C’est lundi, je dépoussière…

C’est lundi, je dépoussière…

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

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Les enfants du Titanic
Tout juste séparé de sa femme, Michel Navratil embarque sur le Titanic sous le nom de Hoffmann grâce à un passeport volé à l’un de ses amis. Avec lui, ses deux jeunes fils : Lolo et Monmon. Leur mère, toujours à Nice et ne sachant pas où peuvent bien se trouver ses enfants, n’imagine pas une minute qu’ils puissent être à bord du plus beau paquebot du monde, de celui dont tout le monde dit qu’il est insubmersible mais qui, pourtant, alors qu’il est en plein voyage inaugural, s’apprête à sombrer.

Les enfants du Titanic est paru pour la première fois en 1982. Il a été réédité en 1998 et profite du centenaire du naufrage pour se faire de nouveau une beauté en étant agrémenté de photos et de notes de l’auteur. Elisabeth Navratil est la fille de Lolo, rescapé, avec son frère, de la nuit du 14 au 15 Avril 1912. Elle raconte ici l’épreuve qu’ils ont traversée. Celle-ci commence à l’embarquement, entre émerveillement et peur et se termine quand les enfants retrouvent enfin les bras de leur mère. La fiction se mêle à l’incroyable réalité pour faire vivre un maximum d’émotions aux lecteurs. Ces derniers sont ainsi eux aussi entraînés dans les chambres, les salons, les ponts promenade et se délectent de ces visites du navire. Elles sont évidemment toujours riches en informations, en anecdotes. L’émotion est présente tout au long du récit, est surtout de plus en plus perçante au fil des heures froides et incertaines auxquelles il a fallu survivre. Voilà un roman touchant, captivant. Il est culte, indispensable pour les gourmands du mythe mais aussi une œuvre idéale pour ceux qui veulent s’initier.

Présentation de l’éditeur :
Le 10 avril 1912, Michel Navratil et ses deux fils embarquent sur le Titanic. Tous trois partent vers l´Amérique à bord du plus beau paquebot du monde surnommé « L´Insubmersible ». Mais le 14 avril, à 23 h 40, le Titanic heurte un iceberg. La tragédie commence pour tous les passagers et Michel n´a alors plus qu´une idée en tête : sauver ses enfants. Lolo a quatre ans, Monmon en a deux : pour l´Histoire ils seront désormais « Les Enfants du Titanic ». Dans son récit, Élisabeth Navratil mêle réalité et fiction, s´appuie à la fois sur les souvenirs de son père, l´aîné des deux frères rescapés, et sur une riche documentation sur le naufrage du plus célèbre des paquebots.

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Les enchantements d’Ambremer
Dans un Paris habité par l’Outre-monde, ses fées, gnomes et créatures en tous genres, Louis Griffont enquête sur un trafic d’objets magiques. Mais en qui mettre sa confiance ? Et pourquoi Isabel, qu’il n’a pas vue depuis des années, ressurgit-elle à nouveau ? Envahi par les mages et les chats ailés, Les enchantements d’Ambremer compte tout d’abord sur son ambiance du début du vingtième siècle pour gagner en charme. Le personnage féminin est le premier à apparaître dans ce décor illuminé par des bougies. Corset, élégance et détermination enchantent en premier les couloirs de notre imagination. Quant Griffont est mis en scène, le charisme du gentleman espion ne tarde pas à agir sur les sens. Mais le style de ces protagonistes est complété par leurs capacités à prendre l’apparence de n’importe qui, à lancer des sorts où encore à sentir l’avenir. Magiciens, ils sont installés dans notre monde pour déjouer des complots ou par nécessité.

