Ça fait drôle de voir Lucky Luke torse nu et hirsute dès la première case.
Ça fait drôle de voir Lucky Luke porter une chemise rouge et un foulard jaune (normalement c’est l’inverse).
Ça fait drôle de voir Lucky Luke marcher plus vite que son ombre.
Ça fait drôle de voir Jolly Jumper mutique.
Ça fait drôle de voir Lucky Luke en colère essayer de descendre ce même Jolly Jumper.
Ça fait drôle de voir Lucky Luke en petite forme.
Ça fait drôle de voir le Dalton Averell (vous savez, le plus grand et le plus neuneu) en obèse demandant à ce qu’on lui pose un anneau gastrique.
Ainsi le flegmatique cow-boy solitaire et sûr de lui devient un angoissé du bulbe inquiet de ne pas comprendre ce que lui reproche sa chère moitié, inquiet de voir que son jean lui fait de gosses fesses, inquiet de ne pas trouver un bon plan pour mener sa mission à bien, bref un pauvre homme pétri d’incertitudes (et au QI assez limité aussi, il faut bien le reconnaître).
Bref, gros kiffe en ce qui me concerne pour ce Lucky Luke à la mode Bouzard qui, je ne n’en doute pas une seconde, filera la nausée à certains puristes de la première heure amoureux du duo Morris/Goscinny.
Un grand merci à la très chère personne qui a pensé à moi après l’avoir lu et me l’a gentiment offert, avec en bonus dans l’enveloppe un présent inestimable. Comprenne qui pourra…
Jolly Jumper ne répond plus de Bouzard. Lucky Comics, 2017. 48 pages. 14,00 euros.