Elle est espiègle la petite Lison. Malicieuse diront certains. Et pleine de répartie. Pour moi qui connaît particulièrement bien la question puisque j’ai la même à la maison, c’est une chieuse. Mais une chieuse qui sait y faire (comme la mienne), qui connaît les points faibles de ses parents et les exploite à merveille (comme la mienne). Une chieuse à la répartie surprenante qui, quand elle vous regarde avec ses grands yeux et avance des arguments pas franchement convaincants pour se retrouver dans votre lit, vous fait fondre comme neige au soleil (comme la mienne).
Un livre au format à l’Italienne regroupant des historiettes de quatre pages. Une image par page, façon strip, un dessin aussi minimaliste qu’expressif, une héroïne moderne à la forte personnalité avec une pointe d’insolence et beaucoup de fausse naïveté pour mieux tromper son monde sans avoir l’air d’y toucher.
Autant vous dire que Charlotte adore Lison. Il y avait déjà Boris et Émile comme gamins débrouillards à la langue bien pendue dans sa bibliothèque, je ne suis pas certain qu’y ajouter Lison soit une bonne idée, mais je dois reconnaître que cet album est drôle et sonne juste. Et puis elle a passé l’âge de s’extasier devant le mollasson T'choupi ou l’encore plus mollasson Petit Ours Brun, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. En somme, mon bébé grandit, je vais devoir m’y faire…
Les nuits de Lison d’André Bouchard. Seuil jeunesse, 2017. 64 pages. 11,90 euros. A partir de 4-5 ans.