Une histoire fraîche, légère, qui foule aux pieds le rêve américain et ne ménage pas ses personnages. Des personnages dont le comportement exaspérant ne suscite à aucun moment l’empathie du lecteur. Chacun à sa manière va cultiver l’art de la chute et enchaîner les infortunes. Je ne vais pas m’attarder sur ce premier roman car il n’y a finalement pas grand-chose à en dire. L’écriture très orale est fluide et simple mais elle donne dans une forme de « jeunisme » (gros mots à l’appui) qui à longue sonne assez faux, notamment au niveau des dialogues.
Portraits grinçants et moqueurs de losers tout sauf magnifiques traversant une Amérique déboussolée, cette comédie sans prétention n’est pas le roman du siècle mais je dois reconnaître que je l’ai lue sans déplaisir et que j’étais même ravi de retrouver les Wang chaque soir pour finir ma journée avec un agréable moment de détente. Si on ne cherche rien de plus, c’est une lecture qui conviendra parfaitement.
Les Wang contre le monde entier de Jade Chang. Belfond, 2017. 470 pages. 22,00 euros.