Le groupe

Un professeur qui est également écrivain s’est laissé convaincre par une collègue de monter un atelier d’écriture au sein du lycée. Il est ouvert à tous les élèves de Terminale, pas que les littéraires. Il se déroule une fois par semaine pendant une heure. Les participants sont au nombre de douze : les deux professeurs à l’origine du projet et dix jeunes adultes. Ils se retrouvent dans une salle où ils ne vont jamais d’ordinaire, font tous les mêmes exercices et retrouvent donc au même niveau pendant cinq mois. Si auparavant ce petit monde se côtoyait, s’apercevait plus qu’ils ne se connaissait, les activités qui leur sont proposées font rapidement tomber préjugés, idées, barrières. Certaines choses gardées secrètes ne le sont plus. Au fil des textes rédigés, les caractères, les envies, les peurs, les désillusions, les espoirs, les histoires se dévoilent. Les « pelotes intérieures » se délient.

Le groupe est un roman de Jean-Philippe Blondel qui est lui-même professeur d’anglais. Dès le prologue, il brouille donc les pistes quant au début de la fiction et la fin de la réalité, pose une première question sur le fait d’écrire et de se transformer alors automatiquement ou non en élément de fiction, et fait de son ouvrage même un exercice d’écriture. Et autant dire que ce dernier est fort. Qu’il soit inspiré de la vérité, que les textes des vrais élèves aient été retouchés, que tous n’aient pas autorisé l’auteur à les publier, que le tout soit monté de toutes pièces ou un savant mélange des deux, les « personnages » qui parlent chacun leur tour et se racontent avec puissance, leurs textes si emprunts d’eux, de leurs expériences, de leur mal être, de leurs traumatismes et de leurs rêves sont fascinants et bouleversants. Aux éditions Actes Sud junior, un magnifique hommage à l’écriture, à son pouvoir, et la conviction qu’elle se transmet.

Le groupe

Présentation de l’éditeur :
« On a tous été très secoués. Par toutes les histoires. Les fausses. Les vraies. C’est comme si nous avions été projetés à l’intérieur d’un film très réaliste. Juliette et Camille s’essuyaient les yeux. Boris fixait le plafond pour contrer l’émotion. Mais le plus troublant, c’était Mme Grand. Alors, elle, toutes les digues ont lâché. Elle était carrément en PLS. C’est bizarre de voir un adulte pleurer. » Durant cinq mois, dix élèves de terminale et deux professeurs se réunissent une heure par semaine dans un monde clos pour écrire. Pour tous, c’est un grand saut dans l’inconnu. Les barrières tombent, ils seront tous au même niveau, à découvert. Un groupe à part.

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois