Ma grand-mère, cette jeune polonaise morte à Auschwitz de Dominique Delescaille

Par Livresque78
Dominique Delescaille Voici un magnifique témoignage, un récit, pour lequel une mère et sa fille remontent le temps jusqu'aux heures les plus sombres de l'histoire, afin de connaître leur origine. Liliane, mère de notre narratrice sait depuis l'âge de 12 ans qu'elle n'est pas celle qu'elle croyait être...Elle a été accueilli par une famille Belge alors que le nazisme faisait rage en Europe. Nous apprenons comme se déroule son enfance dans sa famille de coeur en temps de guerre et d'occupation, alors que les crimes, notamment , sur le peuple Juif se multiplient. Puis s'ensuit une enquête que Liliane va mener avec l'aide et le soutien de sa fille, journaliste. Elles vont toutes deux en apprendre plus sur la véritable mère de Liliane ainsi que sur sa terrible destinée. Mais tout ne va pas être simple, il va falloir faire preuve de beaucoup de ténacité afin d'obtenir certaines reconnaissances. Un livre touchant et digne, on y ressent le besoin irrépressible pour l'être humain de connaître son identité profonde, savoir d'où il vient. Étayé par des photos et des documents qui plongent le lecteur dans une autre époque, une lecture passionnante. Dans ce livre, Dominique retrace la mémoire de sa mère, Louise, qui a toujours vécu en pensant avoir été abandonnée par sa mère biologique. Elle découvre que celle-ci était une jeune juive polonaise, déportée à Auschwitz en août 1942. Louise Lewkowitz, rebaptisée Liliane Demeuter, a été recueillie par un couple qui la protégera des nazis. Mais, à 12 ans, fini la clandestinité. L'adolescente doit reprendre sa véritable identité avec pour seule explication " ta mère ne viendra jamais te chercher ". Liliane se sent alors comme une étrangère. Mieux vaut ne pas poser de questions. Liliane répète pourtant souvent à sa propre fille : " tu te rends compte, elle m'a abandonnée. Je mourrai sans savoir à quoi elle ressemblait ". Dominique entame alors des recherches. Des documents attestent bien que Louise a été reconnue par sa mère biologique. Toutes deux ont des dossiers à l'Office des étrangers, aujourd'hui consultables. À 68 ans, " Liliane " y découvre une photo, un visage tant attendu. La sexagénaire visite alors la Pologne, les camps de concentration, arrête même ses antidépresseurs pourtant prescrits à vie... Les médias relateront son histoire touchante et bouleversante.