Remise en question…

Remise en question…

Je ne sais pas vraiment pourquoi je pose ces quelques lignes ici. Peut-être que j’ai besoin en un sens d’expier un peu tout ce que j’ai sur le cœur. Vous allez me dire, le blog n’est peut être pas le meilleur moyen de le faire, mais s’il ne sert pas à cela, alors à quoi bon ?

J’avoue qu’en ce moment, je ne suis pas vraiment présente. J’ai beau dire, oui, j’ai beaucoup de travail, j’ai même du mal à tenir le coup. Mais, il y a beaucoup d’autres choses (dont je ne suis pas forcément prête à parler) qui entrent en compte. Ma vie a en quelque sorte basculé irrémédiablement il y a quelque temps. Il y a des décisions qui sont plus difficiles que d’autres à prendre, mais on continue à avancer coute que coute.

De toute façon, qu’est-ce que je pourrais bien faire de plus ? M’effondrer ? Non, j’ai bien trop d’orgueil pour cela. Admettre que ça m’a touché ? Comment ne pas faire autrement ? Il faut avancer, relever la tête, mettre un pied devant l’autre, accepter que l’on ne peut pas toujours tout régler seul, mais que quoi qu’il arrive, on peut toujours parvenir à voir le bout du tunnel si l’on s’en donne les moyens.

Et puis, cela va s’en dire que je suis complètement perdue au sujet de mon avenir, les ouvertures des candidatures de master ont ouvert, et je ne sais toujours pas ce que je veux faire. On penserait que ce serait simple avec une licence d’histoire de l’art dans une fac quelque peu sélecte de se trouver une place, mais tout ce que cela a réussi à faire, c’est me noyer un peu plus, et me faire perdre le peu de confiance en moi que je pouvais encore posséder. C’est dur parfois de voir que vos notes baisser, même si vous savez pertinemment que vous pouvez partout ailleurs rajouter 4 points à votre moyenne. Je le sais, mais cela ne m’empêche pas de paniquer… De me dire que je ne réussirai jamais les concours, que je n’ai pas de talent. Toutes ces petites choses que je pensais avoir laissé filer derrière moi depuis quelques années, mais qui me reviennent en pleine poire au moment où j’ai vraiment besoin d’avoir toutes mes capacités. Mon cerveau est un lâche, il n’y a pas à dire.

À côté de cela, il y a forcément beaucoup de choses que je remets en question. Et j’avoue que le blog en fait partit. Depuis quelque temps, j’ai l’impression de ne plus réellement prendre de plaisir, de ne le faire que par obligation, et que cela se sent. Pourtant, je ne peux pas dire que je n’aime pas cela. Bien au contraire, d’autant que cela m’a aidé à un moment donné où j’avais justement besoin de vivre ma passion avec d’autres personnes. Bien que cela ne m’ait jamais vraiment dérangé, on se rend rapidement compte qu’être seule à apprécié quelque chose d’aussi important pour moi que la lecture, ne pas réellement pouvoir en parler avec des amis, cela fini par peser. Je ne peux pas réellement en parler avec mon copain, qui bien qu’il essaie de m’écouter, ne comprend généralement pas grand-chose de ce que je lui explique. Mes amis lecteurs ne lisent pas du tout la même chose que moi…

Bref, ce n’est pas facile tous les jours. Je ne dis pas vouloir tout abandonner, cela ne me ressemble pas. J’ai beaucoup trop travaillé pour tout laisser tomber au dernier moment, parce que j’ai du mal à supporter la pression, question d’égo. Mais, peut-être, faire une pause, essayer de comprendre ce qui me bloque. Reprendre du plaisir à la lecture pour la lecture et non pas me dire : « il faut que je lise pour écrire une chronique ». Où est le plaisir là-dedans ? Où est la passion, celle qui est sensée nous animer tous ? Je n’ai pas envie que tout cela disparaisse pour satisfaire les besoins d’un lectorat, que je n’ai pas forcément du reste. On ne va pas se mentir, je ne fais pas partie du haut du panier du bookblogging, lecture trop spécialisée, trop de partie prix, mais je peux encore me payer le luxe de faire ce que je veux.

Parfois, j’ai juste envie de tout recommencer à zéro, faire table rase. Après tout, qu’est-ce que je risque ? Je veux juste revenir à ce moment où j’étais vraiment contente de me poster devant mon ordinateur pendant des heures pour écrire quelque chose. Et non, comme en ce moment où l’obligation de ne pas laisser mon blog mourir à petit feu, fait que je me force à écrire un article, où je joue la montre pour avoir assez de temps pour finir mon boulot à côté. Vraiment, depuis quand écrire est-il devenu une corvée ? Comment en suis-je venue à souffrir de ce qui était mon exutoire ? C’est bien beau de faire hurler du métal dans mes oreilles à longueur de journée, mais même ça n’est plus suffisant pour que je retrouve le semblant d’équilibre que j’étais parvenue à garder.

Mettez ce texte sous le coup de mes trois semaines d’insomnie, de mon stress grandissant à l’approche de mes examens finaux, de mes choix d’avenir, de mes problèmes personnels, de ma déception à ne pas avoir pu aller au Salon du Livre, d’avoir terminé une de mes séries littéraires préférées… À vrai dire, il y a beaucoup de raisons qui me poussent à le faire. D’ailleurs, je ne sais même pas si je vais le publier, le laisser longtemps sur le blog, je suis tout autant perdue que pour le reste. Toujours est-il qu’il fallait que cela sorte, et que ce soit de cette manière ou d’une autre, je me suis soulagée d’un point qui pesait lourdement sur mon cœur. Certes, j’ai cette affreuse impression de passer ma vie à me plaindre. Je vous rassure, je suis peut-être une râleuse de premier ordre, je n’en aime pas moins la vie, rire, boire, manger, sortir ! Bien au contraire, je m’efforce de ne plus laisser tout ça me toucher et d’avancer, toujours.

Je n’abandonne pas, je recule pour mieux sauter. Et quand je reviendrai, ce sera avec des étoiles plein les yeux, la passion et de l’amour à revendre. Tant que je n’ai pas retrouvé tout cela, j’ai bien peur de ne plus être bonne à grand-chose.

Merci à tous ceux qui ont réussi à aller jusqu’au bout de ce texte. Tout ce que je fais c’est certes pour moi, mais aussi, et surtout pour vous, j’espère que cela se voit quand même. J’espère vous revoir bientôt ❤

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois