J’ai épousé un con – Agnès Bouquet

J’ai épousé un con – Agnès Bouquet


J'ai épousé un con
Agnès Bouquet 
Édition Pocket, 
2012
288 pages

Genre : Contemporain
Résumé : 

J’ai épousé un con est une histoire d’amour acidulée qui commence par un coup de foudre à Saint-Tropez, comme toute idylle qui se respecte. Le ciel, la mer, les oursins, le pastis. Et le coeur qui se met à battre un peu plus fort.
Et qu’importe les lendemains qui déchantent, Pépita a trouvé l’oiseau rare : son Roméo est un homme, un vrai. Un irréductible macho. « Un con » ! Seulement voilà, son « con », elle l’aime. Pas question de le quitter, le « compléter »à la rigueur… Mais quand on veut changer l’autre, le pire n’est-il pas d’y arriver ?!

Mon avis :

Je ne sais pas si j’ai souvent eu l’occasion de le dire (mais j’ai râlé à peu près 150 fois à cause de cela donc vous avez dû comprendre !) mais je déteste les généralités, quelles qu’elles soient, et du coup en voir une en couverture de ce livre aurait dû me faire tiquer et me faire comprendre qu’il n’était pas pour moi (« L’histoire de toutes les femmes », qui part du principe que non seulement nous voulons toutes nous marier mais qu’en plus nous sommes toutes attirées par les hommes…).
Mais ce n’est pas comme si les généralités étaient le seul défaut de ce bouquin qui aurait mieux fait de s’appeler « J’ai pris mes lecteurs pour des cons » !

Contrairement à mon habitude, je ne vais pas faire de résumé mais plutôt démonter celui de quatrième de couverture qui lui aussi nous prend pour des blaireaux, en nous promettant d’abord « une histoire d’amour acidulée », ce qui a l’air mignon hein ?! Mais c’est tellement à côté de la plaque, il n’y a pas l’ombre d’une romance dans ce truc, le personnage féminin (qui est une grosse cruche) tombe dans les bras d’un gros beauf vulgaire sans qu’on sache vraiment pourquoi, et lui ne montre pas plus de sentiments qu’elle vu qu’il veut juste la coller dans son plumard et qu’il la décrit comme « parfaitement baisable » (quel romantisme…), ou alors le côté « acidulé » vient du fait que le résumé nous dit que c’est un homme, un vrai (par opposition aux faux hommes sûrement, parce que vous oui désolée de vous le dire mais si vous ne correspondez pas aux stéréotypes sexistes vous n’êtes pas un(e) vrai(e) homme / femme, mais ne vous inquiétez pas on s’y fait !), et donc ce « vrai » homme c’est quoi ? Un macho évidemment ! Parce que pour qu’un mec soit un vrai mec il faut qu’il traite les femmes comme des poupées gonflables et/ou des bonniches, et puis avoir un macho dans le tableau donne forcément une belle histoire d’amour (NON).

Bref je ne critique pas seulement le résumé parce qu’il nous prend pour des jambons mais aussi parce qu’en le lisant on s’attend à une histoire, alors qu’il n’y a aucune histoire dans ce bouquin, c’est le vide absolu, c’est 280 pages de choses superficielles et inintéressantes où on suit des personnages insupportables avec en prime une plume indigeste, vulgaire et qui essaie de se donner un air cool, ce qui rend le truc encore plus agaçant.
Même si l’envie me manque (parce que j’en ai marre de chroniquer des étrons) je vais quand même développer parce que je tiens à vous dissuader de jeter un oeil sur ce bouquin et découvrir ce massacre par vous-même (préservez votre santé mentale, ça vaut mieux).

Si « J’ai épousé un con » est tout pourri c’est déjà parce qu’il est affreux à lire, c’est haché, les descriptions sont inutiles, les dialogues sont pauvres dans les meilleurs moments et vulgaires dans les pires moments avec parfois un mélange français/anglais ridicule (parce que je trouve ça bien ringard de sortir des mots anglais de manière random) (BLAGUE DE MERDE !), et plus généralement le style est lourdingue, le récit est racontée à la troisième personne, ce qui évite d’être dans le crane de Pépita donc ce n’est pas plus mal mais en même temps le narrateur enchaîne les tentatives d’humour qui tombent à plat et qui deviennent très vite pénibles.

Ce qu’on nous vend comme une histoire n’a pas le moindre intérêt, bon déjà il faut réussir à s’y retrouver dans ce bordel chronologique vu qu’il y a des sauts dans le temps et des flash-back qui sortent de nul part et qui ne sont pas clairs histoire de bien nous perdre mais en plus le fond (si on peut appeler ça comme ça) est d’un ennui mortel, jamais drôle, jamais attendrissant, jamais émouvant, jamais mordant. C’est typiquement le genre de livre où on suit un personnage cliché de potiche qui s’intéresse à peu de choses de base et dont la vie ne tourne plus qu’autour de son mec par la suite, qui n’est pas fichue de voir que c’est un abruti et qui ensuite passe son temps à se plaindre parce qu’il se conduit comme un gamin demeuré, c’est le genre d’histoire qui pourrait avoir de l’intérêt (parce que cela pourrait amener à des émotions, et même à de la réflexion) mais seulement si les personnages étaient bien travaillés, mais là cela ne peut rien donner de bon avec une pintade écervelée et un goujat grossier.

En fait j’ai l’impression que l’auteure n’en a rien à taper de son héroïne et qu’elle fait tout pour qu’on la déteste aussi, elle n’essaie jamais de lui donner de la consistance, elle n’essaie même pas de la présenter vu que le bouquin commence sur la beauté du cul de Pépita, et en fait dans tout le livre on passe surtout notre temps à lire des descriptions sur son physique, tout ce qui concerne sa personnalité s’arrête à sa superficialité et à sa naïveté (qui ressemble plus à de la stupidité en réalité), rien de positif ne ressort de ce personnage, soit Pépita fait office de coquille vide soit elle est là pour jouer la gourdasse de service que le lecteur critique sans scrupule parce qu’il n’y a rien à sauver chez elle.

Bref, c’est une lecture catastrophique et je comprends maintenant pourquoi ce titre a récolté des critiques assassines, je suis incapable de trouver quoi que ce soit de positif à dire dessus, et je ne veux pas faire un procès d’intention mais j’ai honte pour l’auteure et l’éditeur qui nous ont servi une telle daube, je ne suis pas étonnée vu qu’on vit quand même dans un monde où « 50 nuances de Grey » a été publié mais il faudrait peut-être arrêter d’écrire et de publier de la merde emballée dans un joli papier cadeau avec un titre rigolo dessus pour nous pousser à donner notre blé, non ? Parce que même en ayant acheté ce bouquin 1€ j’ai quand même la sensation de m’être faite arnaquer !

Je suis particulièrement virulente mais au bout d’un moment j’en ai marre qu’on soit pris pour des idiots alors je n’ai plus envie de prendre de gants, j’en ai marre de voir les mêmes personnages qui sont des stéréotypes sexistes sur pattes, j’en ai marre des histoires qu’on essaie de faire passer pour des romances alors qu’elles sont juste gênantes (voir problématique dans le pire des cas) et j’en ai marre des auteurs qui ne savent pas écrire et dont les textes deviennent illisibles à force, on ne vous demande pas le talent d’Oscar Wilde on demande juste un style agréable, pas une ponctuation qui nous agresse la rétine toutes les trois lignes ou des phrases tellement alambiquées qu’elles ne veulent plus rien dire.
Donc bon, ne perdez pas votre temps à lire ce truc, il n’y à rien à en tirer à par une bonne dose d’énervement.

Ma note : J’ai épousé un con – Agnès Bouquet


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois