Une novella que j’ai délibérément choisie pour me faire peur, histoire de changer un peu et de bousculer ma petite nature. Je m’attendais à un truc angoissant à souhait, une atmosphère sombre et flippante à la David Lynch. Pour le coup c’est raté. Pas la moindre sueur froide dans ce récit oscillant entre rêve et réalité dont l’étrangeté m’a simplement poussé au bord de l’ennui. Tout juste si j’ai apprécié l’atmosphère hollywoodienne des fifties plutôt bien rendue.
En fait, on en reste à une histoire de basculement progressif vers la folie sans autre issue possible que la mort. L’auteure, dans une courte interview en fin d’ouvrage, cite comme influences Poe et le Horla de Maupassant. De superbes influences qui, à mes yeux du moins, ne suffisent pas à faire bon texte, loin de là.
Les ombres de Canyon Arms de Megan Abbott. Ombres noires, 2016. 130 pages. 8,00 euros.