Phobie douce, de John Corey Whaley

« Et c’est à cet instant précis qu’il éprouva une sensation jusqu’alors inconnue.« 

Couverture Phobie douce

Genre : Jeunesse, Psychologie
 Nationalité : Etat-Unis
 Date de publication : Février 2017
 Éditeur : Casterman

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Phobie douce, de John Corey Whaley


Résumé :

De toute façon, Solomon n’avait jamais besoin de sortir de la maison. Il avait de la nourriture. Il avait de l’eau. Il pouvait voir les montagnes depuis la fenêtre de sa chambre. Ses parents étaient si occupés qu’il organisait sa vie à la maison à sa guise. Jason et Valérie Reed n’intervenaient pas, parce que finalement céder à leur fils était la seule solution pour qu’il aille mieux. À L’âge de seize ans, il n’avait pas quitté le domicile familial depuis trois années, deux mois et un jour. Il était pâle, assez souvent pieds nus, et allait plutôt bien.


Mon avis :

Décidément, cette nouvelle année s’annonce riche en belles lectures, voire même de très belles lectures. En effet, une fois de plus, j’ai passé un très bon moment de lecture et cette petite douceur littéraire risque fort bien de me trotter dans la tête un petit moment.

Tout simplement parce que ce roman est un pur moment de détente. Sa simplicité, et j’entends par là une intrigue simple mais efficace même si un peu prévisible par moment, n’entache en rien le plaisir de la lecture. Car, selon moi, le réel atout de ce livre est sans nul doute les personnages. Tout d’abord, on fait la connaissance de Solomon Reeds, un garçon attachant, un peu geek sur les bords, qui souffre de troubles psychologiques l’empêchant de sortir de chez lui. Puis c’est au tour de Lisa Praytor, une jeune lycéenne ambitieuse, quelque peu égocentrique et très sûr d’elle. Je dois bien avouer que j’ai préféré Solomon à Lisa. J’ai eu un peu de mal avec cette dernière et son côté un peu arriviste mais j’ai tout de même fini par l’apprécier. Les autres personnages sont tout aussi intéressants, notamment la grand-mère de Solomon qui, bien que peu présente, fait partie de mes personnages préférés.

En fait, ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est cet aspect très réaliste et le fait que rien n’est enjolivé ou caricaturé. Il y aussi le fait qu’il s’agit d’un double récit, avec d’un côté le point de vue de Lisa et de l’autre celui de Solomon, le tout à la troisième personne. J’ai un faible pour ce style d’écriture car je trouve que cela apporte de la profondeur au récit, quand celui-ci est bien mené. Et c’est le cas présentement. On partage une petite tranche de vie de ces adolescents au point qu’on a l’impression qu’il pourrait s’agir d’une histoire vraie.  En plus de cela, la plume de l’auteur est agréable, sans extravagances, et l’humour, parfois un peu acide, est très plaisant. Et puis, même si quelques éléments sont prévisibles, il n’en reste pas moins que la fin du récit m’a surprise. Je ne parle même pas de la toute fin du roman, qui pour moi est une très belle conclusion, sans véritable happy end mais qui fait appel à la tolérance et incite indirectement à s’ouvrir aux autres.

Phobie douce est un roman doux-amer qui traite de sujets sensibles avec beaucoup de délicatesse et de justesse tout en apportant une petite touche d’humour rafraîchissante. C’est un petit plaisir qui fait du bien au coeur et dont il ne faut certainement pas se priver.

Après ce petit éloge, je m’éclipse et vous souhaite à tous et à toutes de belles lectures.

Gros bisous à vous mes petits bouquineurs.

Phobie douce, de John Corey WhaleyTous droits réservés.

L’auteur :

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John Corey Whaley a grandi dans la petite ville de Springhill en Louisiane. C’est là qu’il a appris à raconter des histoires, tout en peaufinant sa pratique du sarcasme. Il est diplômé de l’Université Tech de Louisiane, en Anglais (Bachelor of Arts, BA) et en sciences de l’éducation, Mmaster of Arts (équivalent de notre Master).Ses premières histoires, il n’avait alors que 11 ans, parlent d’aliens et de mondes sous marins,.Plus tard il se mit à écrire de la fiction pour jeunes adultes, des récits plus réalistes, même si quelquefois des zombies apparaissent, au détour des lignes…