« Marathon Men », de Flo Renard, est un véritable coup de cœur. J’ai mis du temps à le finir à cause d’horaires un peu surchargés, mais si j’avais pu, je crois que je l’aurais dévoré en me posant huit heures de suite dans mon canapé ! La vie active fait que, voilà, ce n’est pas possible, mais qu’est-ce que j’ai aimé ce livre !

« Bordelais nouvellement installé à Marseille, Gwenaël est un garçon effacé qui manque d’assurance. À l’inverse, Victorien, paraplégique de naissance, possède une personnalité rayonnante et une inexhaustible volonté. Ils n’ont rien en commun si ce n’est une égale malchance qui les poursuit depuis l’enfance, et dont ils s’accommodent avec plus ou moins de philosophie.
C’est la course qui va les rapprocher de manière très inattendue, et cette rencontre pour le moins percutante va définitivement changer leur vie… »

J’ai toujours eu envie de le lire, rien que pour la couverture adorable, mais j’ai mis un certain temps avant de me le procurer. J’avais peur de n’être pas « intéressée » par l’histoire, les sujets abordés n’étant pas ceux vers lesquels je me tourne d’ordinaire en choisissant mes lectures. Mais grâce à tous les avis positifs, et parce que l’auteur est une personne adorable qui ne pouvait avoir écrit qu’un livre bien plus adorable encore, je me suis lancée.

Dès les premières lignes, j’ai été carrément épatée du style d’écriture. J’avais réellement l’impression de lire le roman d’un écrivain professionnel de longue date, avec un vocabulaire étoffé, précis, recherché, et des tournures de phrases PARFAITES ! C’est un vrai régal à lire. Malgré ce style bien ordonné, on y retrouve une certaine fraîcheur, des touches d’humour… Vraiment, chapeau à l’auteur, ça m’a filé des gros complexes !

Pour ce qui est de l’histoire, j’ai mis quelques pages à rentrer dedans et ensuite je ne pouvais plus lâcher ma lecture. Je ne m’attendais vraiment pas à aimer un livre axé sur le sport (ma bête noire) et pourtant, toutes mes réticences se sont facilement évaporées. Il n’est pas moins question de sport que de défis à relever, de limites à dépasser, de challenges à se fixer pour aller toujours plus loin. Et c’est également une belle occasion de montrer les liens forts que peut créer le sport !

Les personnages sont géniaux. On assiste aux tourments de Gwen, un jeune homme qui craint la réaction de sa famille, le mépris de ses proches face à son homosexualité, face même à tous les choix qu’il pourrait faire dans sa vie. Et face à lui, nous avons un autre jeune homme, Victorien, handicapé de naissance, qui dispose d’un courage indéniable et d’une force naturelle. Ce dernier vit sa vie comme elle mérite de l’être, et il sait s’illuminer et illuminer la vie des autres malgré ses difficultés. On en vient à oublier, si on ne nous le rappelle pas, qu’il est en situation de handicap. Car ce n’est qu’un homme normal, ouvert à la vie et ambitieux.

On voit Victorien aider Gwen à prendre confiance en lui, en ses capacités, à s’améliorer, à accepter sa « différence » d’orientation sexuelle (une différence qui ne devrait être qu’une normalité pour tous, si le monde tournait rond !), alors qu’un peu bêtement, on aurait penser que ça serait le contraire. C’est un paradoxe étonnant mais romantique qui m’a beaucoup surpris : le jeune homme en fauteuil roulant qui aide son amoureux à prendre confiance, à se dépasser, à s’accepter tel qu’il est… J’étais tellement émue, heureuse pour eux, même si avec leur poisse, je m’attendais souvent à les voir tomber d’une falaise !

Pour finir, ce livre est vraiment une bouffée d’air frais, une magnifique histoire d’amour, d’acceptation, une leçon de vie formidable. Il n’y a rien de lourd, de dramatique, l’auteur et ses personnages savent rire de tout et c’est vraiment très agréable à lire. Et il y a une chienne magnifique et fidèle, Milla, qui m’a attendrie à chacune de ses apparitions, ça ne gâche rien ! Si vous me suivez, vous devez savoir que je suis une folle des boules de poils

Bravo à Flo pour ce magnifique roman !

Et vous, vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Ne sont-ils pas géniaux, ces deux chats noir ?

©Manon Grelha

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