Une braise sous la cendre – Sabaa Tahir

La peur est ton ennemie seulement si tu acceptes qu’elle le soit.

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Voilà une bonne année que je vois passer ce livre sur les chaînes Booktube et les blogs et tout le monde s’accorde à dire que ce livre est une pépite, un coup de cœur, un chef d’oeuvre et j’en passe… Alors évidemment, il y a bien eu un moment où moi aussi j’ai eu envie de me faire un avis ! Surtout que le tome deux, Une flamme dans la nuit, vient de sortir et que, si la fin était trop frustrante j’avais la suite sous la main !

Dans ce livre, nous allons suivre deux personnages: Laia qui, à la suite de la mort de son père, sa mère et sa sœur, a été recueillie avec son frère Darin par ses grands parents. Ils vivent dans un quartier pauvre de l’Empire, une société cruelle qui éradique toute forme de résistance à grand renforts de raids, de mise en esclavage, de torture etc… je pense que vous avez saisi le truc ! Ça donne envie cette société hein ?! Malheureusement, un jour, des soldats surentraînés de l’armée, appelé les Masks, arrivent chez Laia et sa famille en accusant son frère d’être un traître. A la suite d’une bataille, les grands-parents de Laia sont assassinés et son frère capturé tandis que Laia, sur ordre de son frère, s’enfuit. La jeune fille se met en quête de trouver la Résistance pour qu’elle l’aide à libérer Darin. Celle-ci, lui propose alors un marché: elle l’aidera si elle joue les espionnes pour la plus terrible personne de l’Empire, la Commandante.

Dans un deuxième temps, nous découvrons Elias, le meilleure soldat de Blackcliff l’académie où l’Empire forme les Masks, qui ne rêve que d’une chose: partir et être libre. alors qu’il prépare son évasion, un « devin » vient le voir et lui dit qu’il a le choix entre partir et devenir tout ce qu’il ne veut pas être: une personne sanguinaire et haineuse, ou bien rester et accomplir quelque chose de bien plus grand… A priori tout oppose ces deux personnages et pourtant, ils ont une chose en commun: leur immense désir de liberté.

Ce livre regroupe à lui seul tout ce que j’aime dans une dystopie et je dois avouer que je n’en avais pas lu une pareille depuis longtemps. Une braise sous la cendre à plusieurs gros points forts que je vais lister ci-dessous:

  • L’UNIVERS

Une braise sous la cendre ravira à coup sûr les amoureux du genre de la dystopie dans le sens où on retrouve tout les ingrédients d’une bonne dystopie. Un univers cruel, des personnages forts et charismatique (on y reviendra plus tard) et des vraies valeurs morales comme le sens de la liberté, l’égalité entre les hommes… Mais, même si l’auteur emprunte le chemin de dystopie comme Hunger Games ou Divergente, elle se démarque facilement et nous propose un livre qui est plus abouti pour un premier tome que ce qu’on trouve habituellement. On retrouve également le bon vieux triangle amoureux et je pense pas me gourer en affirmant que on commence à en voir (à peu près) tous ras-le-bol des triangles amoureux ! Mais ici, il ne pose pas de problème dans le sens où finalement il ne prends pas une grosse place dans le récit et qu’on arrive rapidement à un dénouement, pour mon plus grand plaisir !

  • LE TRAITEMENT DE LA MECHANCETE DANS UNE BRAISE SOUS LA CENDRE

Alors oui c’est, je pense, un des plus gros points forts de ce livre. L’auteur ne va pas de mains morte dans ses descriptions, elle décrit tout de la torture au viol en passant par le meurtre sans aucune censure et moi ça me plaît ! Elle ose pousser la cruauté à son paroxysme et la je pense, évidemment, au personnage de la Commandante qui certainement le plus gros méchant que j’ai lu jusqu’à présent. Cette horrible bonne femme m’a fichu la chaire de poule dès sa première apparition et elle est d’une cruauté extrême.

  • UN RÉCIT TOUT EN NUANCE 

Ici, rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir. L’auteur parsème son récit de non-dit en nous ne disant pas tout. Mais je pense qu’on en apprendra plus dans la suite. On sent que la société n’est pas vraiment divisée entre les gentils et les méchants. Les personnages que l’on nous présente comme des alliés des personnages principaux sont parfois un peu flou, dans le sens où au final on ne sait plus trop si ce sont des alliés ou des ennemis et je pense que l’auteur nous a concocté quelques jolies surprises à leur sujet…

  • LE STYLE D’ÉCRITURE 

Je l’ai trouvé très fine et qui ne prend pas le lecteur pour un idiot comme c’est parfois le cas des romans YA. Comme je vous le disait il y a beaucoup de chose que l’on doit deviner. Mais ce que j’ai le plus aimer dans tout ça, c’est l’alternance de points de vues entre Elias et Laia, ce qui est très malin et surtout bien traité parce qu’on aurait pu avoir l’impression que l’auteur délaissait un personnage alors que là pas du tout. Ils sont traité exactement de la même façon. L’enchaînement de la vision d’un personnage et super bien faite. Les personnages ne suivent pas du tout le même but et pourtant il y a une cohérence entre les différents points de vues. On apprend des choses en suivant et c’est très bien fait, très subtile. De même que l’introduction du fantastique qui n’est pas pour me déplaire et bien dosé et qui n’est pas là par hasard… De plus l’auteur utilise la fameuse technique de la mort qui tue, à savoir la grosse révélation de fin de chapitre qui nous pousse à dévorer la suite, contribuant ainsi à l’addictivité de ce le livre.

  • LES PERSONNAGES

Ils sont juste géniaux. L’auteur soigne ces personnages et accorde une attention particulière au personnage secondaire qui ont un vraie importance dans le récit et qui sont aussi développés que les principaux. La place des femmes est également importante. les personnages féminins sont forts et non pas besoin d’être secourue et c’est même plutôt le contraire. Ils vont allez vraiment au devant de la bataille et c’est un chouette parti pris de la part de l’auteur que je salue. Du coup l’ensemble est très cohérent et bien fait. Chapeau bas !

cdp



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