Tous ceux qui se croisent, s’affrontent ou s’entraident dans cette histoire sont dévoilés de manière drôle ou charismatique. Puis, planent des mystères, des questions. Les clés ne sont pas faciles à soupçonner, tant ce récit est envoûtant, fin et toujours sur le qui-vive. Sa fantasy emporte un lecteur en manque d’émerveillement dans le quotidien, lui fait croire pour quelques heures que la magie habite sa rue. Car ce n’est pas de monde qu’il change, il accepte qu’il soit envahit par un autre univers, s’ouvre aux sortilèges et aux animaux doué de parole. Pierre Pevel fait embarquer sur des péniches au bercement doux, surprenant et planant. Mais l’auteur ne se contente pas de séduire par les créatures fantastiques choisies pour ses lieux d’éclat, il se sert également de leur symbolique. La licorne, élément religieux, alchimique, médiéval… se manifeste avec majesté. Pureté, corruption et jalousie la font ressortir dans sa forme la plus pure. Les graines semées par l’Outre-monde apportent fraîcheur, fantaisie et émotion.

Présentation de l’éditeur :
Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes… et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquête sur un trafic d’objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L’affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers un puissant sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…

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L’elixir d’oubli
A la fin des Enchantements d’Ambremer, le lecteur avait du abandonner à regrets Griffont, Isabel de Saint Gil et le Paris merveilleux dans lequel ils avaient mené une enquête sur des objets magiques. C’est donc avec bonheur mais aussi beaucoup d’attentes qu’il replonge dans l’univers plein de style de Pierre Pevel pour cette nouvelle aventure, celle de L’élixir d’oubli. D’entrée, de nouveaux personnages viennent se graver à l’histoire et au monde avec qui les présentations ont été déjà été faits. Celui-ci se promet d’être encore plus riche et plus fabuleux cette fois. Effectivement, innovant dans les rôles qui envahissent le récit, dans l’insertion d’un roman dans le roman, Le Paris des merveilles regorge de bonnes surprises, semble sans cesse se renouveler et devient donc de plus en plus entraînant et intrigant.

Mais attention à ne pas se perdre dans cette multitude de protagonistes qui, chacun avec leurs caractéristiques et intentions, contribuent à faire de toute cette histoire une toile des splendeurs qui s’étend toujours plus et continue de filer Histoire et fantasy avec grâce et ingéniosité. Cet ouvrage est trop charmant pour que ne lui soient pas pardonné les nombreuses descriptions qui se transforment parfois en longueurs. L’intrigue a besoin d’une certaine attention. Elle est complexe mais bien menée, force la patience. C’est grâce à elle qu’il est possible de profiter de ce roman aux mille visages, de prendre le temps de visiter chaque ruelle, d’apprécier chaque créature et ses desseins. Il y a énormément à voir dans cette œuvre au larges pouvoirs de séduction et surtout une ambiance qu’il faut savourer un maximum tant elle vient faire rêver d’un quotidien un peu différent.

Présentation de l’éditeur :
En 1909, enquêtant sur le meurtre d’un antiquaire apparemment sans histoire, le mage Louis Denizart Hippolyte Griffont découvre que ce dernier pourrait bien avoir été la victime d’un ambitieux sorcier, Giacomo Nero. Ses investigations le ramènent à l’époque de la Régence jeune mage et gentilhomme libertin, il s’apprêtait alors à combattre une puissante société secrète, l’Éridan, en compagnie d’une nouvelle venue appelée à devenir son amie de cœur et complice, la déjà très mystérieuse et fantasque baronne Isabel de Saint-Gil. Les intrigues de l’Éridan et les menées de Nero seraient-elles liées, malgré le temps passé ? Griffont et Isabel, en s’opposant aux plans du sorcier en 1909, parachèveront une affaire qu’ils croyaient résolue depuis un siècle. Mais ce faisant, ils pourraient bien lever le voile sur un secret d’État susceptible de déclencher une nouvelle guerre, sur Terre comme dans l’Outre-Monde

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Eternité, Tome 1 : Le prix d’Alaya
Naslie est la quatrième élue. C’est à elle que les dieux ont confié la graine de l’éternité et elle a décidé de l’offrir à sa terre. Mais ce don était aussi convoité par celui qu’on appelle l’Ancien. Neuf ans plus tard, alors que la jeune femme ne cesse de fuir avec son fils, Jelis, l’homme désire toujours sa vengeance. Il a les moyens de la préparer en grand lorsque Jelis fugue pour se mettre à la recherche de son père.

