Titre : La loi du coeur
Auteur : Amy Harmon
Editions : Collection R

Malgré elle. Malgré lui. Une seule loi : la passion.
Il a été retrouvé dans un panier de linge sale au Lavomatic, emmailloté dans une serviette. Au journal de vingt heures, ce nourrisson âgé de quelques heures à peine et déjà à l'article de la mort, abandonné par une mère accro au crack, a été baptisé Bébé Moïse.
Les gens adorent les bébés, même les " bébés crack ". Mais les bébés grandissent, ils deviennent des enfants, puis des adolescents. Et personne ne veut d'un ado amoché par la vie.
Moïse était amoché. Mais il était aussi étrange, et tellement beau. Il allait changer ma vie, plus que je n'aurais jamais pu l'imaginer. J'aurais peut-être dû écouter les conseils de ma mère et rester à l'écart. Moïse lui-même m'avait prévenue...

Quand un roman de Amy Harmon sort en français, je ne peux pas passer à côté ! C'est impossible. Depuis mon énorme coup de coeur pour Nos faces cachées, je guette les sorties de chacun de ses romans.

La loi du coeur est une lecture très différente de Nos faces cachées ou même L'infini + un. C'est étonnant de voir qu'un auteur peut nous surprendre à chaque fois.

De quoi ça parle. Et bien pour faire court, nous suivons alternativement Moise, garçon spécial qui a toujours été mis à l'écart à cause de son comportement mais surtout de ses peintures étranges et Georgie, passionnée de chevaux qui n'a pas sa langue dans sa poche. La rencontre entre nos deux personnages va être explosive et ne va pas les laisser indemnes.

Au démarrage, j'ai de suite accrochée au personnage de Georgie. Elle est douce, compréhensive patiente. Sa passionnée et son métier en lien avec les chevaux y joue également pour beaucoup. Grâce à elle nous découvrons vraiment quelque chose de peu abordé. La thérapie par les animaux et en l'occurrence, les chevaux. Ca m'a un peu fait penser au film L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux que j'ai énormément aimé.

Moise quant à lui, se montre distant, mais réfléchis. On voit qu'il ne dit pas grand chose mais ce n'est pas pour autant qu'il n'en pense rien. Et lorsqu'il peint, tout devient différent. J'ai vraiment beaucoup aimé les passages où ils se découvrent et où il peint pour elle. J'arrivais presque à m'imaginer ses peintures...

Tout allait bien dans ma lecture et au bout d'un centaine de pages j'ai décroché. C'est surement lié aux évènements de l'histoire, mais je n'étais plus autant dedans... c'est difficile à expliquer. Ensuite, nous passons à la seconde partie qui au démarrage m'a également paru longue. J'avais l'impression de ne plus être dans l'histoire. Il faut dire que vu les circonstances, c'est peut-être logique... J'ai malgré tout continuer parce que j'avais envie de connaître le fin mot de l'histoire et puis je m'étais attachée aux personnages. Et j'ai bien fait !

Après ce passage à vide, j'ai de nouveau accroché à l'histoire. Les rebondissements que j'ai vu venir m'ont plu. J'ai même eu les larmes aux yeux à un moment donné mais j'avais surtout mal pour Georgie. C'est le mot. J'avais mal pour elle. Comme une boule au ventre. Une sensation que quoi qu'il arrive, les choses n'allaient pas tourner dans le sens que je voulais...

Quelque part, l'auteur m'a vraiment prise aux tripes. Parce que j'ai ressenti pas mal d'émotions pendant ma lecture, mais pour le coup, j'avais toujours cette boule au ventre coincée depuis le prologue.. oui, oui, le prologue. Je n'aime pas les prologues. Et celui-ci en est l'exemple parfait. Il m'a fait peur dès le départ et je pense que je l'ai gardé en tête toute ma lecture...

La fin du roman est juste. C'est à la fois une belle conclusion et à la fois une histoire tellement triste... mais je pense que Amy Harmon n'aurait pas pu mieux conclure son histoire.

Quand je relis ma chronique, je me dis que j'ai l'impression d'en dire que du mal.. mais NON ! Rassurez-vous c'était une bonne lecture ! Une excellente même ! Cette lecture me perturbe. Je ne sais pas comment la classer. Je délibère avec moi même. Les émotions sont là, comme toujours la plume de Amy Harmon saura tirer tout ce qu'il faut de ses histoires pour nous faire passer par tous les stades !