- Lectures de la semaine du 13 au 19 juin 2016 -
Une très bonne semaine de lecture qui laisse présager un retour à un rythme « normal » ! Ce début de semaine a été marquée par trois excellentes lectures, des coups de cœur en fait, ainsi que par la réception d’une jolie adaptation en bande-dessinée d’un de mes romans préférés. Je n’ai pas pu lire de tout le week-end car c’était la fin de notre année de cours de théâtre avec la traditionnelle représentation annuelle. Je me suis bien éclatée sur scène avec mon groupe, j’ai hâte d’être en septembre pour recommencer ! Je vous souhaite donc une très bonne semaine de lecture !
Phobos Origines, Victor DixenEditeur : Robert LaffontCollection : RNombre de pages : 304
Résumé : Ils incarnent l'avenir de l'Humanité. Six garçons doivent être sélectionnés pour le programme Genesis, l'émission de speed-dating la plus folle de l'Histoire, destinée à fonder la première colonie humaine sur Mars. Les élus seront choisis parmi des millions de candidats pour leurs compétences, leur courage et, bien sûr, leur potentiel de séduction. Le courage suffit-il pour partir en aller simple vers un monde inconnu ? La peur, la culpabilité ou la folie ne sont-elles pas plus puissantes encore ? Ils doivent faire le choix de leur vie, avant qu'il ne soit trop tard.
Mon avis en bref : Un hors-série que j’attendais avec beaucoup d’impatience et que j’ai dévoré en l’espace d’une soirée ! Le livre est divisé en six petites histoires, une pour chaque prétendant. Contrairement à ce que j’imaginais, ce n’est pas l’enfance des garçons que ce livre nous invite à suivre, mais leur passé proche, avant et pendant la sélection pour le programme Genesis, ainsi que quelques scènes se déroulant pendant l’année d’entrainement. On comprend les raisons qui ont poussé ces adolescents à tout laisser tomber pour s’embarquer dans cette aventure, les motivations qui les habitent. On remarque également leurs faiblesses, leurs craintes et leurs espoirs. On découvre également les liens qui se sont formés entre eux au cours de leur année d’entrainement, les amitiés et les hostilités. Bref, on en apprend plus sur ces personnages qui étaient assez peu mis en valeur dans les tomes de la saga ! De manière générale, j’ai été plutôt touchée par les histoires des garçons, ils n’ont pas eu une vie facile et voient dans l’espace le seul moyen d’améliorer leur quotidien. L’avantage de ce petit livre, c’est qu’il peut se lire n’importe quand, même si personnellement j’aurai préféré le lire avant les autres, autant du point de vue chronologique que pour ne pas être influencée par les aprioris que j’avais sur certains garçons suite aux révélations des autres tomes. L’écriture est dynamique, toujours aussi évocatrice, et ce petit livre se lit très rapidement. Trop rapidement peut-être. J’aurai aimé en savoir encore plus, découvrir encore plus de petits détails sur les garçons pour encore mieux les cerner et m’attacher encore plus à eux. Malgré ce petit regret, j’ai adoré ce hors-série, on apprend tellement de choses ! J’espère qu’un hors-série similaire sera consacré aux filles car je suis bien curieuse d’en connaitre plus sur elles également !
La chronique : par ici mon ami !
Je t’ai rêvé, Francesca ZappiaEditeur : Robert LaffontCollection : RNombre de pages : 442
Résumé : Vous, les gens normaux, êtes tellement habitués à la réalité que vous n'envisagez pas qu'elle puisse être mise en doute. Et si vous n'étiez pas capables de faire la part des choses ? Jour après jour, elle se retrouve confrontée au même dilemme : le quotidien est-il réel ou modifié par son cerveau détraqué ? Dans l'incapacité de se fier à ses sens, à ses émotions ou même à ses souvenirs, mais armée d'une volonté farouche, Alex livre bataille contre sa schizophrénie. Jusqu'où peut-elle se faire confiance ? Et nous, jusqu'où pouvons-nous la croire ?
Mon avis en bref : Un roman addictif, bouleversant et perturbant qui nous invite à remettre en doute ce que nous considérons comme vrai. Alexandra, la narratrice, est atteindre de schizophrénie et doit sans arrêt démêler le vrai du faux, le réel de l’hallucination. Dans ce livre, rêve et réalité se mélangent, les frontières entre lucidité et divagation se fissurent. Il résulte de cette maladie une histoire fantasque et loufoque, des situations cocasses et des conversations à la limite de l’absurde. C’est pétillant, léger comme tout. Et pourtant, ce roman aborde un sujet sérieux et profond, nous plonge au cœur des pensées d’une adolescente pour qui le doute est omniprésent. Alexandra est consciente que sa maladie risque d’être un obstacle dans son existence et fait tout pour la garder secrète, pour essayer de maitriser ces délires qui l’empêchent de faire confiance à ses sens. Ce livre aborde également la question de la relation à autrui, de la difficulté éprouvée par certaines personnes à interagir de façon adéquate et appropriée avec les individus qui les entourent. Il s’agit donc d’un récit très complet : de la légèreté et de la romance associées à une véritable réflexion sur la perception des troubles psychiques par le grand public et sur les efforts constants que doivent faire les malades pour vivre malgré leur souffrance. Les personnages sont attachants et atypiques, ils ont tous une personnalité bien marquée et un rôle à jouer dans l’histoire. L’écriture est agréable à lire, fluide, très imagée pour ne pas dire poétique. La force de la narration est de parvenir à nous plonger dans le doute d’Alexandra : les choses sont décrites telles qu’elle les voit, telles qu’elle les perçoit, et rien dans la rédaction ne nous permet de démêler les éléments réels des éléments imaginés par le cerveau d’Alex. On vogue d’ailleurs de surprises en surprises, en même temps qu’elle : certaines choses lui semblaient – et nous semblaient – trop loufoques pour être vraies mais s’avéraient l’être alors que d’autres choses qui paraissaient évidentes et vraisemblables n’étaient que le fruit de son imagination. Ce fut donc une excellente lecture, un coup de cœur de plus, un livre que je suis très heureuse d’avoir découvert et que je compte bien relire régulièrement !
