Spider-Woman #8

La nouvelle maman de l'univers Marvel ne compte pas raccrocher les collants comme ça, et trouve toujours le temps d'aller tabasser du vilain entre deux nuits blanches ! Dennis Hopeless et Javier Rodriguez nous font suivre Spider-Woman pour une nuit de folie...

Depuis la reprise du titre par Hopeless et Rodriguez, le titre a su maintenir un niveau de qualité bien surprenant. Le premier arc, dans une maternité alien envahie par des skrulls, étaient aussi touchants que démesuré et fun. Malheureusement, j'ai arrêté le titre pendant le cross-over Spider-Women, avec Silk et Spider-Gwen, vu que je ne suis pas ces autres titres. J'ai repris la lecture pour ce numéro qui fait une belle transition entre les histoires passées et Civil War II, et j'ai bien fait.

C'est un one-shot qui ne dit pas son nom, dans lequel l'héroïne mène l'enquête sur un certain homme requin. La rencontre et le combat occupent la plus grande partie du numéro, et pourtant tout ça reste secondaire. Si la rencontre des deux permet au dessinateur de faire la démonstration d'un talent inouï, c'est surtout la narration qui prime. Entre un coup de fil au baby-sitter inquiet de trouver un pyjama pas trop chaud (une vraie préoccupation), ou une réflexion sur le rôle d'héroïne et de mère, le titre se permet le grand écart entre la castagne et la construction narrative du personnage.

C'est peut-être dans l'osmose entre Hopeless et son dessinateur que la magie opère, mais il y a quelque chose de génial dans ce numéro. C'est un vrai grand huit, entre les coups portés dans un combat aussi brutal que cartoonesque, et la force de Jessica, parfaite femme forte qui tente de mener toutes ses carrières à 100%. Tout n'est pas parfait pour elle, elle doit faire des choix difficiles et ce numéro nous en fait prendre conscience, et on l'aime encore un peu plus après ce genre de nuit. Hopeless prend le temps de montrer les évolutions du personnage, et ses responsabilités, et rend ainsi son titre aussi mâture que touchant. Il n'y a pas grand chose qui révolutionnera le genre, l'enquête est relativement bateau et se voit résolue bien rapidement, mais ce n'est pas grave vu qu'on s'amuse et qu'on aime le personnage.

Pour l'épauler, Javier Rodriguez est encore une fois merveilleux sur ce numéro. Le dessinateur aime faire plaisir avec ses compositions, et sort des pages sublimes, aussi bien dans les dialogues avec des personnages expressifs que dans les combats. Il suffit de voir comment il rend sort trois pages de combats en gros plan, où les deux ennemis se démultiplient sur chaque centimètre, pour être convaincu du talent du dessinateur. Ça rappelle la violence très graphique mais claire de Chris Samnee, et ses pages ultra riches sont magnifiques. C'est à chaque fois un jeu de piste, à chercher toutes les petites idées de narration à travers le mouvement, ou même des petits gags disséminés dans des attitudes ou des gestes en pleine baston. On en oublie même les effets de couleurs un peu trop artificiels du début du numéro, qui voulaient représenter la pluie mais font surtout vieilles images de synthèses...

Spider-Woman #8Spider-Woman #8

Marvel Comics * Par Dennis Hopeless & Javier Rodriguez * $2.99
Une fois sorti d'un cross-over pas forcément heureux après si peu de numéros, le titre reprend sa course et continue d'être excellent. Jessica Drew prend une épaisseur nouvelle en tant qu'héroïne et aussi en tant que femme, et le titre fait passer un excellent moment.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois