Quelques infos sur le livre :

Prolongation

• Auteur : Lynda Aicher
• Serie : The Team
• Genres : Romance
• Editeur : Harlequin
• Collection : &H
• Publication: 05/04/ 2017
• Edition: Broché
• Pages : 414
• Prix : 14,99€
• Rating:  

Résumé :

Un type sympa – mais un peu insaisissable. Un défenseur talentueux – mais pas franchement fin. Un séducteur invétéré – mais incapable de garder ses conquêtes. Henrik Grenick, hockeyeur star de l’équipe des Minnesota Glaciers sait très bien l’image qu’il renvoie. Et ça ne l’a jamais dérangé. Il n’a rien d’autre à offrir. En lui, tout est mort. Depuis longtemps. Jusqu’à Jacqui. Quand son regard se pose sur la silhouette gracile de la jeune femme, c’est comme si son passé et son présent se télescopaient. Il veut la connaître, il veut la faire sienne et qu’elle comble le vide de sa vie. Mais, malgré le désir indéniable qu’il lui inspire, Jacqui semble avoir ses propres raisons pour garder ses distances.

Avis de Shie Castee :

Merci à harlequin et à Mélanie pour sa confiance lors de ce service presse.

C’est un livre en demi-teinte que je dois chroniquer…. Un livre doux-amer, un livre qui m’a laissée songeuse….

J’adore cette série. Mais ce livre là, est légèrement différent des autres à mon gout.

Dans le tome 1, l’héroïne  est triste car elle ne peut aller plus loin avec sa passion du hockey. Dans le tome 2, c’est le héro qui se pose des questions, entre son addiction et ses choix professionnels.

Cette fois ci, j’ai trouve le livre plus triste… limite  mélancolique….

Jacqui est une survivante. Elle a vaincu deux fois la leucémie. D’ici peu ca fera 8 ans qu’elle a eu sa récidive, et la date fatidique arrivant, elle angoisse. Des signes avant coureurs se manifestent, lui laissant peu de doutes sur une autre rechute.

Elle n’a pas le désir de s’investir dans une relation amoureuse, ne voulant pas faire de peine à son décès, la douleur de sa famille étant déjà difficile à envisager, elle ne vit que pour sa musique.

C’est dans cette attitude là, qu’elle rencontre Henrik.

Sans attaches, survivant dans un monde ou il se sent étranger, il ne vit que pour le hockey, sa seule famille. Entrant  par hasard dans un magasin de musique, il tombe sous le charme de la pianiste.

Les 2 héros sont en suspend dans leur vie. Chacun a trouvé une échappatoire ailleurs : la musique pour Jacqui et le hockey pour Henrik, car tout deux sont en transit. Pour Jaqui, l’auteur nous dévoile tout de suite ses angoisses, la raison de son attitude qui pour  moi m’a le plus dérangée…. Elle ne veut pas s’investir, que ce soit dans une liaison amoureuse ou envers les gens. Pour quelqu’un qui a failli mourir deux fois, elle a l’attitude opposée à l’idée de « profiter de la vie ». Je ne lui demandais pas de faire des sports extrêmes ou d’être un « trompe la mort » mais elle est au contraire dans un état d’esprit ou  elle se fait toute petite et attend que ca passe… qu’Elle passe… Et j’ai eu l’impression qu’elle était déjà presque déjà  morte dans sa vie (hormis pour la musique) ce qui  m’a dérangée au plus haut point.

Il faut attendre Henrik pour qu’elle pense enfin à vivre pour elle, et surtout vivre enfin…. Lui aussi à ses « casseroles ».

Issu d’une famille ou il ne se sent pas aimé, a peine toléré, il évolue dans le hockey car il est bon la dedans… il a du laisser de coté sa seule passion, la seule chose pour laquelle il s’épanouit et il est bon : la musique.

L’arrivée de Jacqui dans sa vie va remettre de la priorité dans ses choix de vie. Que ce soit son attitude envers ses équipiers envers lesquels il ne s’investit pas du tout, sa vie amoureuse qui n’est qu’une succession de conquêtes sans lendemains, et lui donner la force de crever l’abcès avec sa famille pour lui permettre d’évoluer et de changer.

Comme tous les autres livres de cette série, j’ai dévoré ce livre, même s’il m’a particulièrement touchée et laissée un gout doux amer…. Il se lit bien et est peut être le meilleur de cette trilogie par l’émotion qu’il dégage. Le sujet qu’il traite m’a touchée car je fais partie de ses « survivantes »….

Bonne lecture en compagnie de Jacqui et Henrik.

Shie.

Extrait :

Tandis qu’elle approchait de la fin du mouvement, l’étrange sentiment d’être épiée s’imprima dans son subconscient et la sortit de sa torpeur. Elle releva la tête et découvrit un homme imposant qui l’observait depuis l’autre bout de la pièce. Entre la pénombre qui s’installait et la casquette des Red Sox élimée qu’il portait, impossible de déterminer l’expression de son visage.

Merde. Sous le coup de la culpabilité, ses mains se figèrent, puis se recroquevillèrent. Les dernières notes s’éternisèrent, accusatrices, comme pour lui rappeler son inconscience.

— Je suis déso…

— N’arrêtez p…, commença l’homme en même temps.

Jacqui se tourna en laissant échapper un petit rire forcé. N’importe qui aurait pu entrer pendant qu’elle était plongée dans son récital très privé, un voleur ou un violeur. Elle entendait d’ici ses frères aînés, et cette réflexion absurde et surprotectrice lui fit mentalement lever les yeux au ciel. Il n’empêche… Elle n’aurait pas dû se montrer aussi insouciante, alors qu’elle était seule dans la boutique.

— Je ferais mieux de travailler au lieu de jouer, répondit-elle avec un sourire cette fois sincère. Que puis-je faire pour vous ?

L’homme secoua la tête avec un air gentil qui adoucit sa mine revêche.

— Je n’appelle pas vraiment ça « jouer ».

Il n’avait pas bougé, et plus de six mètres de distance les séparaient. Avec sa carrure et sa taille, il n’aurait aucun mal à la neutraliser, s’il le voulait. Cela dit, il n’était pas si intimidant que ça avec sa dégaine.