Le coeur de Lucy, Tome 1 : Au delà de la raison de Marilyn Stellini – Une héroïne Mary-Sue !

Collection Pemberley (Milady) - Année 2015 432 pagesCollection Pemberley (Milady) – Année 2015
432 pages

Marilyn Stellini est une auteure française que j’ai découverte par hasard sur internet. Adorant les romances historiques, je n’ai que peu hésité avant de me plonger dans la lecture du premier tome du Coeur de Lucy, surtout avec un résumé aussi alléchant.
Malheureusement, seul le résumé paraissait véritablement intéressant.

Angleterre, époque victorienne. Lucy Hadley n’a que faire des mondanités de la haute société et ses talents de guérisseuse lui valent une réputation de sorcière. Appelée au chevet du comte de Lauderdale, qui est gravement malade, elle rencontre le meilleur ami de celui-ci, Jack de Nerval. C’est le début d’une liaison orageuse avec un homme qu’elle aime d’un amour inconditionnel. Mais le coeur du duc n’est plus à prendre : Jack est marié et père de famille… Les tourments de Lucy ne font que commencer.

Dans la bonne société anglaise du XIXe siècle, l’institution du mariage était loin de reposer sur les sentiments amoureux, mais sur ce que l’union pouvait apporter à l’une et l’autre des parties. En conséquence, les liaisons extra-conjugales étaient monnaie courante. Mais les romances historiques restent toujours politiquement correctes, et je n’ai encore jamais lu une histoire faisant référence à ce mode de vie. J’étais donc très intriguée par ce roman.

À l’heure où je referme le livre, mon sentiment est loin d’être favorable. Lucy est le mouton noir de la famille Hadley à cause de ses talents de guérisseuse appris au côté de la sorcière du village. Lorsqu’elle est appelée à soigner Lord Allan, elle fait la rencontre de Jack dont elle va immédiatement tomber amoureuse.

J’ai une grande propension dans mes lectures à m’identifier au personnage féminin pour vivre avec plus d’intensité les aventures de l’héroïne. Malheureusement, c’était loin d’être le cas ici. Je n’ai absolument pas compris le caractère de Lucy. Elle est intelligente, elle est belle et indépendante jusqu’à ce qu’elle tombe en pâmoison devant Jack au premier regard. Et je dis au premier regard, c’est vraiment au premier regard, il n’avait même pas ouvert la bouche qu’elle lui avouait ses sentiments éternels. De là, il m’était totalement impossible de comprendre une femme qui oublie ses principes pour un homme qu’elle ne connait pas. Lucy et Jack apprennent véritablement à se connaître à la fin du livre lorsqu’ils échangent des lettres. Les sentiments des personnages étaient incompréhensibles.

Pour ajouter à mon exaspération, Lucy est tellement belle qu’elle attire tous les hommes, et que ces derniers lui pardonnent tout au motif que c’est un véritable joyau. J’aime les héroïnes fortes, rebelles, mais Lucy est une mary-sue totalement insupportable. Elle est prise dans un triangle amoureux qu’elle s’évertue à entretenir tout le long du roman. Et l’auteure a bien fait les choses, car ce n’est même pas à elle que revient de faire le choix entre Allan et Jack.

Marilyn Stellini a une plume agréable à lire, bien rythmée et même si l’histoire m’a que moyennement plu, la lecture a été très rapide. Par contre, je ne m’explique pas le fait que l’auteure est choisie d’utiliser le tutoiement entre des personnes qui n’étaient pas intimes… J’aime les romances historiques, car elles respectent les règles et les moeurs d’une époque. Ici, j’avais l’impression de lire une romance contemporaine.

Le tome 2 est sorti cette année, et je ne sais pas encore si je vais le lire. Cependant, je reconnais être très curieuse de découvrir la suite des aventures de Lucy.

Notes Lecture passable


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