William Lancaster était un pilote anglais. En 1927, il a volé de l’Angleterre à l’Australie avec Jessie Miller, dite Chubbie. En 1932, Bill a été accusé du meurtre de l’homme avec lequel elle le trompait. Une fois sorti d’un procès épuisant qui a surtout détruit sa réputation, Bill a souhaité battre le record de vitesse entre Lympne et le Cap. Grâce à l’aide de ses parents, il a financé cette course et décollé le 11 avril 1933. Bill n’est jamais arrivé au Cap. Il s’est écrasé dans le désert du Sahara, son corps et son journal ont été retrouvés en 1962.
C’est donc un bien tragique destin que retrace Le dernier vol de Lancaster. Mais pas de n’importe quelle manière. l’auteur a décidé de mêler aux faits des éléments de fiction pour rendre cette histoire la plus romanesque possible. Dans ses rêves les plus fous, Chubbie, insatisfaite par les moyens mis en place pour sauver Bill et certaine que l’affaire du meurtre de Clarke en empêche beaucoup d’agir, réussit à obtenir un avion et part elle-même sur les traces de son amant. Elle est tout d’abord seule avant d’être est aidée par un méhariste déçu par sa propre histoire d’amour. L’ouvrage de Sylvain Estibal est uniquement fait des extraits du journal que Bill a tenu jusque dans ses derniers et douloureux moments, de coupures de journaux, de lettres, de rapports. Certains de ces éléments sont identiques aux originaux, certains sont modifiés, d’autres sont totalement imaginés. Il y a également des photos. Le tout forme un sage bijou de lecture absorbant et poignant, une boussole pour les moments où il faut remettre une existence dans le droit chemin.
Présentation de l’éditeur :
Avril 1933. Le pilote Bill Lancaster s’envole de Lympne en direction du Cap pour tenter de battre le record établi sur cette traversée. Peu après, au fortin de Reggane, dans le Sud algérien, on apprend qu’un aviateur s’est écrasé dans les environs. Commence alors une course contre la montre pour tenter de retrouver ce pilote controversé perdu dans le désert. Au travers d’un assemblage captivant de textes où se mêlent fragments épistolaires, coupures de presse, rapports officiels et le journal tenu par Lancaster lui-même, se dessine un destin éminemment romanesque, entre vérité et légende de la conquête du ciel.
