Petite poche, la collection jeunesse qui a tout d'une grande

Par Litterature_blog
Longtemps que Noukette et moi n’avions pas présenté quelques titres de la collection Petite Poche, une collection dont on ne soulignera jamais assez la richesse et la diversité, testée et approuvée auprès de publics extrêmement variés, de l’école au lycée professionnel. Alors zou, coup de projecteur sur  trois nouveautés publiées cette année.
Les temps changent pour Cerise. Avant on la bichonnait, on la chouchoutait. Depuis qu’elle a grandi, que ces seins poussent, que le regard des autres changent, qu’on ne la considère plus vraiment comme une enfant, elle n’est plus le centre d’attention de ses parents. Et depuis que son petit frère a commencé le violon, c’est pire, il n’y en a plus que pour lui !
J’adore Gilles Abier, j’ai déjà eu l’occasion de le dire ici, ici, ici et ici. Un vrai plaisir de retrouver sa plume dans cette histoire où affleure l’amertume d’une ado délaissée au profit du petit dernier. C’est percutant et bien ficelé jusqu’au dénouement, comme d'habitude surprenant, même si cette fois tout se termine positivement dans un élan de complicité inattendu. Malin et mené de main de maître.
Tout pour le violon de Gilles Abier. Thierry Magnier, 2016. 48 pages. 3,90 euros. A partir de 8 ans.
La fourmi 68 part chaque matin au travail entre 67 et 69. Son quotidien est réglé comme une horloge, il n’y a pas de question à se poser, rien ne change jamais, la seule tâche à accomplir étant de récolter graines et miellat pour nourrir les larves de la reine. Jusqu’au jour où elle rencontre un puceron boudeur qu’elle prénomme Bouda. A force de discuter avec lui, 68 comprend que la vie peut être autre chose et qu’il suffirait de trois fois rien pour concrétiser ses envies d’ailleurs.
Une bien jolie réflexion, à la manière d’une fable, sur l’amitié, les contraintes et la liberté. Pour comprendre que le bonheur  peut se trouver en faisant un pas de côté, « en détournant seulement les yeux du chemin tout tracé ».
Fourmidable de Jo Hoestlandt. Thierry Magnier, 2016. 48 pages. 3,90 euros. A partir de 8 ans.
Maxime aime faire croire à ses petites sœurs qu’elle est malade, c’est une comédienne hors pair. Sauf que depuis quelques jours, c’est sa mère qui semble mal en point, et elle ne fait pas de cinéma. Comme ses parents ne lui disent rien, elle mène l’enquête elle-même. Mais, c’est bien connu, taper des symptômes dans un moteur de recherche n’est pas la meilleure chose à faire pour poser un diagnostic, à moins de vouloir se persuader du pire…
Portrait d’une ado pétillante qui n’a pas sa langue dans sa poche et qui porte un regard acéré sur ses parents, ce petit texte au ton très moderne offre un moment de lecture rafraîchissant et plein de peps, voilà qui est toujours bon à prendre !
Allô, docteur ? d'Angèle Cambournac. Thierry Magnier, 2016. 48 pages. 3,90 euros. A partir de 8 ans.