Sutures – Frédéric Livyns

Sutures – Frédéric LivynsSutures
 Frédéric Livyns
 Édition Lune Écarlate, 2015
 234 pages

Genre(s) : Horreur, Nouvelles   

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Résumé :
Qu’est-ce qu’une vie?

Des fragments de temps que l’on essaie d’agencer à notre convenance ?

On a beau essayer d’agir au mieux, on ne dispose jamais de toutes les cartes.

Tout ce qu’on a créé peut être balayé d’un revers de main du Destin.

Quoi que l’on fasse, la souffrance et la mort ne sont jamais bien loin.

Elles guettent le moindre de nos faux-pas afin d’imprimer dans notre chair et notre esprit des cicatrice indélébiles.

Des sutures que nous nous efforçons de cacher.

 Mon avis : 

Deuxième titre que m’a envoyé l’auteur il y a plusieurs mois et que je fais poireauter depuis n’étant définitivement pas douée pour parler de nouvelles (et dire qu’il m’en reste deux autres après, ça promet !). On reste dans l’horreur (avec une pointe de fantastique), je ne suis pas aussi convaincue qu’avec « De ténèbres et de sang » mais il y a du bon !

« Sutures » est donc un recueil de nouvelles, plus ou moins glauques, plus ou moins sanglantes, qui font intervenir des créatures surnaturelles pour certaines, des phobies communes pour les autres ou tout simplement l’être humain dans toute sa splendeur…

Je fais simple niveau résumé car je me vois mal parler de toutes les histoires en détails, il y en a une bonne vingtaine et certaines ne m’ont pas forcément laissé un grand souvenir, donc je ne vais m’attarder que sur quelques unes, qu’elles m’aient plu ou non !
Pour commencer, « Escaliers pour nul part » dans laquelle je n’ai pas réussi à me projeter et qui ne m’a provoqué aucune angoisse parce que ce qui est utilisé dedans me laisse assez indifférente, au contraire « La descente » qui utilise un peu le même décors marche bien mieux, cela joue plus sur l’émotion mais justement la peur se fait plus ressentir.

« Joyeux anniversaire » est sans doute l’histoire la moins effrayante du recueil mais la plus touchante, on suit une jeune fille qui s’apprête à avoir 15 ans et rien ne semble anormal jusqu’à la chute qui est bien efficace, et j’aurais même voulu que cette nouvelle soit un peu plus longue car l’histoire m’a parlé.

« Mémoires d’outre-ombre » est plutôt axé science-fiction, ce n’est pas parfait mais l’idée est intéressante avec une utilisation d’univers parallèles.

« Poupée d’amour » utilise un thème vu et revu, une poupée qui n’a rien d’extraordinaire mais est en fait maléfique n’a rien de neuf mais le genre continue de me plaire, même si pour le coup j’ai trouvé la nouvelle un peu trop vite expédiée…

« Le sourire » se rapproche un peu d’une légende urbaine et vu que j’adore les légendes urbaines j’ai beaucoup aimé cette histoire de fantôme cherchant à se venger de façon bien glauque, mais qui a de bonnes raisons de le faire !

Une autre des nouvelles qui m’a le plus emballée et marquée est sûrement celle qui fait intervenir des Kappa, qui sont des créatures du folklore japonais qui peuplent les lacs et rivières et sont des mangeurs de chairs, rien d’extraordinaire à première vue sauf que leur particularité est de vouloir bouffer des enfants et que pour éviter cela il faut leur lancer des concombres ! Du coup cela donne un mélange assez drôle dans cette nouvelle, elle reste bien glauque mais essayer de repousser des créatures malfaisantes à coups de concombres m’a quand même bien fait sourire !

Dans le même genre il y a aussi « La malédiction du suricate » qui reprend apparemment une malédiction africaine et forcément vu que j’aime les histoires de malédiction et qu’en plus je n’y connais strictement rien en légendes africaines c’est une nouvelle sympa à découvrir.

A côté de cela, il y a certaines histoires qui m’ont plutôt ennuyée comme « Le bracelet » que j’ai trouvé très longue et qui a fini par me perdre, ou encore la nouvelle qui donne son nom au recueil qui devient intéressante pile au moment où elle s’arrête, il y avait une bonne idée de base mais elle se termine juste avant le bain de sang… faut pas s’arrêter avant la boucherie enfin !

Bref, en dehors de quelques histoires dont je ne me souviens plus ou qui ne m’ont fait ni chaud ni froid, les autres sont plutôt réussies, elles souffrent un peu de leur brièveté (peut-être que c’est du à moi vu que le format de la nouvelle me frustre un peu en général) mais elles ont toutes leur intérêt et j’attends de voir ce que nous réserve l’auteur avec ses autres titres.
En tout cas je remercie Frédéric Livyns pour ce partenariat (et pour sa patience !).

Ma note : Sutures – Frédéric Livyns


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