C’est lundi, je dépoussière… La ballade de Sean Hopper

C’est lundi, je dépoussière… La ballade de Sean Hopper

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose un ancien article dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. De belles redécouvertes au programme ! Aujourd’hui, place à…

La ballade de Sean Hopper de Martine Pouchain

Sean Hopper travaille à l’abattoir. Pourquoi est-il arrivé dans cette ville un jour ? Personne ne le sait. Il est indomptable, personne ne l’approche. Il tue les bêtes à la chaîne, ne supporte pas les enfants et pourrait faire preuve de plus d’affection envers Bonnie, sa petite amie. Au fil des mois, il s’est forgé une réputation, une image peu valorisante. Ainsi, le jour où Sean Hopper n’est plus le même, personne excepté Bud, son petit voisin, le narrateur de cette histoire, ne s’en rend compte.

Fragile, abandonné, Bud conte une histoire pas comme les autres, avec ses mots, ses yeux et ses pensées d’enfant. Présent quand le destin de Sean a à nouveau basculé, il en fait aussi partie. C’est pourquoi il met en place, avec honnêteté, fermeté et une grande émotion, le portrait de cet homme déchiré. Le choix du point de vue et ce que cela implique donne à La ballade de Sean Hopper sa beauté naïve, sereine, innocente et pleine d’espoir. Bud a un discours empli de faits et non pas de jugement. Présenté comme une bête dangereuse, incapable d’aimer, Sean Hopper n’a jamais révélé quelle blessure l’enfermait dans un monde noir et triste. Quand son nouveau profil se tisse au jour, tout devient possible, un sentiment de renouveau jaillit. Les visions qui sont offertes à Sean sont synonymes d’un autre futur possible et chaque acte ou geste de la deuxième partie du texte sont symboliques, là pour allumer un nouvel horizon. Le style de Martine Pouchain est poignant. De son regard vrai, de ses paroles adroites et perçantes, elle saisit les êtres et leurs sentiments, les éveille magnifiquement.

C’est lundi, je dépoussière… La ballade de Sean Hopper

Présentation de l’éditeur :
Sean Hopper
, c’est celui qui est chargé du sale boulot aux abattoirs : tuer les bêtes. Et il y prend du plaisir… Glacial, taciturne, il est redouté dans tout le comté de Springfield, où il habite avec sa femme Bonnie. Mais un soir, Bonnie s’en va. Marre de vivre avec une bête humaine. De rage, Sean prend sa vieille Thunderbird, de l’alcool plein le sang, AC/DC à fond la caisse, et fonce dans un platane. Il frôle la mort. A son réveil, il a changé. Il n’est plus – tout à fait – la brute qu’il était. Sauf que personne n’a l’air de s’en apercevoir… excepté le petit Bud, conteur de cette histoire, qui habite à côté de chez lui, avec son hérisson apprivoisé et sa Grand’ma indienne. Le petit Bud, qui n’osait espérer que sa vie puisse être ensoleillée par un homme comme Sean Hopper

C’est lundi, je dépoussière… La ballade de Sean Hopper

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