Clémentine Beauvais – Songe à la douceur ***

Clémentine Beauvais – Songe à la douceur ***

Éditeur : Sarbacane - Date de parution : 2016 - pages

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" Une cinglante douceur. "

C'est la rencontre de deux adolescents, Tatiana - littéraire idéaliste et rêveuse - et Eugène - fondamentalement nihiliste et qui pense que la vie ne sera qu'ennui et vacuité - qui vont tomber éperdument amoureux l'un de l'autre, le temps d'un été. Sans que leur histoire n'aboutisse vraiment. Un amour qui aura comme un goût d'inachevé. Une dizaine d'années plus tard, ils se rencontrent par hasard dans le métro... Soudainement, leur passé resurgit, leurs souvenirs aussi, avec Lensky et Olga.

Clémentine Beauvais – Songe à la douceur ***

J'avoue avoir commencé ce roman avec un mélange de sentiments : de la curiosité, de l'envie et de l'appréhension, car le précédent roman de Clémentine Beauvais, Les Petites Reines, m'était complètement tombé des mains - je n'avais pas accroché au style et à l'humour trop gras, trop lourd...

Avec Songe à la douceur, on se plonge dans un texte qui ne ressemble à aucun autre, on découvre un roman en vers, tout simplement. Les premières pages, on est un peu surpris. Et puis on tombe sous le charme, on se love dans cette écriture pleine d'humour, de douceur et pétrie d'intelligence, où la narratrice occupe beaucoup de place à la façon d'une conteuse omnisciente et omnipotente.

Immédiatement, j'ai été séduite par ce roman en vers, à l' écriture folle et déstructurée, très imagée. Un roman profondément nostalgique, parsemé de références poétiques et littéraires, porté par un imaginaire un peu fou. J'ai été légèrement moins transportée par la fin du roman, j'ai trouvé que le texte s'essoufflait un peu.

Clémentine Beauvais – Songe à la douceur ***

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" Là où le présent caresse, plus tard le passé pince. "

" Tatiana chavira, sachant chimérique de cacher à sa sœur qu'elle cherchait sans succès à chasser d'inséchables chaleurs de son corps cahoté par six cents sursauts chaque heure. "