Bienvenue dans le monde des sorciers mineurs et majeurs. Bienvenue sur les terres des Shgranes, ces grands pumas sur lesquels les héros voyagent, mais aussi sur celle des Shaoudès et des Luminis. Bienvenue à l’Archipel du crabe en Terre de Sel, là où l’Acier et la Magie connaissent une paix fragile, là où bien des êtres et des paysages saluent les lecteurs avec charme et distinction. Quel plaisir de se dire qu’il ne faudrait pas des heures mais des vies entières pour parler de l’univers qu’a créé Magali Ségura pour sa trilogie intitulée Éternité alors que quelques minutes seulement sont nécessaires pour y pénétrer et ne plus avoir envie de le quitter, pour ressentir la chaleur, la peur et la passion qui animent les personnages. Le prix d’Alaya est le premier de trois tomes et représente donc les portes de cet édifice envoûtant et plein de promesses. Elles s’ouvrent avec assez d’énergie mais aussi avec tout ce qu’il faut de retenue pour que le monde de Naslie, Yshem, Anha et les autres se dévoile au fur et à mesure, tout en grâce et en surprises. Le mystère, le suspense, l’action, l’émotion, le courage, tous ont trouvé leur place. Tout comme les mots de l’auteur, sincères et très touchants, tout au long de ce récit qui n’a été dressé que pour se faire dévorer.

Présentation de l’éditeur :
Naslie est une simple sorcière mineure. Pourtant, elle est l’Élue. Les dieux lui ont confié la graine de l’Éternité, et elle a décidé d’en faire don à sa terre. Neuf ans après son Choix, elle craint toujours la vengeance de l’Ancien, un puissant sorcier majeur qui convoitait le précieux don. Elle fuit sans cesse avec son fils Jelis, âgé de huit ans, qui ignore tout de ses origines. Décidé à retrouver son père et à réunir ses parents, l’enfant fugue. Il ignore les périls qui le guettent : nombreux sont ceux qui pourraient vouloir sa mort, car son existence même pourrait bien bouleverser l’équilibre entre l’Acier et la Magie, les deux puissances de l’archipel, et mener une fois de plus cette terre au chaos.

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Eternité, Tome 2 : De sable et de sang
Jelis a été enlevé ! Sûrement par un homme dévoué à l’Ancien, cet être que Naslie cherche à fuir depuis huit ans. L’Élue et Yshem n’ont donc plus qu’un but en tête : retrouver leur fils. Cependant, ils sont poursuivis par les guerriers de l’Acier et les périls auxquels ils doivent survivre pour continuer leur quête les mettent à rude épreuve. Surtout qu’il leur faut à plusieurs reprises trouver des alliés malgré leur statut de fugitifs. De son côté, Jélis doit absolument échapper à ses ravisseurs. La traversée du désert, la faim, la soif, le petit luminis fiévreux dans ses bras, une attaque de volants et tant d’autres épreuves, rien n’est épargné à l’enfant redouté par Terre de Sel.

Mais le lecteur ne suit pas uniquement les membre de cette famille disloquée et « torturée ». En effet, tous les autres personnages comme le professeur Nel, le grand Mélénas, le roi ser Tygal, Arick der Asman, le luminis blanc ou Hudo des Kilmor, qu’ils soient guerriers, sorciers ou encore fidèles ont un vrai rôle à jouer dans cette saga, une présence nécessaire et captivante qui termine de forger un seul et même monde à partir des idées nombreuses et toutes plus épatantes les unes que les autres de l’auteur.  L’univers de Magali Ségura explose donc de toute sa puissance dans ce deuxième tome. De sable et de sang propose que les frustrations et les révélations soient uniquement de taille. L’épuisement, le danger et même le dégoût sont rarement aussi entraînants. Les sources de forces sont nombreuses autant dans le récit, chez des héros fabuleux en de nombreux points, que dans la plume dans ce roman charnière, décisif et sans temps mort de la trilogie Éternité.

