Bad Ass, de Herik Hanna, Bruno Bessadi et Gaétan Georges

Bad Ass, de Herik Hanna, Bruno Bessadi et Gaétan Georges Bad Ass, de Herik Hanna, Bruno Bessadi et Gaétan Georges

Bad Ass, de Herik Hanna (scénario), Bruno Bessadi (dessin) et Gaétan Georges (couleurs), Éditions Delcourt, 2013, 90pages.

L’histoire

Assassin de l’un des chefs de la pègre locale et voleur d’une formidable somme en diamants, Dead End est désormais considéré comme l’ennemi public numéro 1 de Roman City… une ville protégée par l’implacable Black Snake. Vingt-cinq ans plus tôt, Dead End est encore le jeune et détesté Jack Parks, souffre-douleur de son lycée, jusqu’au moment où il décide de se venger de tous ceux qui l’ont malmené.

Note : 3/5

Mon humble avis

Au risque de fâcher les puristes, je vais me permettre de décrire Bad Ass comme un comics français, puisque cette bande dessinée correspond bien plus aux code du comics qu’à ceux de la franco-belge. Et Delcourt a l’air d’être du même avis puisque Bad Ass fait partie de leur collection de comics, « Contrebande ».

Le comics  suit le personnage de Dead End, dans un temps présent où il a l’air de très mauvais poil et pour palier à ça, il a déjà désigné quelques personnes à taper, saigner, poignarder, exploser, bref tuer de façon violente. Aucun avertissement quant à l’âge des lecteurs n’est mentionné, mais en tous cas, donnez pas ça à vos enfants, c’est violent, le langage est souvent vulgaire et en plus, des enfants ne comprendraient pas grand-chose à l’histoire à mon avis. Dead End n’est certainement pas un héros, mais c’est encore moins un anti-héros, puisque cette catégorie de personnage est tout de même censée vouloir faire le « bien », même si c’est à leur façon et avec une vue assez biaisée de la chose (je vous renvoie à nos amis Deadpool, The Punisher, Red Hood à un moment donné -mais on se perd dans les continuités aussi- et d’autres encore).

Dead End n’a aucune intention de faire le « bien ». Il fait sa vie, comme il l’entend, avec des objectifs bien particuliers (argent, chaos, meurtres…) et surtout, sans jamais s’excuser de ses actions. Il me semble que c’est un bon tome introductif, puisqu’on découvre le personnage principal, certains de ses antagonistes et surtout, son histoire d’origine. Comment il est devenu Dead End. Il insiste d’ailleurs pour dire qu’il n’a pas de super-pouvoirs, mais je vous laisse juger de cela par vous-mêmes…

Ce comics est inondé de références à la pop culture et aux comics de super-héros, on en retrouve du niveau du clin d’œil à des références plus élaborées que les auteurs se sont appropriées et ont intégrées à leur histoire. Préparez-vous à rencontrer lézards verts géants, robots tout mignons mais assez malsains et un personnage qui semble être la fusion entre Catwoman et Mozart. Si, si.

Seul bémol, mais pas des moindres : le langage qui vire très facilement dans les insultes homophobes, transphobes avec des « tapettes », « travelo » et « danseuses » (utilisé comme une insulte en faisant référence à des hommes). C’est tout à fait inutile, même si ça vient d’un personnage « mauvais », la moindre des choses serait de les invalider et de les condamner par le récit, ce qui n’est pas le cas.

Une lecture divertissante, je lirai la suite parce que je suis impatiente de découvrir le personnage de The Voice et j’espère que ce sera moins problématique 🙂


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