Tout le récit tient sur la complexité de personnages insaisissables, retranchés derrière une carapace hermétiquement close, incapables de forcer leur nature, même quand la situation l’exige. Des êtres qui ont du mal à se dévoiler, à fendre l’armure, à communiquer.
J’ai aimé aussi la réflexion profonde sur la perte et le deuil, la volonté de se relever après une tragédie et le besoin de se sentir accompagné, même par ceux qui ne sont plus là. Le tout avec une dignité et une forme d’orgueil qui, en ce qui me concerne du moins, force l’admiration.
Un manga vraiment à part, dont le rythme et l’esthétique particulière pourront à l’évidence désarçonner plus d’un lecteur. Je me garderais donc bien de le conseiller à qui que ce soit mais pour ma part, je le classe parmi les petits bijoux du genre.
Chiizakobé T3 de Minetaro Mochizuki (traduit du japonais par Miyako Slocombe). Le Lézard noir, 2016. 236 pages. 15,00 euros.
Chiizakobé T4 de Minetaro Mochizuki (traduit du japonais par Miyako Slocombe). Le Lézard noir, 2017. 236 pages. 15,00 euros.
Une lecture commune que j'ai le plaisir de partager avec A_girl_from_earth.