Ernest vit seul dans une vieille maison. Il est tombé des escaliers le jour de sa naissance et par miracle, il n’a pas eu de bobo : « Môman a eu très peur mais le docteur l’a rassurée en lui disant qu’à part l’anémie faciforme, l’hydrocéphalie, la bradycardie et l’exophtalmie… tout allait bien et qu’elle avait un très beau bébé !! ». Ernest n’a jamais connu son père et n’a jamais vraiment quitté sa maison. Dehors, les autres enfants étaient trop méchants avec lui. Un matin, Ernest a trouvé sa Môman morte dans son lit. Depuis, chaque nuit, avec son chat, il va déposer un bouquet de fleurS sur sa tombe.
Une jolie histoire sur le thème de la différence. Impossible d’oublier Ernest, son ton bien à lui et ses lubies. Il est à la fois drôle, naïf et attachant. Le texte ne cherche jamais à nous tirer les larmes. Malgré les épreuves, Ernest reste debout sans vaciller, avec sa façon décalée d’appréhender le monde. Et puis j’aime cette idée qu’il suffit parfois d’une rencontre inattendue pour changer la vie, que quelqu’un peut s’installer dans votre existence et exaucer vos rêves. Un album superbement illustré, au message positif et qui fait du bien. Un album d’utilité publique en quelque sorte.
Moi, Ernest de Laurent Souillé et Paul Mager. Des ronds dans l’O, 2016. 40 pages. 16,00 euros. A partir de 8 ans.
Et comme chaque mardi ou presque, je partage cette lecture commune avec Noukette.