Le Chardon et le Tartan, Tome 2 -Le bûcher des sorcières - de Diana Gabaldon

Par Marine Et Camille @puydeslivres


Deux siècles... Claire, en franchissant la porte de pierre, a atterri deux cents ans en arrière. Enlevée, violentée, soupçonnée d'espionnage, tiraillée entre Ecossais et Anglais, ses voyages dans le temps n'ont pas fini de lui réserver des surprises... D'autant plus qu'entre Frank Randall, son mari du XXe siècle, et Jamie Fraser, le beau rebelle des Highlands qu'elle a dû épouser pour échapper à la mort, la voici désormais polyandre ! Ce qui n'est pas du goût de Laoghaire, une adolescente amoureuse de Jamie... Et rien n'est plus dangereux qu'une jeune amoureuse. C'est ainsi que Claire, accusée de sorcellerie, se voit condamnée au bûcher... Comment échapper à ce sort funeste et oublier ce brûlant cauchemar ? Claire a-t-elle réellement envie de quitter Jamie ? Telle est la question...

C'est avec envie mais aussi une petite pointe d'appréhension que j'ai commencé à lire la suite des aventures de Claire et Jamie.
Le bûcher des sorcières est découpé en deux parties.
La première n'est pas la plus intéressante. On retrouve Jamie et Claire qui vivent avec bonheur leur vie de jeunes mariés. Diana Gabaldon nous narre la vie au château du clan Mackenzie. Entre les soins que Claire prodigue à ses patients, les histoires de clans auxquelles Jamie est lié et le calme avant la tempête, on ne peut pas dire que que ce soit très haletant mais pas déplaisant non plus.
La seconde partie démarre sur les chapeaux de roues. Claire est arrêtée pour sorcellerie. Le village est en émoi, les habitants attendent de pieds fermes que la sentence tombe.
De rebondissements en rebondissements, le couple est contraint de fuir les terres Mackenzie et ce qui les attends n'est pas de tout repos, loin de là.
Diana Gabaldon exacerbe les sentiments du lecteur en infligeant à ses personnages un périple qu'ils ne sont pas près d'oublier, et moi non plus.
Si le personnage de Claire ne m'a que peu enthousiasmée dans le premier tome, il en a été tout autrement dans ce second tome. Je l'ai trouvé sereine face à la situation invraisemblable qu'elle vit mais aussi dans sa relation avec Jamie. Elle assume ses sentiments et ça la rends plus douce et accessible. Ses doutes refont parfois surfaces mais sa manière de les exprimer est plus tempérée que dans La porte de pierre.
Jamie affirme un peu plus son statut de Highlander ce qui m'a permis d'oublier son âge. ( J'ai du mal avec les hommes plus jeunes qu'une femme dans les romances). Il n'est pas épargné dans ce tome, mon cœur s'est serré plus d'une fois. Sa force physique et d'esprit ainsi que son courage m'ont impressionné.
Le couple qu'il forme avec Claire a soudé des liens indéfectibles dans ce tome.
De nouveaux personnages ont fait leur apparition et des anciens sont revenus sur le devant de la scène. Tous les acteurs de cette histoire ont leur importance. J'ai pris beaucoup de plaisir à les (re)découvrir. Certaines de leurs interactions avec les personnages principaux m'ont fait sourire alors que d'autres au contraire m'ont chamboulé de part leur dureté.
La sorcellerie n'a au final été qu'un prétexte pour amorcer la fuite de Jamie et Claire. Le fait que le sujet n'ai pas été développé ne m'a pas dérangé mais j'aurais apprécié que l'auteur fasse savoir à ses lecteurs ce qu'il allait advenir de la responsable de l'emprisonnement de Claire et de ce que le clan Mackenzie pense de leur désertion.
Cette série comportant un grand nombre de tome, je ne désespère pas d'obtenir mes réponses ultérieurement.
Le bûcher des sorcières était plaisant au début de ma lecture pour être totalement prenant à la fin. Je lirais avec plaisir le troisième tome qui promets d'être aussi savoureux, voir plus que celui ci. Et puis, je vais enfin pouvoir commencer à visionner la saison 1 de Outlander.

" Jamais de ma vie je n'avais entendu un tel son. Aucun mot ne peut le décrire, si ce n'est que c'était un cri inhumain... le cri d'une pierre. C'était effroyable.
Les autres menhirs se mirent à hurler à leur tour. Il y eut un bruit de bataille, des râles d'hommes à l'agonie, un fracas d'armures qui s'entrechoquent, des hennissements de chevaux pris de panique.
Je secouai violemment la tête pour tenter de dissiper le vacarme, mais il ne fit que s'accentuer. Je me levai et tentai tant bien que mal de fuir vers l'extérieur du cercle. Les bruits venaient de tous côtés, me martelant les tympans, me transperçant le crâne. Ma vue commença à se brouiller.
Je ne sais plus si je me dirigeai volontairement vers la faille de la grande pierre ou si, aveuglée par la douleur, je m'y engageai accidentellement.
"