A Series of Unfortunate Events, Book The First

Les enfants Baudelaire sont au nombre de trois. Violet est l’aînée, elle est l’inventeur de la famille. Klaus arrive en deuxième position, c’est un grand lecteur qui apprend beaucoup du temps passé entre les pages des livres. Sunny, la petite dernière, se fait un plaisir de mordre tout ce qu’elle peut. Elle ne parle pas encore et ses babillages sont incompréhensibles. Du moins, pas sans l’intervention de Lemony Snicket qui traduit certains de ses propos. « Wipi », par exemple, veut dire : « I’d much prefer gardening to sitting around watching my siblings struggle through lawbooks » (Je préfèrerais jardiner plutôt que de rester assise à regarder mon frère et ma sœur se battre avec la lecture de livres de droit). Lemony Snicket est l’auteur des aventures de ces charmants enfants. Elles commencent lorsqu’ils apprennent la mort de leurs parents dans l’incendie du manoir familial et que Mr Poe, banquier exécuteur du testament, doit s’occuper de les placer chez leur gardien légal. Déjà dépossédés de tout, sauf d’une énorme fortune qu’ils ne pourront utiliser qu’à la majorité de Violet, cette dernière, Klaus et Sunny apprennent en plus qu’ils doivent aller vivre avec un certain Count Olaf dont ils n’ont jamais entendu parler. Sa maison est sale, il ne leur a donné qu’un seul lit, leur fait parvenir une liste de corvées pénibles chaque jour et, surtout, c’est une personne si cruelle qu’il va faire tout ce qui est en son possible pour mettre la main sur l’argent légué aux Baudelaire.

Le lecteur est prévenu dès la première ligne de The Bad Beginning, premier tome d’une série de treize livres, l’histoire qu’il lit n’est pas une belle histoire dans laquelle tout se passe bien et tout finit de manière heureuse. Loin de là. Lemony invite même qui ne le supporterait pas à refermer immédiatement l’ouvrage. A Series Of Unfortunate Events est une saga absurde et drôle qui casse les codes. D’intertextualité en reférences littéraires, de symboles qui lui sont propres (particulièrement, à ce stade, l’oeil, tatoué sur la cheville du Count Olaf, apparaissant sur des tableaux ou sur les bols), en extravagance aussi curieuse, surprenante que savoureuse, cette ouverture pose les pierres d’un édifice aux mille surprises. Ainsi qu’aux nombreux recoins à explorer. Car si le texte fait régulièrement comprendre qu’il ne faut pas prendre les enfants pour des imbéciles, il ne faut pas faire comme si lui n’était pas fabriqué d’une fausse légèreté absolument grisante. Après une bonne adaptation au cinéma regroupant les trois premiers livres mais à une époque où les sagas pour la jeunesse n’ont pu tenir la distance sur la toile, A Series Of Unfortunate Events a droit, en 2017, à une excellente adaptation sous forme de série et produite par Netflix.

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Présentation de l’éditeur :
Dear Reader, I’m sorry to say that the book you are holding in your hands is extremely unpleasant. It tells an unhappy tale about three very unlucky children. Even though they are charming and clever, the Baudelaire siblings lead lives filled with misery and woe. From the very page of this book when the children are at the beach and receive terrible news, continuing on through the entire story, disaster lurks at their heels. One might say they are magnets for misfortune. In this short book alone, the three youngsters encounter a greedy and repulsive villain, itchy clothing, a disastrous fire, a plot to steal their fortune, and cold porridge for breakfast. It is my sad duty to write down these unpleasant tales, but there is nothing stopping you from putting this book down at once and reading something happy, if you prefer that sort of thing. With all due respect, Lemony Snicket.

A Series of Unfortunate Events, Book The First

A Series of Unfortunate Events, Book The First


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