La chronique : par ici mon ami !
Une braise sous la cendre, Sabaa TahirEditeur : Pocket Jeunesse (PKJ)Nombre de pages : 523
Résumé : Dans un monde où l’armée a pris le pouvoir, l’obscurantisme domine, mais deux adolescents vont s’unir pour tenter de renverser ceux qui ont imposé ce règne de la force. Autrefois l’Empire était partagé entre les Érudits, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable dévouée à l’empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d’écrire s’expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d’élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté … et sauver ceux qu’ils aiment.
Mon avis en bref : Un roman qui nous transporte dans un univers riche et violent, nous présente des personnages profonds et attachants et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page. Dès les premières pages, j’ai été conquise par la plume de l’auteur qui parvient, tout au long du roman, à jongler entre la violence des actions et la finesse des pensées. L’univers dans lequel évolue nos personnages est sombre et brutal, mais surtout très original : l’histoire se déroule dans une région désertique, au sein d’une institution impitoyable, et les légendes mises à l’honneur dans la mythologie de l’Empire sont inspirées des fables orientales (nous retrouvons donc des djinns, des éfrits, des goules …). Les deux protagonistes, qui donnent vie à la narration, sont tous simplement renversants car très différents des personnages que l’on rencontre ordinairement dans la littérature young adult. Laia est une jeune fille pas spécialement courageuse mais qui va tout mettre en œuvre pour sauver la seule famille qui lui reste, et ceci au mépris du danger. Elias est un jeune homme qui rêve de se soustraire à son éducation et aux attentes de sa famille, mais qui doit avant cela se défaire de la violence qui gronde en lui. Vous l’aurez compris, ces deux personnages sont très complexes, ils s’accrochent à leurs idéaux et tentent de protéger ceux qu’ils aiment. Le rythme est prenant, l’écriture est entrainante, le roman est addictif. Il m’était très difficile de lâcher le livre bien longtemps : je me torturais sans cesse l’esprit en me demandant comment les personnages allaient faire pour s’en sortir vivants ! L’auteur tient en haleine son lecteur et l’encourage à poursuivre sa lecture grâce à un style très fluide, des phrases ni trop longues ni trop saccadées, des mots qui tombent à pic. Bref, pas de doute possible : encore un coup de cœur ! Quel dommage que le tome 2 ne soit pas encore sorti …
La chronique : par ici mon ami !
La Quête d’Ewilan, Pierre Bottero et LylianEllana, tome 1 : EnfanceDessinateur, coloriste : Montse Martin, Loïc ChevalierEditeur : GlénatNombre de pages : 72Résumé : Seule survivante d’un raid de Raïs, une petite fille de 5 ans est adoptée par une communauté de Petits qui la baptisent « Ipiutiminelle ». Elle grandira 5 ans chez ce peuple qui vit en marge des humains. Mais à 13 ans, elle sent retentir en elle l’appel des siens : Ipiu est humaine, elle doit retrouver ses origines. La prophétie de celle qui deviendra l’une des plus grandes Marchombres de l’histoire s’apprête à commencer ...
Mon avis : Je suis une grande amoureuse de l’univers créé par Pierre Bottero, ce maitre des mots, ce poète à l’imagination débordante. J’ai accueillie avec plaisir l’annonce d’une adaptation des trois trilogies en bande-dessinée, tout en espérant que l’esprit des romans allait être respectée. Après trois volumes de la Quête et ce premier opus du Pacte, je suis rassurée : Glénat a tenu ses promesses en nous proposant une très jolie mise en images. L’histoire est globalement très bien respectée, même si certaines scènes ont dû être coupées pour rester dans un format raisonnable. Les dessins sont juste magnifiques, les couleurs sont très douces, l’ensemble s’adapte à merveille à l’univers si fantasque et si poétique de Bottero. Ellana a toujours été un de mes personnages favoris, et j’ai été ravie de la retrouver sous ces traits. Les Petits sont juste adorables, la Forêt-Maison semble bien douillette. Bref, j’ai pris plaisir à redécouvrir cette histoire grâce à ces illustrations. Vivement la suite !
