît que c’est bien pour relancer le tout. Je ne peux vous en dire plus : écriture avec une obligation me bloque plus qu’autre chose.

Se faire une routine écriture et s’obliger à écrire durant de courtes périodes :

Celle-là, c’est ma préférée. Nan, vraiment, il n’y a rien de mieux que de s’obliger à écrire quand ça ne vient pas. Rester devant son ordinateur/papier durant 30 minutes sans rien écrire… Il n’y a rien de pire. Enfin, il est vrai que la mise en place d’un cadre strict peut s’avérer efficace, si l’on a besoin de limites, dans ce cas, les plages consacrées à l’écriture peuvent être utiles. Comme toujours, tout dépend de l’écrivain.

Changer ladite routine :

Au bout d’un moment, il n’y a pas à dire, toujours se retrouver sur son bureau, entre quatre murs pour écrire, ce n’est pas la chose la plus agréable et inspirante du monde. Ce que j’aime faire, c’est me trouver un coin tranquille au bord de l’eau ou dans la nature avec un peu de musique, ou dans un café (toujours avec de la musique, le brouhaha me dérange, j’ai plutôt tendance à écouter les conversations… Oui, je sais, ce n’est pas très poli… Je n’y peux rien, je suis curieuse de nature, si je capte quelque chose qui m’intéresse, mes oreilles vont traîner… Que celui qui ne l’a jamais fait me jette la première pierre !).

Quelque chose qui marche bien aussi, c’est de changer son support d’écriture : passer au papier si on a l’habitude d’écrire à l’ordi et vice versa, je ne sais pas pourquoi, il m’arrive de trouver dans l’écriture manuscrite un réconfort qu’il n’y a pas lorsque je tape sur l’ordi. Peut-être la sensation d’avoir retrouver l’âme de l’écrivain qui sait ?

Arrêter de chercher la perfection au premier coup de plume et laisser votre main agir :

Ça, c’est un fait que je ne peux nier. Pendant très longtemps, je voulais que tout soit parfait dès le premier jet, ainsi, je revenais constamment sur ce que j’avais écrit, sans vraiment réussir à passer à la suite (mon côté perfectionniste). Mais rien n’est jamais parfait, et tel qu’on le voit, de toute manière, ça ne sera jamais suffisant. Tout ça a bien sûr à voir avec notre confiance en nous et notre capacité à croire en nos projets !

Trouver quelqu’un à qui en parler :

En parler avec un(e) ami(e), trouver des solutions ensemble, il peut, peut-être même lire ce que vous avez fait et vous dire ce qu’il en pense. (Attention à trouver quelqu’un qui saura être objectif, ce n’est pas facile dans son entourage proche). Peut-être qu’il pourra trouver des idées pour vous permettre d’avancer. Je sais que dans ces conditions, j’ai toujours mes deux meilleures amies qui sont là pour m’épauler (si vous passez par là, je vous aime les filles <3).

[Ecriture] – Oh non… Je suis bloquée !

Et si tout cela n’a pas fonctionné ? Et si, même après toutes ces techniques, rien ne vient toujours ? Eh bien on attend, on prie le dieu de l’écriture de nous redonner la foi en nous et en nos projets et de regagner cette certitude que ce que l’on fait n’est pas si mal que cela. Parce qu’une fois cette envie retrouvée, rien ne peut nous arrêter.

Il ne faut surtout pas oublier qu’écrire doit être un plaisir, pas une obligation. À partir du moment où ça devient source de pression, vous pouvez être sûr que ça bloque. Retrouvez cette passion, ce plaisir qui nous anime tous, en tant qu’auteurs, de coucher les mots sur le papier, de voir une feuille se remplir d’écriture, nos personnages évoluer, grandir avec nous, les pages se succéder, les péripéties se couronner ou non de succès.

Retrouvez la foi en vous, en eux, prenez du plaisir, oubliez la pression du lectorat : cette histoire, c’est avant tout pour vous que vous l’écrivez ! L’avis des autres après tout ? Qu’est-ce qu’on en a à faire ? Et s’il reste important, dans ce cas, faites appel à des bêta-lecteurs, demandez-leur un avis constructif !

Mais n’oubliez jamais que c’est une passion, n’en faites pas un cauchemar ! 

Voilà c’est tout pour aujourd’hui
Et vous, comment faites vous pour passer un syndrome de la page blanche ?
N’hésitez pas à partager vos méthodes avec moi !
A bientôt

P.S. : d’ailleurs, tant que j’y suis, si vous êtes intéressés par les premiers chapitres des Héritiers (on ne sait jamais hein?)  Il s’agit d’Urban Fantasy avec des anges et des démons (bon, surtout des démons, je l’avoue) dont voici le prologue, n’hésitez pas, je suis toujours à la recherche d’avis constructifs !

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