Ma guerre de cent ans. PEF

A la manière d'une histoire, il se livre en faisant danser et chanter les mots comme il sait si bien le faire.

Derrière cette apparente légèreté, on devine les silences, les peurs, les douleurs, mais aussi les découvertes et les jeux, son enfance, sa famille, ses amis, ses expériences et pérégrinations, ses voyages.

Bien sûr, on se délecte des mots choisis, des métaphores, autant d'outils que de remparts, des connivences mais on ne peut qu'être ému par le poids du passé sur le présent, sur ce poids inconscient qui écrase ceux qui arrivent, qui ignorent mais qui (pres)sentent les choses.

Pas de chapitres mais une suite de paragraphes que seul un saut de ligne, heureusement assez fréquent, espacent, comme une brève respiration. Comme un besoin de tout dire et tout relier avant que la mémoire ne se fige et ne soit encore plus ensevelie par une mort de plus, la sienne.

Morceaux d'Histoire d'avant, d'ici et d'ailleurs, recousus au fil rouge de ses souvenirs et de ses sentiments. Pas de dates, que des évènements décrits à la chronologie un peu bouleversée. Les deux guerres mondiales, l'Occupation, le Vietnam, l'Algérie, le Rwanda, les blessures des uns, des autres, similaires mais toujours différentes, ravages intimes, nouvelles armes, société en mutation et guerre increvable.

Dans un dialogue incroyable, PEF interroge la guerre.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois