Moi, Sylla, dictateur, de Bernard Simiot

Moi, Sylla, dictateur, de Bernard Simiot

Moi, Sylla, dictateur, de Bernard Simiot, Le livre de Poche, 1993, 280pages.

L’histoire

Chef militaire de grande valeur, dictateur impitoyable, Lucius Cornelius Sylla (138-78 avant notre ère) stupéfia Rome en abandonnant brusquement le pouvoir, quand rien ne l’y contraignait, un an avant sa mort, pour se retirer auprès de sa jeune épouse.
Renouant avec un genre qui lui valut pour Moi, Zénobie, reine de Palmyre, le Goncourt du récit historique, l’auteur de Ces messieurs de Saint-Malo fait revivre la République romaine finissante avec se politiciens englués dans les « affaires », ses démagogues ses électeurs grugés et consentants. La vanité, la cupidité le sexe, la peur : pour avoir utilisé ces ressorts de la marionnette humaine, l’homme rassasié de pouvoir, aux approches de sa propre fin, n’a plus aucune illusion…

Note : 1/5

Mon humble avis

Je pense que ce genre de livre n’est pas du tout fait pour moi. Vous allez me dire que la quatrième de couverture annonçait la couleur mais je ne me souviens même plus de la raison pour laquelle j’ai acheté ce livre. C’était il y a plusieurs années, dans une brocante, pour pas cher, et j’ai dû avoir envie d’en lire plus sur la Rome antique. Pas que la Rome antique ne m’intéresse plus, loin de là, mais je ne suis plus capable de ressentir de l’empathie pour des personnages comme le Sylla décrit par Simiot. Parce que finalement, lire 280 pages de justification pour des batailles, des meurtres, des viols, des femmes abandonnées, le tout parsemé de complaintes de Sylla qui sent la mort arriver… ça ne m’intéresse pas le moins du monde. Pour être honnête, je suis étonnée d’avoir réussi à finir le livre, même si ce ne fut pas facile.

Encore une fois, je ne dis pas que ce roman ne peut pas plaire. Il y des décisions stratégiques, tout un tas de personnes historiques à qui il est fait référence, des lieux, des batailles… C’est un autre problème pour moi en réalité, puisque je n’ai pas les connaissances pour démêler l’historique de la fiction, et même si je ne pense pas que ce soit le but d’un tel roman, comprendre les références permet toujours de s’impliquer un peu plus dans sa lecture.

Comme le titre l’indique, Sylla n’est pas un personnage particulièrement sympathique, voire même sacrément immoral. Alors, peut-être qu’il faut replacer ses actions dans son époque. Mais j’ai du mal à croire que tous les Romains aient été aussi infectes en son temps.

Première mauvaise lecture de l’année donc, en espérant qu’elles ne soient pas trop nombreuses 🙂


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