Présentation de l’éditeur :
Naslie et Yshem ont vu leur fils, Jélis, leur être enlevé par un sorcier dont la puissance n’a d’égale que la cruauté. Tout porte à croire qu’il s’agit de l’Ancien, le terrible Majeur que Naslie n’a cessé de fuir durant ces huit dernières années. Malgré leur relation explosive et les hordes de guerriers de l’Acier à leurs trousses, Yshem et la sorcière se lancent dans le désert à la recherche de leur fils. De son côté, Jélis tente désespérément de fausser compagnie à ses ravisseurs, mais les Fidèles du mystérieux Majeur ne connaissent pas la compassion et se montrent prêts à tout pour mener à bien leur mission. Entre les mains de ce sorcier maléfique, l’union de la Magie et de l’Acier qui prend corps en Jélis pourrait bien sonner le glas de Terre de Sel.

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Eternité, Tome 3 : Des dunes sous le vent
Naslie et Yshem sont toujours à la recherche de leur fils. Toujours incapables de se dire combien ils s’aiment, ils doivent pourtant unir leurs forces et faire confiance à la passion qui les animent pour le sauver. Jélis, qu’une grande partie de Terre de Sel redoute puisqu’il peut utiliser l’Acier autant que la Magie, est retenu par la reine sera Sadi. Accompagné de Babache, son Luminis aveugle qui peine à renouer le contact avec son petit maître traumatisé, il vit des horreurs et se déteste lui-même. De leur côté, les guerriers de l’Acier ont besoin d’un nouveau chef pour leur école. Mais Nel der Tradigue, le choix du grand Mélénas, a toujours le jaloux et sanglant Hudo der Kilmor à ses trousses.

Des dunes sous le vent est le dernier tome de la trilogie Eternité. La famille mise au cœur de ce récit est réunie comme prévu à la fin de cette grande aventure. Mais avant de goûter au bonheur d’être ensemble, bien des épreuves attendent encore les personnages de Magali Ségura. Elles mélangent le feu, la faim, la peur, les blessures, la chance, les poursuites, la mort, la survie physique et psychologique. Le couple est toujours recherché, les pouvoir des sorciers dépendent de leur volonté, Jélis doit réfléchir au choix qu’il fera devant les dieux. Beaucoup de choses qui apportent action et émotion en grand, qui rythment agréablement les chapitres et laissent entrevoir un futur plus heureux pour Terre de Sel et ses héros. L’auteur tient toutes ses promesses du bout de sa plume irréprochable. La porte vers l’Archipel du Crabe se referme doucement derrière un lecteur heureux d’avoir pu pénétrer un monde littéraire accompli dans lequel il a réappris ce que sont l’amour, le courage et le respect.

Présentation de l’éditeur :
Terre de Sel est en plein chaos. Les Fidèles du roi saccagent la capitale sans épargner personne. Alors que les guerriers doivent faire face à ce carnage, il est temps pour leur chef d’armes de nommer son successeur. L’avenir de l’Acier en dépend, et certains sont prêts à tout pour hériter de sa place. Retenu captif par l’être le plus sanguinaire que l’archipel ait jamais connu, Jelis vit un véritable cauchemar. Dans ce royaume d’horreur pure où l’humanité n’a plus lieu d’être, renoncer à son âme semble être la seule issue. Le temps viendra bientôt où Jelis devra faire son choix. Un choix que l’archipel tout entier redoute. Malgré leurs conflits, Naslie et Yshem seront-ils capables d’unir leurs forces pour avoir une chance de sauver leur garçon ?

C’est lundi, je dépoussière…

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois