Thunderbolts #5

Buck Barnes se jette en solo dans Civil War II, pour traquer une menace potentielle... Numéro en solo pour le leader des Thunderbolts, pour un combat arbitré par Jim Zub et Jon Malin. Attention les yeux...

Ouvrir un numéro de Thunderbolts, c'est comme ouvrir un tupperware resté trop longtemps au fond du frigo. On sait que ça va être moche, et pourtant on est surpris à chaque fois. C'est vraiment dommage, non pas pour ma fabuleuse comparaison, mais parce que si Jon Malin n'était pas là, je pense vraiment que Jim Zub pourrait faire quelque chose de vraiment bon.

Parce qu'emmener Bucky Barnes, protecteur de la Terre face aux menaces de l'espace et leader des Thunderbolts en mission pour protéger son ami de toujours, c'était logique. Il fallait bien sûr lire Civil War II pour suivre, mais on comprend même sans ça, et on passe le numéro en tête-à-tête avec un Soldat de l'Hiver en chasse.

Sauf que voilà, Jon Malin. Je l'ai comparé à Rob Liefeld par le passé, et je m'y tiens. Sauf que Liefeld était le produit d'un époque, et que là, Malin est complètement déplacé. Par ailleurs, Liefeld savait transmettre l'idée de violence dans un titre. Chez Malin, c'est plat, désespérément paresseux, et quasiment rien n'est à sauver, hormis un Spider-Man presque intéressant le temps d'une pauvre page. Du reste, l'anatomie s'est suicidée, la mise en scène est en arrêt maladie, et le trait simpliste et grossier fait mal aux yeux.

Du coup, je vais me faire violence pour ce titre, parce que mince, ce sont les Thunderbolts, et qu'ils ont un vrai potentiel. Jim Zub est intéressant, il écrit un numéro certes très vide mais pourtant intéressant dans sa narration, et réussit un pari risqué en faisant d'une idée basique quelque chose d'intéressant. Bucky part en chasse, frappe sa proie, fin du duel, voilà. Entre temps, on aura eu une écriture intéressante du personnage, de la bonne volonté et des idées chouettes, mais Jon Malin.

Thunderbolts #5Thunderbolts #5

Marvel Comics * Par Jim Zub et Jon Malin * $3.99
C'est laid, très laid, trop laid, et pourtant il y a quelque chose. J'ai envie que Marvel sorte les scripts de l'auteur pour savourer au mieux l'histoire, sans cette resurgence des années 90, qu'on pensait mortes et enterrées.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois